18-04-2024 11:29 PM Jerusalem Timing

Syrie: des manifestations imposantes de soutien à Bachar

Syrie: des manifestations imposantes de soutien à Bachar

En deux jours, un curé grec Orthodoxe, un fonctionnaire de la Croix rouges et un industriel sont tués.

« Nous sommes tes hommes, ya Bachar »,  des dizaines de milliers de Syriens, hommes, femmes, et enfants confondus récitaient ce slogan ce jeudi, dans plusieurs villes syriennes, pour exprimer leur soutien au président Bachar al-Assad et leur refus de toute ingérence étrangère dans les affaires de leur pays. 
 

Le plus imposant de ces rassemblements a eu lieu dans le centre de Damas, sur la place Sabeh Bahrate (les 7 mers). La télévision syrienne diffusait dans le même temps des images en direct de manifestations de soutien au régime qui se déroulaient en même temps à Hassaké (nord-est), où la population est essentiellement kurde, à Alep (nord), à Deir Ezzor (est) et à Lattaquié et Tartous (ouest).

Les manifestants brandissaient des drapeaux syriens et du Hezbollah, ainsi que des portraits du président. D’autres manifestants arboraient des drapeaux de la Russie, grand allié de la Syrie qui reste opposé à toute résolution de l'ONU qui soutiendrait des sanctions unilatérales prises contre Damas.
  

"Jamais un peuple dirigé par Bachar ne sera vaincu" ou encore "nous sommes tous Bachar, tous des révolutionnaires", pouvaient-on entendre lors du rassemblement, rapporte l’AFP, alors que les haut-parleurs diffusaient des extraits de discours de M. Assad ainsi que des chants patriotiques.
  

Les manifestants s'en sont en outre pris à la Ligue arabe accusée de vouloir internationaliser la crise, et scandaient notamment "la trahison arabe de la Ligue arabe".

Dimanche, Damas a rejeté en bloc un plan de règlement proposé par la Ligue arabe (LA) prévoyant à terme le départ du président Assad, considérant qu'il s'agissait d'une "atteinte" à la souveraineté syrienne. Damas a aussi accusé le communiqué de la LA de ne pas avoir pris en considération les résultats du rapport de la mission des observateurs arabes. Ce dont le chef de cette mission, le général Moustafa el Dabi s’est lui aussi plaint durant les concertations de dimanche au Caire.
«  Nous demandons à la Ligue arabe de voir ici, nous sommes les femmes libres de la Syrie », a dit une manifestante syrienne au micro de la télévision libanaise New TV.
Alors qu’une autre, dans la vingtaine, a indiqué : «  Ni Hamad Ni Obama ne nous importe, c’est seulement Bachar qui est notre dirigeant ».
Une troisième femme, d’un âge plus mur, a demandé au président syrien de prendre des mesures plus strictes pour en finir avec les bande armées qui sévissent dans certaines régions syriennes.

  

Selon l’ONU, les violences ont fait plus de 5.400 morts depuis le début à la mi-mars. Alors que les médias occidentaux et arabes parlent  d'un mouvement de contestation réprimé dans le sang, les medias syriens insistent depuis le début qu’il s’agit de groupes armés qui attaquent les forces régulières et se sont emparées de certaines régions.

De nombreuses fois, les évènements sont venus corroborer la version des groupes armés et de la confrontation.

En deux jours, un curé et le chef de la Croix rouge tués

Sur le terrain, l'agence de presse Sana a signalé qu’un groupe terroriste a assassiné mercredi (25-1-12) un curé de l’archevêché de Hama  pour les Grecs Orthodoxes dans la localité de Kafar Bahm, le père Bassilius Nassar.

 Selon le correspondant de SANA sur place, citant une source officielle, le père Nassar a été tué à bout portant alors qu’il se rendait au chevet d’un malade dans le quartier al-Jarajmeh.
Alors qu’à Edleb, c’est le président de la branche de l'organisation du Croissant rouge, Abdel Razzak Jbiro, qui a succombé à une attaque mortelle aux mitrailleuses.

Deux officiers et un industriel tués, et un enseignant kidnappé 

Sana a fait état de l’assassinat de deux officiers de l’armée syrienne par des groupes armés.
Le premier, un colonel major, a été assassiné par « des balles de mitrailleuses tirées par les terroristes » devant son domicile, dans la région d'al-Waer à Homs, précise l’agence.
Alors que le second, un lieutenant ingénieur de l'unité de génie de l'armée a été tué tandis qu’il désamorçait un engin explosif près du pont de Kharbat Ghazaleh dans la banlieue de Deraa.
Selon le correspondant de Sana,  l'explosion de l’engin a été télécommandée  à  distance.  L’armée affirme avoir arrêté deux membres de la bande armée qui a commis l’attentat avec leurs armes et munitions.

Deux autres charges explosives, fabriquées manuellement et de 25 kg chacune  ont été désamorcées sur la route de Homs-Qattineh.

Sana rapporte également qu’un membre des forces de l'ordre a été tué près de la ville de Homs, lorsqu’un groupe terroriste armé a ouvert le feu contre le véhicule de ces forces.

Par ailleurs, l’agence syrienne a révélé qu’un groupe terroriste a tué un industriel dans le gouvernorat d’Alep. Dans les détails, quatre hommes a bord d’une voiture ont ouvert le feu contre Haytham Khankan à son entrée dans son usine dans la cité industrielle de Cheikh Najjar au gouvernorat d'Alep, le tuant sur le champ.
Dans la ville de Homs, un groupe terroriste armé a enlevé un enseignant près de son école située dans la rue de Tadmor.

Saisine d’armements et arrestations à Hama

Citant des sources sécuritaires, Sana a fait état de « l’arrestation d’un nombre considérable de terroristes » dans les quartiers de Bab Qeblé et d'al-Jarajmé dans la ville de Hama, et de la saisine d’armements, dont des mitrailleuses, des RPG, des kalachnikovs, des grenades, des munitions, des charges explosives et des bouteilles d'oxygène.
Les services y ont également restitué plusieurs véhicules gouvernementaux et privés que les terroristes avaient dérobés afin d'en servir dans des actes criminels.
Parallèlement, les éléments du génie militaire ont désamorcé diverses charges explosives, pesant entre 10 et 50 kg, et ont fait exploser d'autres charges déposées aux accès des quartiers.