19-04-2024 01:28 AM Jerusalem Timing

S.Khamenei/Sommet des Non Alignés: l’Iran ne cherche pas l’arme atomique

S.Khamenei/Sommet des Non Alignés: l’Iran ne cherche pas l’arme atomique

Sayed Khamenei a évoqué la nécessité de la non-prolifération des armes de destruction massive, la dictature du conseil de sécurité, un référendum pour les Palestiniens, et le nouveau ordre mondial.

Sayed Khamenei au Sommet des Non AlignésL'Iran "ne cherchera jamais à avoir l'arme atomique", a réaffirmé jeudi le guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Sayed Ali Khamenei, en ouvrant le 16e sommet des pays non-alignés réuni pour deux jours à Téhéran.

Sayed Khamenei a dans ce contexte appelé au désarmement et la non-prolifération des armes de destruction massive, rappelant la position de l’Iran qui ne cherche jamais à détenir l’arme nucléaire. « Son usage est un péché impardonnable ».

« Les Etats-Unis détiennent les armes les plus destructrices du monde et brandissent en même temps le slogan de la non-prolifération des armes nucléaires », a-t-il cependant précisé.        

Le numéro un iranien a toutefois également réaffirmé que la République islamique « ne renoncera jamais au droit du peuple iranien à utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques » en dépit des pressions et sanctions internationales. Et d’ajouter: « l'administration américaine et l'Occident adoptent le mensonge dans le dossier nucléaire iranien ».        

Conseil de sécurité

L'ayatollah Khamenei a dénoncé à cet égard la "dictature manifeste et la structure désuète" du Conseil de sécurité affirmant que l'organisation a "une structure irrationnelle, injuste et totalement antidémocratique ( …) qu’il ne faut plus accepter".

"La chambre de commande du monde est contrôlée par la dictature de quelques pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, sous le titre de la défense des valeurs humaines", a-t-il ajouté dans son discours prononcé en présence notamment du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

Un nouveau ordre mondial

Pour Sayed Khamenei, « les différentes forces du monde ne doivent pas rester soumises aux dictatures de certains pays occidentaux. Un nouveau ordre mondial est en train de se former, d’où la nécessité de la coopération entre les pays membres du mouvement des Non Alignés ». 

Le Guide suprême a toutefois affirmé que « l'embargo contre l'Iran n'entrainera point à la paralysie de notre pays ». Les sanctions « n'ont fait que renforcer la volonté et la détermination » du pays à poursuivre son développement.

Référendum pour les Palestiniens

S’agissant de la cause palestinienne, Sayed Khamenei a vivement dénoncé les pays occidentaux qui « ferment les yeux sur les crimes israéliens et défendent le régime sioniste ». « Votre facture s'alourdira si vous poursuivez votre soutien à l'entité sioniste ».        

« La Palestine appartient aux Palestiniens, et la poursuite de son occupation est une grande injustice et un danger pour la paix et la sécurité dans le monde », a-t-il rappelé.

Et d’ajouter : « Tous les moyens proposés par les occidentaux afin de trouver une issue à la cause palestinienne étaient erronés et n’ont pas abouti ».

Il a dans ce contexte rappelons la proposition d’Iran d’effectuer « un référendum auquel participe tous les Palestiniens qu’ils soient musulmans, chrétiens ou juifs, vivants en Palestine ou ceux expulsés de leur territoire pour qu’ils définissent eux-mêmes la structure politique de leur pays. C’est seulement à ce moment là qu’il y aura de Paix ».

Le Sommet des Non Alignés 

Il est à noter que vingt-neuf chefs d'Etat ou de gouvernement assistent à ce sommet réunissant les 120 pays membres du Mouvement des Non-Alignés, dont l'Iran va prendre pour trois ans la présidence tournante.

 Téhéran espère relancer cette organisation datant de la guerre froide, pour en faire un contrepoids aux grandes puissances et d'abord aux Etats-Unis.

Sous la houlette iranienne, le sommet devrait notamment appelé à la "démocratisation" du Conseil de sécurité de l'ONU visant à réduire l'influence des grandes puissances, rejeté toute ingérence dans les affaires intérieures de ses membres --avec la crise syrienne en toile de fond--, soutenir  la création d'un Etat palestinien, appelé au désarmement nucléaire et condamner les sanctions unilatérales occidentales.

L'Iran présente d'ores et déjà la tenue de ce sommet comme un important succès diplomatique face aux Occidentaux qui tentent de l'isoler internationalement.