23-04-2024 08:55 PM Jerusalem Timing

Washington:"Bachar perd ses cartes et l’Iran ne le soutiendra pas longtemps"

Washington:

Les Américains misent sérieusement sur l’effondrement de la classe d’hommes d’affaires qui protègent le régime.

“L’évincement du président syrien Bachar el Assad n’aura pas lieu en ce mois ni dans les prochains mois, mais malgré cela la décision de l’évincer est irréversible », affirment des responsables libanais ayant visité Washington récemment.

 Selon le quotidien libanais AsSafir citant ces responsables sous le couvert de l’anonymat, l’administration américaine a choisi plusieurs armes pour combattre Assad : « les multiples positions américaines qui soutiennent l’opposition et dénoncent l’illégitimité du régime, la décision d’aller jusqu’à l’adoption de résolutions internationales non militaires, et le soutien illimité aux sanctions économiques afin d’affaiblir la capacité du régime à rester tenace ».

A ce propos, les Américains misent sérieusement sur l’effondrement de la classe d'hommes d’affaires qui protègent le régime, et qui laisseront entendre leurs cris prochainement face aux grandes pertes dues aux sanctions occidentales.

Les centres de recherches américaines estiment que le régime syrien a besoin d’un milliard de dollars par mois pour couvrir ses dépenses administratives et les salaires des employés. Pour les milieux proches de l’administration américaine, le régime sera prochainement face à des difficultés réelles pour assurer cette somme d’argent, alors que l’Iran sera également incapable de couvrir le déficit budgétaire syrien.

Toujours selon les propos des responsables libanais citant un membre du Congrès américain, « les Etats-Unis s’attendent à l’instant de la chute du régime, et rien ne les importe après ».

Les visiteurs de Washington assurent que l’administration américaine est en train de rendre un « service à ses alliés dans la région, qui ne sont plus capables de supporter le régime de Bachar el Assad, l’accusant d’avoir fermé toutes les portes qu’avait ouvertes son père avec le Golfe et surtout l’Arabie Saoudite ».

Par ailleurs, les Etats-Unis cherchent entre autre à se venger du régime syrien pour son rôle « négatif » en Irak, un rôle ayant contraint Washington à livrer l’Irak à leur bête noire, l’Iran.

De plus, les Américains pensent que la situation actuelle en Syrie affaiblit le Hezbollah, qui ne sera pas capable de soutenir Damas. « Aucun signe sur la poursuite de l’armement du Hezbollah ou d’activités exceptionnelles n'est détecté», prétendent des sources à la Maison Blanche.

Ces dernières estiment enfin que la chute du régime de Bachar réconfortera avant tout « Israël ».