19-04-2024 09:30 AM Jerusalem Timing

Nucléaire: "Israël" déplore la "plus grande victoire diplomatique" de l’Iran

Nucléaire:

"Israël" fustige une "erreur historique", réaffirme son "droit" à se défendre et affirme que Téhéran avait obtenu "ce qu’il voulait".

Nucléaire: Lieberman déplore la A peine quelques heures après l’annonce d’un accord sur le nucléaire iranien entre l’Iran et les 5+1, le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman a résumé le sentiment de défaite en « Israël »: l'accord de Genève constitue "la plus grande victoire diplomatique de l'Iran".

"Cet accord est la plus grande victoire diplomatique de l'Iran, qui a obtenu la reconnaissance de son supposé droit légitime à enrichir de l'uranium", a-t-il dit dimanche matin à la radio publique.

Interrogé sur une éventuelle frappe israélienne contre l'Iran, Lieberman, chef du parti ultra-nationaliste Israël Beiteinou, s'est borné à réaffirmer que "toutes les options sont sur la table".

"La responsabilité de la sécurité du peuple juif et de la population israélienne relève de la seule responsabilité du gouvernement israélien. Toute décision à ce sujet sera prise de façon indépendante et responsable", a-t-il ajouté.

Une erreur historique

"Ce qui a été conclu à Genève n'est pas un accord historique, mais une
erreur historique", a pour sa part déclaré Netanyahu à l'ouverture du conseil des ministres hebdomadaire.

"Le monde est devenu plus dangereux, car le régime le plus dangereux au
monde a fait un pas significatif vers l'acquisition de l'arme la plus dangereuse au monde", a-t-il prétendu.
Netanyahu a ainsi contredit directement le secrétaire d'Etat américain
John Kerry qui a déclaré à Genève dimanche que "l'accord rendra le monde plus
sûr (...) et Israël plus sûr, nos partenaires dans la région plus sûrs".

"Israël n'est pas lié par cet accord", a prévenu le Premier ministre, en
assurant que le "régime iranien s'était engagé à détruire Israël".

"Israël a le droit et le devoir de se défendre face à toute menace et je
proclame au nom du gouvernement qu'Israël ne laissera pas l'Iran se doter de
capacités militaires nucléaires", a dit Netanyahu.

"Les grandes puissances dans le monde ont pour la première fois accepté que
l'Iran enrichisse de l'uranium", a poursuivi Netanyahu. Selon lui, les
"sanctions ont été levées en échange de concessions cosmétiques de la part de
l'Iran".

Téhéran a obtenu "ce qu'il voulait"

Nucléaire iranien: Peu auparavant, le bureau de Netanyahu a affirmé que Téhéran avait obtenu "ce qu'il voulait".

"C'est un mauvais accord qui offre exactement ce l'Iran voulait: la levée significative des sanctions et le maintien d'une partie significative de son programme nucléaire", a affirmé un communiqué quelques heures après la conclusion d'un accord historique entre les grandes puissances et l'Iran.

"L'accord permet à l'Iran de continuer à enrichir l'uranium, laisse en place les centrifugeuses et lui permet de produite des matières fissiles pour une arme nucléaire", a déplore le bureau du Premier ministre.

"L'accord n'a non plus abouti au démantèlement de la centrale d'Arak", un réacteur à eau lourde situé dans le nord de l'Iran, poursuit le communiqué.

"La pression économique à laquelle est soumis l'Iran aurait pu amener à un bien meilleur accord qui aurait débouché sur un démantèlement des capacités nucléaires iraniennes", souligne également le bureau du Premier ministre.

« Israël » réaffirme son "droit"  à se défendre

De son côté, le ministre de l'économie Naftali Bennett a répété qu' « Israël » n'était pas lié par l'accord de Genève et avait le droit de se défendre.

"Israël n'est pas engagé par l'accord de Genève. L'Iran menace Israël et Israël a le droit de se défendre", a estimé M. Bennett, dirigeant du Foyer juif, un parti d'extrême droite proche du lobby des colons.

"L'accord laisse intacte la machine nucléaire iranienne et pourrait permettre à l'Iran de produire une bombe dans une période de six à sept semaines. Israël est prêt à toute éventualité", a estimé le ministre israélien à la radio militaire.

Netanyahu s'est farouchement opposé à tout allègement des sanctions contre l'Iran et a brandi dans le passé la menace d'une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.