28-04-2024 01:39 AM Jerusalem Timing

La bataille de Damas : 3000 miliciens tués, une milice décapitée

La bataille de Damas : 3000 miliciens tués, une milice décapitée

Une milice est décapitée à Homs, 29 (et non 8) écoliers tués à Damas, 5 tunisiens tués à Alep, et le sort du consul du Maroc pas encore connu...

 La page des fans du président syrien sur FacebookLe fiasco de la milice de l’Armée syrienne libre dans la conquête de Damas ne fait plus aucun doute. Son drapeau ne flotte toujours pas sur la capitale et a été mis en berne dans les localités qui servaient de refuge aux miliciens.
Concernant le bilan, les bruits qui courent font état de 3000 hommes armés tués depuis jeudi dernier. Date à laquelle l’armée régulière a lancé une attaque préventive, alors qu’ils venaient d’achever leurs préparatifs de deux mois pour déclencher la bataille finale : celle de Damas.
Pis encore, la milice la plus importante œuvrant dans la province de la capitale, le Bataillon de l’Islam a été décapitée, et est en état de désagrégation.

Mâchoires de pince contre Tache d’huile

Selon le quotidien libanais Al-Akhbar, l’armée régulière a tendu un piège aux miliciens de l’ASL qui avaient jeudi dernier achevé leurs préparatifs en vue de mener l’attaque finale contre Damas. Durant ces deux mois, dans le cadre d’une opération baptisée « Tache d’huile » ils avaient assis leur contrôle à l’ouest et au sud de la Ghouta sharkiyya (Ghouta orientale).

 

Elle les a entrainés dans un guet-apens, après avoir attaqué les localités de Harasta et Douma, (qui leurs servaient de refuge), les poussant à se diriger vers les vergers de la Ghouta Sharkiyya, aux abords de l’aéroport international de Damas.

A ce moment-là, les autorités ont coupé le réseau internet ainsi que le réseau de téléphonie fixe, pour séparer Damas et sa province de l’espace électronique mondial, et empêcher les miliciens d’utiliser leurs portables pour délimiter les datas de l’aéroport et de la capitale.
Or, une nouvelle donne a surgi : le commandement de la bataille se faisait de l’extérieur. A la demande des Français et des Américains, les deux sociétés Google et Twitter ont activé le service Contacter sur Twitter pour les Syriens.

L'aéroport de DamasElle a certes permis de rétablir les liens entre les miliciens, mais ne leur a pas permis d’échapper aux « mâchoires de la pince ». Ils se trouvèrent pris dans un déluge de feu et ont perdu plus de trois milles tués dans leurs rangs.
Selon Alkhbar le résultat sur le terrain en est que les forces gouvernementales contrôlent désormais les régions qui permettent de sécuriser la capitale syrienne, laquelle faisait dernièrement l’objet de tirs d’obus. Il ne reste plus que la localité de Darayya qui constitue un repaire des miliciens. Mardi, les soldats gouvernementaux avaient commencé à l’investir, après l’avoir paralysée par les bombardements. 

Le bataillon de l’Islam décapité

Majed Khayba (Abou Ali Doumani)Deuxième coup réussi lequel s’inscrit dans le prolongement du fiasco de la bataille de Damas : l’armée régulière est parvenue à décapiter l’une des plus importantes milices de Damas. Mardi, elle a mis un terme à la vie de son chef milicien, lequel a sévi dans la province de Damas, semant la terreur et les voitures piégées, notamment à Germana, et perpétrant des enlèvements.

Selon le site Syria Truth, (et plusieurs sites syriens), le commandant de la milice « Bataillon de l’Islam » Majed Khayba, connu sous le pseudonyme Abou Ali le Doumani a été tué mardi dans une opération  spéciale effectuée à Mesraba, à proximité de la localité de Douma, dans la Ghouta Sharkiyya, au nord-est de Damas. 

