28-03-2024 05:29 PM Jerusalem Timing

Chrétiens d’Orient: une ONG française porte plainte contre Daesh

Chrétiens d’Orient: une ONG française porte plainte contre Daesh

La plainte, déposée pour crime de génocide et crime contre l’humanité déplore aussi "la destruction des lieux de culte et de recueillement".

L'association française Coordination Chrétiens d'Orient en danger (CHREDO) a porté plainte contre X, accusant le groupe takfiriste Daesh de crimes contre l'humanité à l'encontre des minorités chrétiennes d'Irak et de Syrie, a-t-on appris jeudi auprès de son avocate.

"Des assassinats, des conversions religieuses forcées, des enlèvements, des réductions en esclavage, des abus sexuels et physiques, des actes de torture" ont été constatés par l'ONU, relève l'association créée en 2013, qui met en avant "la vaste campagne de purification ethnique et religieuse" menée par Daesh.

La plainte, déposée pour crime de génocide et crime contre l'humanité et dont l'AFP a eu connaissance, déplore aussi "la destruction des lieux de culte et de recueillement".

Ces faits impliquent des ressortissants français partis faire la guerre takfirste en Syrie ou en Irak et des personnes résidant en France, les juridictions françaises ont donc "très exactement compétence", écrit l'association.

"Il ne faut plus qu'aucune personne de nationalité française ou séjournant en France n'échappe aux poursuites auxquelles l'expose sa participation aux actes de barbarie de Daesh qui sont perpétrés en France comme à l'étranger", a commenté l'avocate de CHREDO, Samia Maktouf.

En 2014, Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, avait estimé que la persécution des chrétiens de Mossoul (Irak) par Daesh pouvait être considérée comme un crime contre l'humanité.

En Syrie, le comité des Nations unies a dénoncé l'assassinat systématique d'enfants appartenant à la communauté chrétienne et yézidie.

L'association Portes Ouvertes, qui publie chaque année un état mondial des persécutions contre les chrétiens, relate plusieurs cas d'exécutions de masse de garçons, des décapitations, des crucifixions et des ensevelissements d'enfants vivants.

En Irak, il n'y aurait "pas plus de 300.000 chrétiens" contre 1,2 million au début des années 1990, selon le décompte de l'association.