20-04-2024 10:42 AM Jerusalem Timing

L’Ukraine voit fusionner nazis et islamistes

L’Ukraine voit fusionner nazis et islamistes

C’est le New York Times qui le révèle

Dans un récit étonnamment optimiste, Le New York Times relate le ralliement de militants islamistes aux bataillons d’extrême droite et néo-nazis d’Ukraine pour combattre les rebelles russophones dans l’est de l’Ukraine. Il ne semble pas qu’une alliance entre extrémistes violents ne soit trop méprisable pour être fêtée, du moment qu’elle tue des Ruskoffs.

Selon l’article d’Andrew E. Kramer, il y a maintenant trois bataillons islamistes « déployés dans les zones les plus disputées », comme celle entourant la ville portuaire de Marioupol. Un des bataillons est dirigé par l’ancien seigneur de guerre tchétchène connu sous le nom du «Musulman», rapporte Kramer, qui ajoute :

    « Le Tchétchène dirige le groupe Cheikh Mansour, baptisé ainsi d’après une figure de la résistance tchétchène au XVIIIe siècle. Ce groupe est commandé par la milice ukrainienne nationaliste Pravy Sektor [Secteur Droit, NdT]. Pravy Sektor, fondé l’année précédente à l’occasion des manifestations de rues à Kiev, à partir d’une demi-douzaine de groupuscules nationalistes ukrainiens tels que le Marteau Blanc, ou encore le Trident de Stepan Bandera. Un autre groupe, celui d’Azov, est ouvertement néo-nazi, et utilise le symbole du "crochet à loups", lié à la SS. Sans aborder le sujet du symbole nazi, le Tchétchène a déclaré qu’il s’entendait bien avec les nationalistes, car, tout comme lui, ils aimaient leur patrie et détestaient les Russes. »

Aussi fortuite que semble la révélation par Kramer du rôle de premier plan des néo-nazis et des suprématistes blancs combattant pour le régime de Kiev soutenu par les États-Unis, son article constitue une anomalie au regard du Times et du reste des médias mainstream américains, lesquels renvoient habituellement toute mention de cette tache nazie à de la "propagande russe".
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En septembre dernier, Marcin Mamon, reporter pour l’Intercept, a pu joindre une formation d’avant-garde de ces combattants islamistes en Ukraine, par l’intermédiaire « d’un contact en Turquie avec l’État Islamique [qui] m’a affirmé que ses “frères” se trouvaient en Ukraine, et que je pouvais leur faire confiance».

L’article du New York Times évite soigneusement de creuser dans la direction des liens de ces combattants islamistes avec le terrorisme. Mais Kramer admet explicitement la vérité nazie à propos des combattants [du groupe] Azov. Il relève également que les conseillers américains en Ukraine « se sont vu explicitement interdire de donner aucune instruction militaire aux membres du groupe Azov ».

Alors que les conseillers américains ont pour ordre de garder leurs distances avec les néo-nazis, le régime de Kiev ne fait pas grand mystère de son approbation du rôle militaire essentiel tenu par ces extrémistes – qu’il s’agisse de néo-nazis, de suprématistes blancs ou de militants islamistes. On estime ces extrémistes très agressifs et très effectifs dans le massacre de russophones.
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Source : Avec Les crises