23-04-2024 09:32 AM Jerusalem Timing

Le sommet sur la mer Caspienne:à un pas d’une Convention

Le sommet sur la mer Caspienne:à un pas d’une Convention

Le 29 septembre les présidents de Russie, d’Azerbaïdjan, d’Iran, du Kazakhstan et de Turkménie se réuniront à Astrakhan..pour une alliance straégique et économique..

Le 4e sommet des dirigeants des Etats riverains de la Caspienne se tiendra pour la première fois en territoire russe.

Le 29 septembre les présidents de Russie, d’Azerbaïdjan, d’Iran, du Kazakhstan et de Turkménie se réuniront à Astrakhan pour décider de la façon d’exploiter à l’avenir les richesses de la mer Caspienne.

De longues années durant le statut de la mer Caspienne était régulé par des accords conclus entre l’URSS et l’Iran. Suite au démembrement de l’Union Soviétique les Etats riverains sont au nombre de cinq, et bien des ententes ont perdu de leur actualité. Les cinq Etats riverains négocient déjà pendant plus de 20 ans les activités en mer dans les nouvelles conditions.

Le statut juridique de la Caspienne demeure la pierre d’achoppement. Les pourparlers avancent difficilement, ce qui est, d’ailleurs, compréhensible. La mer Caspienne recèle de très importantes ressources naturelles : 46 milliards de barils de pétrole prospecté, plus de 8 trillions de mètres cubes de gaz naturel et 90 % de la population mondiale des esturgeons. Sans parler de son rôle stratégique de transport pour une énorme région.

Comment, donc, partager la Caspienne ? La Russie s’en tient à la prise de position suivante : la Caspienne est la plus vaste étendue d'eau continentale du globe qui doit avoir un statut juridique particulier. C’est-à-dire que les normes de la Convention de l’ONU sur le droit maritime ne peuvent pas s’appliquer à la Caspienne. Du point de vue de la Russie, le grand principe peut être formulé ainsi : « délimiter le fond à des fins d’exploitation des ressources de sous-sols, les eaux restant à l’usage commun ». On propose d’établir des zones de juridiction nationale larges de 25 milles, les eaux au-delà de ces zones sont utilisées par tous. La position de la Russie est soutenue par l’Azerbaïdjan et le Kazakhstan. L’Iran s’en tenait jusqu’à ces temps-ci d’un autre point de vue : Téhéran considérait que la mer devait être divisée en cinq partie égales. Or à en juger d’après des déclarations prudentes des parties, les positions de la Russie et de l’Iran se sont rapprochées après la récente visite à Moscou du chef de la diplomatie iranienne Mohammad Djawad Zarif.

Au sommet d’Astrakhan on prévoit de conclure trois accords. En plus du traité sur les règles d’interaction en cas des situations d’urgence sur la mer, on signera un document réglementant l’exploitation des ressources biologiques et un autre, sur la coopération dans le domaine de météorologie, a informé le chef du département de coopération internationale au Ministère de la Nature de Russie Nouretdine Inamov.

C’est un progrès sérieux des départements de protection de la nature des pays riverains. Les négociations à ce sujet étaient menées pendant plus de 10 ans. Ce résultat va contribuer à assainir l’écologie de la région caspienne.

Il est peu probable qu’une Convention sur le statut de la Caspienne dans son texte définitif soit soignée à Astrakhan. Or le Kremlin compte qu’il pourra être approuvé déjà au suivant sommet des Etats riverains. Et à l’issue du prochain les leaders ont l’intention de signer une déclaration politique, en fixant les ententes conclues. Le point le plus important de la déclaration des présidents sera la disposition excluant la présence sur la mer Caspienne des forces armées des Etats autres que celle de cette région.

La Voix de la Russie