26-04-2024 09:46 PM Jerusalem Timing

L’Iran dénonce le geste d’un pasteur américain ayant brûlé des Corans

L’Iran dénonce le geste d’un pasteur américain ayant brûlé des Corans

La mise en scène du pasteur, diffusée en direct sur internet, est le résultat de "l’islamophobie" de l’Occident selon un communiqué du ministère des affaires étrangères iranien.

  
L'Iran a vivement condamné lundi le geste d'un pasteur américain qui a brûlé des exemplaires du coran et exigé de Washington des mesures pour empêcher que ce type de provocation ne se reproduise.
  
Samedi en Floride, le pasteur Terry Jones, déjà connu pour ce type de provocation, a mis le feu des exemplaires du livre saint musulman et à un portrait du prophète Mahomet pour protester contre la détention pour apostasie du pasteur iranien Youssef Nadarkhani.
  
Le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné "fermement cet acte ridicule, insultant et provoquant d'un soit-disant prêtre américain dans un mépris flagrant du saint Coran", dans un communiqué repris par l'agence officielle Irna.
  
La mise en scène du pasteur, diffusée en direct sur internet, est le résultat de "l'islamophobie" de l'Occident, ajoute le communiqué, exigeant "une réaction rapide, sérieuse et franche de la part du gouvernement américain pour que cela ne se reproduise plus jamais".
  
Selon le journal The Gainsville Sun daté du 29 avril, le Pentagone avait pressé le pasteur de ne pas brûler de Corans, craignant des répercussions pour les troupes américaines déployées à l'étranger.
  
Le pasteur iranien Youcef Nadarkhani a été arrêté en octobre 2009 et condamné à mort en septembre 2010, en vertu de la charia en vigueur en Iran, pour s'être converti au christianisme à l'âge de 19 ans.
  
Aujourd'hui âgé de 34 ans, il est le pasteur d'une petite communauté évangélique baptisée "Eglise d'Iran". La Cour suprême iranienne avait annulé ce verdict en juillet 2011 et renvoyé l'affaire devant le tribunal de Rasht dans
la province de Gilan (nord), d'où le pasteur est originaire.
  
Son deuxième procès a eu lieu en septembre 2011 mais le verdict n'a pas été rendu public.
  
Plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France, craignent son exécution prochaine.