29-03-2024 07:16 AM Jerusalem Timing

L’Otan ne fait "pas peur" à Poutine

L’Otan ne fait

Poutine qualifie de "foutaises" les rumeurs sur la présence des forces russes en Ukraine, et fait état de "crimes" dans l’est ukrainien.

Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré jeudi que l'Otan ne lui faisait "pas peur", répondant à un journaliste vedette qui décrivait l'Alliance atlantique comme une "tumeur cancéreuse" en progression.

"Nous n'avons pas peur. Je n'ai pas peur et personne ne doit avoir peur", a déclaré M. Poutine, qui avait été interpellé par le journaliste Dmitri Kisselev lors d'une séance de questions-réponses télévisée.

"Nous pouvons nous-mêmes tous les étouffer, pourquoi avez-vous peur?", a ajouté le président.

Des "crimes" dans l’est ukrainien

Le président russe a en outre jugé que l'emploi de chars et d'avions en vue de réprimer les protestations dans l'est de l'Ukraine constitue "un crime" des nouvelles autorités de Kiev.


"Au lieu de prendre conscience du fait que quelque chose n'allait pas bien en Ukraine et d'engager un dialogue, ils sont allés jusqu'à envoyer des chars et des avions contre la population civile. Il s'agit d'un nouveau crime très grave des dirigeants actuels de Kiev", a déclaré le chef du Kremlin.

Depuis mardi 15 avril, les autorités ukrainiennes mènent une vaste opération impliquant des unités armées en vue de réprimer les manifestations des partisans de la fédéralisation qui se déroulent dans plusieurs villes de l'est et du sud du pays.

Jeudi, le ministre ukrainien de l'Intérieur par intérim Arsen Avakov a fait état de trois morts parmi les manifestants dans la ville de Marioupol.


Poutine qualifie de "foutaises" les rumeurs sur la présence des forces russes en Ukraine

Poutine a en outre affirmé qu’il n'y a ni unités militaires, ni instructeurs russes dans le sud-est de l'Ukraine.


"C'est de la foutaise. Il n'y pas d'unités russes dans l'est de l'Ukraine. Il n'y a pas de services spéciaux, ni d'instructeurs. Ce sont uniquement les citoyens locaux".

Certains pays occidentaux, notamment les Etats-Unis ont évoqué la présence de militaire russes dans le sud-est de l'Ukraine, zone qui connaît ces dernières semaines des protestations de masse en faveur de la fédéralisation du pays.

La Russie n'envisageait pas l'annexion de la Crimée

Interrogé sur l’annexion de la Crimée, le président russe a répondu que son pays n'a jamais envisagé d'annexer la péninsule de Crimée, y compris par le biais d'une offensive militaire.  


"La Russie n'a jamais envisagé aucune annexion, ni action militaire en Crimée. Jamais. Au contraire, nous cherchions à construire nos relations interétatiques avec l'Ukraine en nous basant sur les réalités géopolitiques actuelles.

Cependant, nous avons toujours espéré voir les ressortissants russes et les citoyens d'Ukraine russophones vivre dans des conditions confortables, (…) sans être discriminés", a souligné le dirigeant russe.

 
Peuplée en majorité de russophones, la république autonome de Crimée a proclamé son indépendance vis-à-vis de l'Ukraine et sa réunification avec la Russie au terme d'un référendum tenu le 16 mars, lors duquel 96,7% des habitants de la péninsule ont appuyé cette décision.

La Russie et la Crimée ont signé le 18 mars dernier le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie.