29-03-2024 02:40 AM Jerusalem Timing

Hollande victime d’un complot européen?

Hollande victime d’un complot européen?

Selon l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, les dirigeants conservateurs allemands, espagnols, italiens et anglais, se sont entendus pour ne pas recevoir François Hollande.

Selon l’hebdomadaire allemand Der Spiegel paru ce lundi, les dirigeants allemands, italiens et espagnols se sont entendus « verbalement » pour ne pas recevoir François Hollande. Une promesse à laquelle s’est joint le premier ministre britannique.
Selon Der Spiegel, les dirigeants conservateurs européens reprochent au candidat socialiste son intention déclarée de renégocier le pacte budgétaire européen (qu'ils considèrent comme une pièce centrale du sauvetage de la zone euro) s'il est élu à la présidence française. Une position jugée « scandaleuse » par Angela Merkel, Mario Monti, Mariano Rajoy et David Cameron explique l’hebdomadaire.
Embarrassés par cette polémique, les dirigeants conservateurs européens ont démenti lundi
s'être entendus pour boycotter le candidat socialiste à la présidentielle en France, bien placé selon les sondages pour être leur futur interlocuteur.
Ils sont conservateurs et préfèreraient de manière avouée ou non une victoire du président Nicolas Sarkozy candidat à sa succession aux scrutins des 22 avril et 6 mai. Mais les affirmations du magazine allemand Der Spiegel, selon lequel ils auraient conclu une alliance pour ne pas recevoir celui qui pourrait bien être à la tête de la France dans deux mois, les a placés dans une
situation particulièrement gênante.
Conscient que cette polémique pourrait se retourner contre lui, Nicolas Sarkozy a assuré qu'il n'avait "jamais parlé" de François Hollande avec ses homologues européens et a écarté toute idée de "pacte" contre lui.
Il en a revanche profité pour mettre en doute la stature internationale de
son adversaire. Quand "on ne se déplace pas, qu'on ne voyage pas, qu'on ne voit
pas ce que font les autres, c'est beaucoup plus difficile d'analyser les
problèmes et de comprendre leur réalité", a-t-il lancé.
François Hollande, crédité de 58% des intentions de vote au second tour selon le dernier sondage, s'est, quant à lui, voulu détaché, se bornant une nouvelle fois à prévenir : "C'est le peuple français qui va choisir son prochain président et c'est le président qui va traiter avec tous les
dirigeants européens pour qu'il y ait une Europe plus solidaire".
"L'influence (de la chancelière allemande) sur la décision électorale est proche de zéro" et "après les élections ils (Merkel et Hollande) vont vite coopérer", a, à cet égard, souligné le chercheur Henrik Uterwedde, de l'institut franco-allemand de Ludwigsburg.