29-03-2024 04:18 AM Jerusalem Timing

Jamais l’Iran n’a été en mesure de fabriquer une bombe atomique ! La preuve !

Jamais l’Iran n’a été en mesure de fabriquer une bombe atomique ! La preuve !

La bombe atomique dont parlent les Américains - et ont longtemps parlé les Israélien- ne pouvait voir le jour.

Au lendemain de la Déclaration nucléaire de Vienne, les Etats-Unis ont annoncé avoir empêché l'Iran d'obtenir une bombe nucléaire.

En réalité,  jamais l'Iran n’a été en mesure de développer une bombe, car il n’a jamais possédé les matériaux nécessaires, tant en termes des techniques de l'explosion qu’en celles de la technologie de l'ogive, qui nécessitent un processus complexe, que l’Iran n’est en mesure d’acquérir, au moins au cours des dix années à venir.

La preuve n’est autre que la réalité du réacteur d’Arak à l’eau lourde, qui a constitué le cœur du projet nucléaire iranien. Son édification a débuté il y a douze ans, au moment même où un autre réacteur celui d’Amirabad à l’eau légère à Téhéran d’une capacité de 5 Mégawatts commençait à s’essouffler. Celui-ci avait été construit par les États-Unis, à l'époque de Shah déchu Mohammad Reza Pahlavi en 1966. Il était apte au travail entre cinquante et soixante ans. Ce qui signifie qu’à partir de 2016, le compte à rebours pour la durée de vie du réacteur devait être  lancé.

A noter que le réacteur à eau légère fonctionnent sur l’uranium enrichi, d’où son besoin de centrifugeuses afin d’élever le niveau d’enrichissement à 20%, pour des fins médicales, en produisant entre autre des isotopes  radioactives pour le traitement du cancer et pour la recherche scientifique et médicale.

Raison pour laquelle l'Iran qui avait pressement besoin de réacteurs supplémentaires de plus grandes capacités a commencé la construction de réacteur d’Arak à l'eau lourde (de 40 MW) en raison de ses privilèges supplémentaires sur le plan opérationnel.

Après avoir informé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui était à cette époque présidée par Mohamed ElBaradei de son intention, l’Iran  a entamé  en 2003 la construction du réacteur. Il n’a pas manqué non plus de l’informer que son achèvement se fera dans les trois premiers mois de 2014.
Cependant, l'accord nucléaire de Genève conclu en Novembre 2013 a suspendu temporairement le travail sur le réacteur qui était pourtant achevé à près de 85%, et ce «pour définir une formule claire pour son mécanisme d’action».

C’est ce mécanisme qui est la cause pour laquelle le réacteur d’Arak à l’eau lourde a été un nœud clé dans l'histoire des négociations tout au long des années des discussions

Sachant que ce réacteur fonctionne à l’eau lourde (Heavy water) et dont la formule chimique est  (D2O)  ou (2H2O). Cette eau contient un lourd isotope d'hydrogène appelé deutérium à la place de l'hydrogène normal. Il gèle à environ 3,8 degrés Celsius et bout à 101 degrés Celsius.

De plus, il est plus économique parce qu’il n'a pas besoin d'uranium enrichi, et travaille sur un uranium naturel le «U-235», d’une densité de 0,7%. Ce qui signifie qu’il n’a pas besoin de centrifugeuses ni de dispositifs d'installation d'enrichissement. Mais le problème réside dans le combustible nucléaire pour la production de plutonium.


Selon le Président de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran, Ali Akbar Salehi, la production de plutonium nécessite que le combustible nucléaire reste seulement un mois dans le moule du réacteur. S’il n’en est pas extrait à temps, il perd beaucoup de sa haute capacité. De plus, il a besoin d’être purifiée puis d’être ramené comme combustible de plutonium dans le réacteur pour la production d'énergie.

C’est là que les États-Unis ont trouvé leur prétexte : celui de l’énorme  énergie du plutonium et la vitesse de l'obtenir.

Washington déclare qu’en changeant le moule du réacteur, il a été en mesure d'empêcher l'Iran d'obtenir les quantités nécessaires pour produire une bombe.

Ce qui constitue une grosse erreur. Le travail du réacteur étant sous la supervision de l'AIEA et de ses inspecteurs qui le visitent régulièrement, l'Iran garde le combustible nucléaire qu’il produit dans son intérieur pendant un an, ce qui fait perdre au plutonium beaucoup de ses caractéristiques. Plus encore, en Iran il n'y a aucune installation pour purifier le plutonium et le débarrasser de ses impuretés.

Lorsque le plutonium est extrait du cœur du  réacteur, sa température est trop élevée et doit être refroidi pour être utilisable. Ce qui pourrait prendre plusieurs années pour compléter ces étapes, au cas où toutes les installations sont disponibles.

Ceci veut dire tout simplement qu’en pratique, l'Iran n’a jamais été incapable de produire le plutonium dédié à la fabrication de la bombe d’autant plus qu’il ne possédait pas non plus la technologie nécessaire pour fabriquer une  ogive nucléaire.


Ce qui a été convenu à Vienne n’annule pas le réacteur, mais réduit sa production de plutonium, selon ce que les Iraniens ont déclaré après l’annonce de l'accord.

L'uranium enrichi à 5% peut  être utilisé dans le réacteur, ce qui réduit la productivité du réacteur en plutonium, car plus l’uranium est pure, sa part en plutonium augment et vice versa, il diminue lorsque s’élève le niveau  de son enrichissement.

Washington a négocié «afin d'arrêter une bombe nucléaire», alors que Téhéran a obtenu des acquis en échange d’une bombe inexistante.

Il est vrai aussi que l’Iran a aussi été sanctionné pour une bombe inexistante.


 

(Article réalisé à partir d'Al-Akhbar)