29-03-2024 05:05 PM Jerusalem Timing

Syrie : Darayya sur le point de tomber entre les mains de l’armée

Syrie : Darayya sur le point de tomber entre les mains de l’armée

Des miliciens au massacre de Mliha, des conflits intestins se poursuivent à ALep, un milicien australien tué à Idleb, et un journaliste américain enlevé.

La bataille bat son plein pour la septième semaine consécutive dans la localité de Darayya , proche de l’aéroport de Mazzé, au sud de la capitale. Selon des sources de l’opposition syrienne, cette localité est sur le point de tomber entre les mains de l’armée régulière syrienne. Des sources militaires ont assuré pour la correspondante de la télévision Mayadine que l’artillerie est en train de pilonner les repaires des miliciens, qui se préparent semble-t-il à le quitter.

La station service à MlihaLes cadavres de MlihaPar ailleurs, le bombardement de la station d’essence dans le quartier al-Mliha dans la province de Damas est sujet à deux versions : celle des autorités gouvernementales qui reconnaissent l’avoir bombardé signalant toutefois qu’elle appartient à des miliciens et que ce sont ces derniers qui ont été tués et non des civils, en dénombrant une vingtaine.Cette version des faits est corroborrée par le site de l'opposition syrienne de gauche, Syria Truth, lequel a assuré quant à lui que la station en question avait été expropriée par les miliciens du front al-Nosra. Commentant les images des tués, surtout ceux dont le cadavres n'ont pas été carbonnisés, il s'avère selon Syria Truth que ce sont bel et bien des miliciens.

 
De l'autre côté, il y a la version des miliciens soutenue par l'OSDH et relayée par les agneces internationales et selon laquelle  ce sont des civils qui ont été tués, et dont le nombre s’élève à 30.

Stratégie médiatique

Il est vrai que depuis le début de l’insurrection, les insurgés escrotés par les agences internationales adoptent une stratégie médiatique qui accuse arbitrairement les forces régulières (promues au rang de Chabbihas (voyous) pour les diaboliser), de toutes les tueries, mêmes celles commises par eux, et de faire croire à l’opinion publique qu’elles tuent les civils intentionnellement. D'innombrables fois leur bilan des tués ont été revus à la baisse après vérification.     

Alors que les sources militaires syriennes accusent les miliciens de se retrancher dans les quartiers civils durant et après leurs attaques, et assurent qu'ils s'efforcent par tous les moyens à éviter de bombarder les quartiers résidentiels.

100 obus sur Yarmouk

Dans le camp de Yarmouk, pas moins de 100 obus d'origine non identifiée se sont abattus sur ses différentes rues sans faire de victimes. Une source militaire officielle a indiqué pour la télévision al-Mayadine que les combats qui y ont lieu se déroulent entre les miliciens des groupuscules d’Al-Qaida et de l’ASL et les combattants palestiniens et syriens des Comités populaires et de l’armée de défense nationale, formation para militaire formée de volontaires.

la banlieue d'AssadPour sa part, le site Arabs-Press a fait état de la mort de 5 Syriens dans la chute d’un obus sur l’école de l’agence de l’Unrwa dans la région de Sbina, dans la province de Damas. Il a signalé que plusieurs quartiers et banlieues de la capitale font l’objet d’attaques aux obus de la part des insurgés armés, dont l’entourage de l’hôpital de Harasta et la banlieue d’assad.
  

Selon l'AFP, l'artillerie du régime a bombardé mercredi matin les localités de Douma et de Harasta, au nord-est de Damas, ainsi que le quartier proche de Qaboun à Damas, tandis que les troupes bombardaient les quartiers du sud de la capitale. 
  

Alep : conflits intestins et autres

Dans le gouvernorat d’Alep, les conflits intestins entre la milice d’al-Qaïda, front al-Nosra et celle de l’Armée syrienne libre (ASL) se poursuivent. Ce mercredi, un franc-tireur de la première a tué trois miliciens de la seconde, a rapporté la télévision Al-Alam sans préciser dans quelle région aleppine ceci a eu lieu. 

Un milicien de l'ASL avec des enfants à AlepDans la ville d’Alep, plusieurs repaires des miliciens ont été détruits dans le quartier Khassfa. Selon l’agence syrienne Sana, «  des miliciens très dangereux ont été abattus dont Omar Merhi qui est le chef d’un groupe armé dans la région ».

Par ailleurs, des sources militaires ont assuré que pas moins de 20 charges explosives déposées dans les vieux quartiers d’Alep ont désamorcées. Il est également question d’un certain nombre de miliciens qui ont été tués à proximité de la Grande mosquée également située dans ces quartiers qui datent depuis plus de 5 siècles et qui ont été sécurisés par les forces gouvernementales il y a dix jours de cela.