Abou Ali et sa miliceDepuis le mois de juillet dernier, il se présentait comme étant « le commandant de la bataille de la libération de la capitale Damas ». Il avait conseillé au président syrien Bachar el-Assad de prendre la fuite, le mettant en garde que sa milice allait venir chez lui. 
Doumani ( qui veut dire originaire de Douma), était connu pour avoir kidnappé plusieurs aviateurs militaires syriens, ainsi que des employés qui travaillaient dans l’aéroport international de Damas.

Le pilote de l'air le capitaine Firas Ibrahim Safi Il a même assassiné entre autre le pilote de l’air le capitaine Firas Ibrahim Safi, le mois de juillet dernier, alors qu’il était de retour d’un voyage à bord d’un avion de la Compagnie aérienne syrienne.
C’est lui aussi qui serait derrière le sabotage de la plupart des systèmes anti aériens S200 dans la Ghouta Sharkiyya (de l’est).

Sa milice qui compte plusieurs milliers d’hommes armés a été fondée par Zahrane Allouche, un personnage inconnu, et est financée par le Qatar en particulier.

Le général al-Maket en chemise bleue marine à droiteDoumani à gauche, Houssam à droiteSelon Syria Truth, Doumani entretenait des liens étroits avec le chef du courant du Futur au Liban, Saad Hariri. C’est à sa demande qu’il a kidnappé le général des forces aériennes Faraj el-Maket, lequel, d’après le site, aurait été livré au leader druze Walid Joumblatt. De confession druze, il a depuis fait défection.

Il a également kidnappé le témoin dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, Houssam Houssam. Avant de fuir en Syrie, ce dernier avait révélé avoir été recruté par Saad Hariri pour accuser les Syriens de l’attentat contre son père.

Homs : autre décapitation

La milice

29 écoliers tués

Ecole Batiha au camp al-WafidineA Damas, le bilan des écoliers tués mardi dans une attaque contre leur établissement, dans le camp al-Wafidine, a été revue à la hausse.

Ce ne sont pas seulement 8 élèves qui ont péri dans le pilonnage aux obus de mortiers, mais 29! Auxquels s'ajoutent leur professeure. Ils étaient en classe, lorsque les projectiles meurtriers se sont abattus sur eux. La télévision officielle a accusé des "groupes terroristes".

Un rescapé de l'école Batiha au camp d'al-WafidineSachant que le camp al-Wafidine abrite des Syriens originaires du Golan syrien occupé par Israël, lesquels sont des Druzes dans leur écrasante majorité. Le refus des leaders de cette communauté de rejoindre les rangs de l’insurrection armée lui a valu de subir la colère des milices. Depuis leurs quartiers sont victimes de campagnes punitives, via des voitures piégées entre autre.

Alep : Avancée de l’armée, le consul du Maroc tué

Le consul du Maroc à AlepSur le terrain à Alep, le site Shukumaku assure que les forces gouvernementales sont en train d’avancer dans le quartier Boustane Bacha, ainsi que dans toute la province , en particulier dans la région d’Azzaz au nord, (où les pèlerins libanais ont été séquestrés).

Des centaines de miliciens ont succombé, dont 5 ressortissants tunisiens selon la chaine de télévision iranienne arabophone AlAlam. Il est également question de 25 à 35 miliciens appartenant au front-Nosrat d’Al-Qaïda arrêtés, à proximité du siège des renseignements aériens, au quartier Zahra, alors qu’ils tentaient d’évacuer les cadavres de leurs collègues. 

Ce mercredi, les miliciens ont tué le consul du Maroc à Alep l’ingénieur Alaeddine Kayali, ainsi qu’un haut fonctionnaire dans la municipalité d’Alep, D. Samer Kayyali, et le juge Moahmoud Bibi. Les trois hommes venaient de sortir d’un restaurant, lorsque des miliciens ont ouvert le feu de leurs mitrailleuses contre eux.

