19-04-2024 12:33 AM Jerusalem Timing

Circoncision:Les musulmans de France dénoncent le mutisme des leaders musulmans

Circoncision:Les musulmans de France dénoncent le mutisme des leaders musulmans

Alors que le gouvernement israélien a immédiatement réagi!

  Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a dénoncé samedi une résolution du Conseil de l'Europe contre la circoncision des garçons pour motifs religieux, pratiquée dans le judaïsme et l'islam, s'étonnant du "silence" des dirigeants musulmans à ce propos.
  
"Je m'indigne contre cette résolution et m'étonne du silence des dirigeants musulmans qui n'ont pas réagi", a déclaré à l'AFP Abdallah Zekri, un dirigeant du CFCM, l'instance chargée de représenter les musulmans de France.
  
L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a adopté mardi (par 78 voix pour, 13 contre et 15 abstentions) une résolution invitant les États membres à prendre des mesures contre les "violations de l'intégrité physique des enfants".
  
Dans leur texte, les parlementaires européens appellent à "condamner publiquement les pratiques les plus préjudiciables, comme les mutilations génitales féminines (excision, NDLR) et adopter la législation les interdisant", ainsi qu'à "définir clairement les conditions médicales, sanitaires et autres à respecter s'agissant des pratiques qui sont aujourd'hui largement répandues dans certaines communautés religieuses, telle que la circoncision".
  
En réaction, le gouvernement israélien a demandé au Conseil de l'Europe de revenir sur cette résolution qu'il condamne.
 "Il s'agit d'un rite religieux millénaire dont les bienfaits sont en outre scientifiquement démontrés et non d'une atteinte à l'intégrité physique des garçons", a expliqué M. Zekri qui appelle à distinguer entre la "circoncision" des jeunes garçons expressément recommandée par l'islam et l'"excision" des jeunes filles qui "constitue effectivement une mutilation" en cours notamment en Afrique subsaharienne, a-t-il noté.
  
Chez les juifs et les musulmans, la circoncision est en général pratiquée dans la semaine qui suit la naissance.
 

A ce sujet, les parlementaires européens recommandent d'"adopter des dispositions juridiques spécifiques pour que certaines interventions et pratiques ne soient pas réalisées avant qu'un enfant soit en âge d'être consulté".