20-04-2024 03:33 AM Jerusalem Timing

Ukraine: accord surprise à Genève pour amorcer une désescalade

Ukraine: accord surprise à Genève pour amorcer une désescalade

Lavrov parle d’un début immédiat d’un dialogue avec la participation des régions. Obama sceptique.

La Russie, l'Ukraine, les Etats-Unis et l'UE ont adopté jeudi une déclaration conjointe à Genève concernant la désescalade de la situation en Ukraine au terme de consultations de plus de sept heures, a annoncé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Nous avons adopté une déclaration de Genève où nous reconnaissons la nécessité de prendre des mesures concrètes pour faire baisser les tensions et garantir la sécurité pour tous les citoyens de l'Ukraine", a indiqué M.Lavrov devant les journalistes.

Les négociations quadripartites se sont tenues avec la participation du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, du secrétaire d'Etat américain John Kerry, de la Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton et du ministre ukrainien des Affaires étrangères par intérim Andreï Dechtchitsa.

Le document adopté à Genève appelle au lancement immédiat d'un dialogue sur l'Ukraine avec la participation des régions dans le cadre d'un processus constitutionnel, a annoncé jeudi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à l'issue des négociations quadripartites à Genève.

"Nous avons adopté un document très important qui appelle au lancement immédiat d'un large dialogue national dans le cadre d'un processus constitutionnel", a déclaré le ministre devant les journalistes.

Et d'ajouter que la reconnaissance par les parties que la crise devait être réglée par les Ukrainiens eux-mêmes était le principal résultat des négociations.

M. Lavrov a également affirmé que la Russie n'a "aucun désir" d'envoyer des troupes en Ukraine. "Nous n'avons aucune espèce de désir d'envoyer des troupes en Ukraine. Cela serait contre nos intérêts fondamentaux".

L’accord prévoit en outre, selon l’AFP, que "tous les groupes armés illégaux doivent être désarmés, tous les bâtiments saisis illégalement doivent être rendus à leurs propriétaires légitimes, toutes les rues, les places et les autres lieux publics dans les villes ukrainiennes doivent être libérés".

Le document qui a été adopté prévoit aussi une amnistie pour ceux qui respecteront les dispositions de l'accord, à l'exception de "ceux qui sont coupables de crimes de sang". 

La diplomate en chef de l'Union européenne Catherine Ashton, qui représentait l'UE à ces discussions quadripartites, a souligné que "l'OSCE doit jouer un rôle dirigeant" dans l'application de l'accord, dont le texte prévoit que les Etats-Unis, l'UE et la Russie sont prêts à fournir des observateurs.

Les négociations quadripartites se sont tenues avec la participation du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, du secrétaire d'Etat américain John Kerry, de la Haute Représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton et du ministre ukrainien des Affaires étrangères par intérim Andreï Dechtchitsa.

La Crimé pas à l'ordre du jour

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, tout en se félicitant de la conclusion de l'accord, a mis en garde Moscou. "Si nous ne voyons pas de progrès, alors nous n'aurons pas d'autre choix que d'imposer plus de sanctions", a-t-il lancé.

Interrogé sur la position de Washington sur la Crimée, rattachée en mars à la Russie, M. Kerry a souligné : les Etats-Unis "n'ont pas renoncé mais nous ne sommes pas venus (à Genève) pour parler de la Crimée".

Obama sceptique

Kiev s'est engagé à respecter les droits des ressortissants russes et des citoyens russophones d'Ukraine, a déclaré le président américain Barack Obama, commentant la rencontre à quatre sur l'Ukraine tenue jeudi à Bruxelles.

D'après ce dernier, Kiev est prêt à prendre en compte la préoccupation des habitants du sud-est de l'Ukraine.

Obama n'a toutefois pas caché ses doutes sur les perspectives d'une amélioration de la situation en Ukraine après l'annonce de cet accord.