Dans le gouvernorat de Kamechli, et en particulier dans la localité frontalière avec la Turquie Ras el-Eïn, 30 miliciens ont été tués, selon le site Shukumaku, et 6 véhicules équipés de mitrailleuses ont été détruites. 

  
Version AFP-OSDH

Raids aériens sur la banlieue de Damas

L'armée de l'air syrienne menait mercredi des raids sur la banlieue de Damas, où les troupes poursuivaient leurs opérations pour tenter de reconquérir la périphérie de la capitale, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
   Selon l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et de médecins sur le terrain, au moins 123 personnes ont péri mardi à travers le pays, dont une trentaine à Damas et dans sa périphérie.
   La banlieue de Damas est désormais au cœur des combats, le régime ayant lancé jeudi une opération militaire pour reconquérir un rayon de huit kilomètres autour la capitale, qu'il veut à tout prix conserver pour être en position de négocier une issue au conflit, selon les experts.
   "L'aviation bombarde Al-Mleha et Zabdine", des localités au sud-est de Damas, a rapporté l'OSDH, tandis que Daraya, au sud-ouest de Damas était pilonnée par l'artillerie de l'armée, qui affrontait des rebelles à Saqba, à l'est de Damas. Ces violences ont coûté la vie à deux rebelles et deux civils.
   Et les chasseurs-bombardiers survolaient la Ghouta orientale, la campagne bordant la capitale, traversée par la route de l'aéroport international gagnée jeudi pour la première fois en 20 mois de conflit par de violents combats.
   En outre, les forces de sécurité ont procédé à des perquisitions dans plusieurs quartiers du centre de Damas, a ajouté l'ONG.
   Selon un premier bilan de l'OSDH, 22 personnes ont péri mercredi en Syrie, dont huit dans la banlieue de Damas.
   De son côté, le journal Al-Watan, proche du pouvoir a rapporté que "l'armée a continué de poursuivre les groupes armés aux abords de la route de l'aéroport international (...) tuant et blessant des dizaines de terroristes", terme par lequel Damas désigne les rebelles.
   Le consul honoraire du Maroc à Alep Aladin Kayali a été grièvement blessé par des tirs alors qu'il se trouvait dans un café de la métropole du nord en compagnie d'un autre homme qui a été abattu, selon l'OSDH.

Dans le nord-ouest du pays, sept soldats ont péri dans "une attaque rebelle sur un barrage au sud de Maaret al-Noomane sur la route Damas-Alep", a rapporté l'OSDH, ajoutant que cinq civils étaient morts sous des bombardements ailleurs dans la province d'Idleb.
   Et les combats se poursuivaient aux abords de la base militaire de Wadi Deif assiégée par les rebelles qui ont pris Maaret al-Noomane en octobre et tentent de couper la route aux renforts de l'armée vers Alep, la métropole du nord déchirée par les combats depuis plus de quatre mois.
  


 Syrie: démission de responsables qui dénoncent l'ingérence du Renseignement
   
   Le vice-gouverneur de la province syrienne de Raqa (nord) et huit membres de son bureau ont démissionné pour protester contre les ingérences des services de renseignement dans leur travail, a rapporté mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
   "Il s'agit des plus hautes autorités au niveau local", a souligné Thaër al-Raqqi, un militant dans la région joint via Skype par l'AFP.
   "Ils ont démissionné pour protester contre les ingérences des services de renseignement mais aussi pour dénoncer le détournement de denrées, comme la farine ou le carburant, octroyées à Raqa mais détournées pour être envoyées vers d'autres provinces", a affirmé le militant.
   Ces démissions interviennent le jour où l'armée de l'air a bombardé au moins huit secteurs de la province, note en outre Thaër al-Raqqi.
   Le vice-gouverneur Ali Haddad, ancien assistant du ministre de la Défense, avait échappé de justesse à un attentat, tandis qu'une autre attaque avait visé mi-novembre le gouverneur de la province, selon l'OSDH, basé en Grande-Bretagne et qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales présents sur le terrain.