28-03-2024 01:04 PM Jerusalem Timing

A Moscou, l’envoyé du président français pour une levée des sanctions

A Moscou, l’envoyé du président français pour une levée des sanctions

"Les exportations françaises en Russie représentent un demi point de PIB".

Le représentant spécial du président français auprès de la Russie, Jean-Pierre Chevènement, a plaidé jeudi pour une levée sous conditions des sanctions européennes prises à l'encontre de Moscou et appelé à se détourner des "fauteurs de guerre".

"Pour nous, les sanctions sont vouées à être levées à partir du moment où deux conditions sont rassemblées: le maintien du cessez-le-feu (dans l'est de l'Ukraine) et une application stricte des accords de Minsk", a déclaré à Moscou M. Chevènement, rappelant la position de la France.

"Les sanctions et contre-sanctions sont un processus de représailles dont tout le monde voudrait sortir. (...) Elles sont dommageables pour les deux camps", a ajouté le sénateur du territoire de Belfort.

"Les exportations françaises en Russie représentent un demi point de PIB. Ce ne sont pas des enjeux que nous pouvons ignorer", a rappelé M. Chevènement, qui s'exprimait au nom de la France.

La Russie a décrété en août un "embargo total" sur les importations de produits alimentaires en provenance de l'Union européenne en réponse à plusieurs vagues successives de sanctions prises à son encontre par les Occidentaux.

M. Chevènement, qui a rencontré au cours de sa visite en Russie des chefs d'entreprises français et russes, mais également des responsables politiques comme le président du Parlement russe Sergueï Narichkine, a affirmé ne pas avoir évoqué la question des Mistrals, navires de guerre dont la livraison est devenu un casse-tête pour Paris.

"Mon avis reste que les contrats ont été signés et qu'ils doivent être exécutés. La France est un pays souverain", a expliqué le sénateur.

"La France est partisane d'une résolution politique et pacifique de la situation actuelle, qui résulte d'incompréhensions dont l'accumulation au fil du temps a conduit à cette crise ukrainienne dont personne ne voulait au départ", a poursuivi M. Chevènement.

"Tout autre chemin que le compromis serait dommageable à toutes les parties. (...) Nous devons reprendre le contrôle politique de la situation. Il ne faut pas écouter les fauteurs de guerre", a-t-il ajouté.

Moscou a apporté mercredi son soutien aux solutions politiques proposées par le président ukrainien Petro Porochenko pour parvenir à une paix avec les rebelles prorusses dans l'est de l'Ukraine, où règne une trêve précaire.