20-04-2024 12:30 AM Jerusalem Timing

La guerre contre le Yémen : les intérêts communs entre l’Arabie et Israël

La guerre contre le Yémen : les intérêts communs entre l’Arabie et Israël

Le site israélien Wala n’exclut pas l’éventualité qu’Israël intervienne pour donner un coup de main à l’Arabie saoudite en bombardant les Houthis au Yémen

Depuis l’offensive militaire saoudienne menée contre le Yémen, la satisfaction israélienne ne saurait être dissimulée: un soutien infaillible exprimé par la voix du Premier ministre Benjamin Netanyahu, et une insistance sur les intérêts communs qui unissent l’entité sioniste à la monarchie wahhabite, et exposés par les medias israéliens. Voire une disposition israélienne pour donner un coup de main, en intervenant en personne pour frapper l’organisation des Ansarullah au cœur du Yémen.

Concernant ces intérêts communs sur la scène yéménite, ils seraient d’ordre commercial, mais aussi militaire, comme l’a exposé le site d’information israélien Walla. Et ce en raison de l’importance de la Mer Rouge et du détroit de Bab al-Mandab comme voie maritime.

« Le fait de garder libre l’accès du détroit de Bab el-Mandab constitue un intérêt vital aussi bien pour Israël que pour l’Arabie saoudite », explique le site selon lequel il s’agit pour Israël d’un passage vers l’Asie en cas de l’effondrement des relations commerciales avec l’Europe. «  L’Arabie saoudite et Israël peuvent renoncer a ce passage, en faisant un détour à travers l’Afrique,.., mais c’est un choix qui a besoin de plus de temps et qui est plus coûteux », ajoute le site qui enchaine mettant en exergue l’importance, pour les deux protagonistes aussi du canal de Suez.
 
« Israël se trouve dans un environnement arabe et il a toujours été très sensible pour les voies maritimes parce qu’il en a besoin dans ses relations avec le monde entier », écrit aussi le site, rappelant que la fermeture par l’Égypte du détroit de Tirane entre 1955 et 1967, alors qu’il constitue un passage d’Israël vers la Mer Rouge « a été la cause de la guerre à cette époque ».

Intervenir et bombarder les  Houthis au Yémen

A ce stade, le site d’information israélien passe à l’aspect militaire de ces intérêts communs entre ces deux protagonistes arabe et israélien, dont en tête « stopper les opérations de contrebande des armes par l’Iran aux Houthis au Yémen ». Là-dessus, Wala estime aussi que «l’Arabie a besoin d’un allié pour poursuivre ses efforts militaires au Yémen, même de façon non ostentatoire ».

Il n’exclut pas la possibilité qu’« Israël envisage de bombarder les Houthis d’une façon ponctuelle ».

Selon lui, ce choix deviendrait nécessaire, «  si l’Iran transforme le Yémen en un entrepôt pour son arsenal, une sorte de station transitoire qui permet d’acheminer des armes au Hezbollah au Liban et la résistance palestinienne dans la bande de Gaza ».

« Malgré les divergences entre les deux protagonistes israélien et saoudien, notamment sur la question palestinienne, mais ils ont tous les deux des intérêts communs, comme la préservation du libre accès a la Mer rouge », conclut le site, avant de suggérer : «  Chacun d’entre eux peut œuvrer individuellement, mais ils peuvent aussi collaborer ensemble, secrètement », suggère le site.

Des contrats en prospérité avec les pays du Golf

Dans ce contexte, les medias israéliens ont aussi mis l’accent sur la poursuite des affaires entre les pays du Golf et l’entité sioniste.

Des sociétés israéliennes et des hommes d’affaires également israéliens œuvrant dans les domaines de la consultation sécuritaire et l’exportation des technologies sophistiquées s’attellent pour conclure des contrats dans les pays du Golf, a révélé le quotidien israélien Maariv

L’agent israélien le plus célèbre à Abou Dhabi est l’homme d’affaire Matti Kochabi . Il avait durant la décennie passée conclu des transactions de plusieurs centaines de millions de dollars pour fournir des technologies et des équipements de défense de protection des plateformes de gaz et de pétrole et de surveillance des frontières d’Abu Dhabi.

Mais il y a aussi, toujours selon le Maariv d’anciens responsables du Mossad, du shin bet et des renseignements militaires, dont entre autre l’ancien chef des renseignements militaires le général Amos Melka, ainsi que David Midnae, un ancien chef du Mossad.

Ces hommes se rendent chaque semaine de Tel Aviv à Abou Dhabi avec un feu vert du ministère israélien de la sécurité.

 

Traduit à partir du journal al-Akhbar.