28-03-2024 10:52 PM Jerusalem Timing

Privatisation en Ukraine:les Rothschild acheteraient des sites stratégiques

Privatisation en Ukraine:les Rothschild  acheteraient des sites stratégiques

Comme l’avaient annoncé les hauts fonctionnaires ukrainiens, Kiev a l’intention de mettre en vente au moins la moitié des 3 000 entreprises publiques du pays.

Une grande vague de privatisations attend l'Ukraine, au moment où le parlement ukrainien doit nommer le directeur du Fonds de la propriété publique d'Ukraine, ainsi que les chefs de la Chambre des comptes, du Comité antimonopole et des membres du Conseil de justice suprême, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Les cinq fractions de la coalition, jusqu'au dernier moment, avaient une vision différente des candidatures optimales. En parallèle, la question de la restructuration des dettes, toujours en suspens, pourrait indirectement dépendre de la privatisation.


En mars, quand la question de la restructuration commençait à être évoquée, la presse ukrainienne avait relayé un article de l'agence Bloomberg affirmant que la majeure partie de la dette du pays avait été rachetée par le fonds d'investissement américain Franklin Templton pour la famille Rothschild. Karl Volokh, membre du comité ukrainien de lustration, avait supposé que les Rothschild, dans ce cas, avaient pu être un simple instrument. Ils contrôlent les titres de valeur pour de nombreux clients et préparent également la vente de la compagnie Roshen de Piotr Porochenko. Et les USA pourraient être derrière l'ensemble du processus de rachat des dettes de l'Ukraine. "Si je comprends bien, cela a été fait pour empêcher Vladimir Poutine d'obtenir une voix décisive dans le conseil des créanciers et de rendre l'Ukraine complètement dépendante économiquement. Il s'avère aujourd'hui que nos craintes n'étaient pas excessives", écrit Karl Volokh sur les réseaux sociaux.

Comme l'avaient annoncé les hauts fonctionnaires ukrainiens, Kiev a l'intention de mettre en vente au moins la moitié des 3 000 entreprises publiques du pays. La semaine dernière, le parlement a approuvé la liste des privatisations pour cette année, qui contient environ 300 sites.

Les experts constatent que les plus intéressants sont les entreprises stratégiques, qu'une loi spéciale interdit de vendre. Autrement dit, le parlement devra organiser un vote à part pour porter des amendements à cette loi et autoriser la privatisation.

Les débats les plus enflammés pourraient éclater autour de la privatisation des entreprises uniques comme l'Usine portuaire d'Odessa (OPZ) et Soumykhimprom. On entend déjà des déclarations indignées selon lesquelles le gouvernement compte tirer moins d'un milliard de dollars de la vente de toute la liste de 2015 — soit la somme que les investisseurs étaient prêts à payer il y a cinq ans uniquement pour l'OPZ. Alors qu'aujourd'hui on met en vente les actions des compagnies énergétiques des régions de Dniepropetrovsk, de Zaporojie, de Kharkov, de Nikolaev, de Khmelnitski et de Ternopol, ainsi que les paquets de contrôle de plusieurs sociétés énergétiques, dont Kievenergo, dont une partie des actions a été achetée plus tôt par l'oligarque Rinat Akhmetov.


Dans le secteur minier, une trentaine de mines seront mises en vente dans les régions de Volhynie, de Lvov et de Donetsk. Mais les plus longues listes de sites privatisés concernent l'agriculture, la construction mécanique et d'équipements.

Le leader du parti Plateforme civique Anatoli Gritsenko critique les plans de privatisation du gouvernement. Il écrit sur son blog que les prix des centaines d'entreprises stratégiques seront plusieurs fois inférieurs par rapport à leur valeur réelle. Alors qu'elles pourront être achetées par "ces mêmes quelques familles d'oligarques et quelques hauts responsables qui contrôlent la Banque nationale et ses moyens transparents de refinancement des banques commerciales. Il s'agira toujours des mêmes… De quelle concurrence peut-on parler? D'aucune. Où est la désoligrachisation promise? L'oligarchisation se poursuit, au contraire. C'est un crime contre l'Ukraine".

Sputnik