18-04-2024 10:21 PM Jerusalem Timing

Multiplication de verdicts US: L’Iran dément soutenir des pirates

Multiplication de verdicts US: L’Iran dément soutenir des pirates

Les milliards de dollars gelés dans les banques américaines pourraient expliquer cette montée de l’agressivité américaine.

Depuis la suspension des sanctions contre l’Iran, suite à l’entrée en vigueur de l’accord nucléaire conclu avec les 5+1 du Conseil de sécurité, la République islamique d’Iran se trouve en proie à des verdicts juridiques formulés par des tribunaux américains, lui attribuant des faits et des torts.

Jeudi, le Tribunal fédéral à New York a annoncé l'inculpation de sept Iraniens et de deux sociétés iraniennes liées au pouvoir iranien pour des attaques informatiques de grande ampleur entre 2011 et 2013.

Dans le chef d’accusation, il est question que la bourse de Wall Street, l'indice Nasdaq et les banques ING, Capital One ou Bank of America, ont été notamment visés par ces attaques.Le FBI qui s’est mêlé aux accusations pour attribuer a ces Iraniens de s’être également attaque à la banque canadienne Montréal, et d’autres banques.

Un des pirates iraniens serait par ailleurs parvenu en 2013 à prendre le contrôle d'un barrage près de New York, sans conséquence car la retenue d'eau faisait alors l'objet de travaux de maintenance.

Les sept accusés, qui travaillaient pour deux sociétés informatiques privées basées en Iran, seraient des sous-traitants embauchés par les Gardiens de la révolution pour s'attaquer à des cibles américaines, selon les documents judiciaires déposés à la cour.

"La République islamique d'Iran n'a jamais envisagé de cyber-actions dangereuses et ne soutient pas de telles actions", a répliqué ce samedi dans un communiqué Hossein Jaber Ansari, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

M. Ansari a rappelé que ce sont les Etats-Unis qui sont soupçonnés --avec Israël-- d'être à l'origine de Stuxnet, un virus informatique qui s'était attaqué en 2010 au programme nucléaire de l'Iran et en particulier à ses centrifugeuses.

"Les Etats-Unis, qui par leurs cyberattaques contre des sites nucléaires pacifiques en Iran ont mis en danger des millions d'Iraniens innocents en risquant de provoquer un désastre écologique, ne sont pas en position d'accuser les citoyens d'autres pays, y compris ceux d'Iran", a estimé le porte-parole.

Le 11 mars dernier, Ansari avait qualifié de « ridicule » la décision d’un autre tribunal américain, en l’occurrence la Cour de District de New York, lequel avait sommé l’Iran de payer les dommages et intérêts des victimes des attentats du 11 Septembre 2001, ainsi que des compagnies d’assurance concernées.

Le verdict était d’autant plus déraisonné que l’Iran n’a rien à voir avec ces attentats qui ont été revendiqués par la nébuleuse wahhabite Al-Qaïda, et dont 15 des 19 membres de la cellule qui les ont perpétrés  étaient de nationalité saoudienne.

Mais c’est surtout l'argument juridique de la cour américaine qui est le plus hilarant : « l'Iran n'a pas apporté la preuve qu'elle n'était pas liée aux attentats, et prouve par conséquent sa culpabilité ».

Des observateurs soupçonnent les Américains de vouloir fabriquer à l'Iran de fausses accusations pour extorquer les fonds iraniens gelés depuis les sanctions dans les banques américaines, qui devraient lui être restitués, et estimés à plus de 100 milliards de dollars.

Dans le premier cas, l’allusion est directe pour  payer la somme de plus de 10 milliards de dollars. Dans le dernier, il est question de plusieurs dizaines de millions de dollars occasionnés par le piratage iranien.

Rien d'étonnant dans ce cas que d’autres verdicts soient prononcés ultérieurement.