25-04-2024 04:52 AM Jerusalem Timing

Présidentielle syrienne: Moscou dénie aux Amis de la Syrie le droit de juger

Présidentielle syrienne: Moscou dénie aux Amis de la Syrie le droit de juger

Moscou invité à envoyer des observateurs.

La Russie a dénié vendredi toute légitimité à la position adoptée la veille à Londres par les 11 pays membres des "Amis de la Syrie", qui ont qualifié de "parodie" la présidentielle prévue le 3 juin en Syrie.

"Qui a donné aux 11 de Londres le droit de limiter ainsi la souveraineté d'un Etat membre de l'ONU ?", interroge le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

"La position affichée (...) non seulement n'encourage pas l'opposition à rechercher une solution de paix en Syrie mais au contraire la pousse vers de nouvelles tentatives de briser le régime de Damas dans le sang et la violence", ajoute le ministère.

A l'approche du scrutin présidentiel du 3 juin, les onze pays membres du groupe des Amis de la Syrie --Royaume-Uni, Allemagne, Italie, France, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Egypte, Jordanie, Etats-Unis, Turquie -- ont dénoncé jeudi à Londres une "parodie de démocratie".

Moscou invité à envoyer des observateurs

Par ailleurs, la Commission électorale centrale de Russie étudie la possibilité d'envoyer, à l'invitation de Damas, une mission chargée d'observer l'élection présidentielle en Syrie qui aura lieu le 3 juin, c’est ce qu’a déclaré vendredi le président de la Commission Vladimir Tchourov en visite à Kaliningrad (enclave russe sur la Baltique).

Selon lui, Moscou suit attentivement les processus électoraux en Afghanistan, en Irak, en Egypte et en Syrie.

"Nous entretenons une coopération excellente avec les organismes électoraux de ces pays", a ajouté M. Tchourov.

Trois candidats sont en lice, dont le président actuel Bachar el-Assad, au pouvoir depuis 2000. En mars dernier, le parlement du pays a approuvé une nouvelle loi électorale qui - pour la première fois dans l'histoire du pays - autorise plusieurs candidats à briguer la magistrature suprême.

Contesté depuis mars 2011, Bachar el-Assad a été élu en juillet 2000, puis reconduit à la tête du pays en 2007 avec 97,26% des suffrages exprimés. Selon des analystes, il aurait toutes les chances de remporter un troisième mandat présidentiel. 

AFP + Ria Novosti