Alors que dans la province est d’Alep, plus de 18 miliciens ont péri durant des accrochages avec l’armée régulière à proximité de la région al-Waha, rapporte Arabs-Press qui rend également compte de la mort de plusieurs miliciens du front al-Nosrat d’Al-Qaïda dans la ville Safira.
   

Mardi, pour la première fois depuis le début de l’insurrection armée, les autorités ont fermé l’aéroport international d'Alep.

Idleb : autour de l’aéroport de Taftanz et de la base Wadi Deif

Aéropot de Taftanaz à IdlebA Idleb aussi, des miliciens ont été tués a proximité de l’aéroport Taftanz et leurs véhicules ont été détruits.
Selon la version de l’AFP, «  de violents combats opposaient mercredi matin l'armée syrienne à des rebelles, en majorité jihadistes, (c’est l’appellation de l’AFP pour les miliciens d’al-Qaïda)  autour de l'aéroport militaire de Taftanaz dans la province d'Idleb (nord-ouest), faisant des morts des deux côtés, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) ».
 

L’AFP rend compte également d'autres combats près de Wadi Deif, l'une des dernières place-forte militaires encore aux mains de l'armée dans le nord-ouest du pays, sur laquelle le Front jihadiste Al-Nosra a lancé il y a près d'une semaine une offensive, selon l'OSDH.

Selon l’AFP, les rebelles ont resserré leur étau autour de cette base depuis le 9 octobre, après s'être emparés de la ville proche de Maaret al-Noomane, située sur la route stratégique reliant Damas et Alep (nord).
Alors que selon une source militaire interrogée par la télévision al-Mayadine, cette base est stratégique pour les miliciens car elle leur permet de contrôler définitivement Maaret Noemane.

Un Australien tué

Abou-l-Walid l'australienA noter qu’un ressortissant australien a été tué aux côtés de miliciens dans une attaque perpétrée contre cette base. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), tribune de l’opposition syrienne armée installée à Londres, l’Australien surnommé +Abou al-Walid al-Australi+ a été tué le 30 décembre alors qu'il participait avec les insurgés à une attaque contre la base de Wadi Deif qu’ils tentent d’occuper depuis le mois de juin dernier.
  

Depuis le lancement de cette attaque, le 28 décembre, chaque jour, plusieurs rebelles et soldats sont tués dans ces combats menés par le Front Al-Nosra d’al-Qaïda et baptisés l’attaque  "Edifice fortifié", signale l’AFP.
Force est de constater que depuis un certain temps l’AFP évite de signaler que le mouvement al-Nosra appartient à la nébuleuse d’al-Qaïda et se contente de le qualifier de « djihadiste ».

Un journaliste américain enlevé en Syrie depuis 6 semaines
  
L’AFP a révélé l’enlèvement d’un journaliste indépendant américain qui lui a fourni ces derniers mois des reportages vidéo sur la guerre en Syrie. Selon l’agence, la date de l’enlèvement de James Foley, 39 ans, remonte à six semaines, depuis fin novembre. 
  Reporter de guerre très expérimenté qui a couvert les principaux conflits de ces dernières années, il a été kidnaLe journaliste James Foleyppé dans le nord du pays. Selon les témoignages recueillis par l'AFP, il a été arrêté le 22 novembre près de la ville de Taftanaz par quatre hommes armés de Kalachnikov qui ont ensuite relâché son chauffeur et son traducteur. Ses proches sont depuis cette date sans aucune nouvelle de lui.
   Lors de son enlèvement, James Foley se trouvait en compagnie d'un autre journaliste, qui est également porté disparu, mais dont la famille ne souhaite pas divulguer l'identité.
   Foley travaille également pour GlobalPost, un site américain spécialisé dans l'information internationale, ainsi que pour de grandes chaînes américaines.
   La famille de James Foley avait demandé jusqu'ici que le silence soit gardé sur cet enlèvement, espérant que cette discrétion favoriserait les efforts en vue de sa libération.
Il avait été enlevé en Libye en 2011, et détenu pendant 43 jours par le régime déchu.

Deraa

Des miliciens ont été tués dans la localité Basar-al-Harir, dans le gouvernorat de Deraa. La semaine passée, les insurgés du front al-Nosra ont adressé un ultimatum aux habitants majoritairement druzes du gouvernorat de Souwayda, les sommant de se rallier à l’insurrection faute de quoi ils seront persécutés et chassés de la région. Depuis, le forces gouvernementales ont intervenu.