24-04-2024 01:36 PM Jerusalem Timing

ElAssad met en garde contre toute action militaire contre la Syrie

ElAssad met en garde contre toute action militaire contre la Syrie

Le président syrien a révélé pour la première fois avoir reçu en 2003, lors de l’invasion de l’Irak des menaces que la Syrie sera envahie à son tour !

Le président syrien Bachar al-Assad a mis en garde dimanche contre toute action militaire contre la Syrie, estimant sans valeurs les appels occidentaux exigeant son départ, et soulignant que sa bataille avec eux est celle de la souveraineté.
 

«  Toute action militaire contre la Syrie aura des retombées plus grandes qu’ils ne le prévoient pour plusieurs raisons », a-t-il averti, lors d’une interview télévisée diffusée sur la télévision d’état.

Rapportant des évènements pour la première fois, il a révélé avoir reçu des menaces américaines quelques semaines après l’invasion de l’Irak que la Syrie sera occupée, et énumérant un certain nombre d'exigences.
«  Notre réponse a été de refuser toutes ses demandes» a-t-il précisé, expliquant que «  les réformes pour les états occidentaux colonisateurs sont celles qu’ils dictent seulement, en renonçant à la résistance, et abandonnant nos droits ».
S’adressant toujours aux pays ennemis, il a ajouté :  « parfois il faut leur dire que si vous voulez aller plus loin dans vos politiques, nous sommes prêts à aller plus loin ».

Les appels des occidentaux sans valeur

Concernant les appels de dirigeants occidentaux réclamant son départ, le président syrien a dit qu’ils étaient  "sans valeur"
   "En nous abstenant de réagir, nous leur disons que leurs propos sont sans valeur", a dit M. Assad.
Selon lui, de "tels propos ne doivent pas être tenus à l'égard d'un président qui a été choisi par le peuple syrien et qui n'a pas été installé par l'Occident, un président qui n'est pas fabriqué aux Etats-Unis. Ces paroles se disent à un peuple soumis qui accepte de recevoir des ordres de l'étranger".
ElAssad considère que les relations actuelles de la Syrie avec ces pays occidentaux sont marquées par un conflit de souveraineté.
  

Jeudi, et dans ce qui a semblé être une vraie confiscation de la volonté du  peuple syrien, le président américain Barack Obama suivi de ses alliés occidentaux, a pour la première fois appelé explicitement Bachar al-Assad à partir et a renforcé les sanctions.

Avec la Turquie: Oui aux sentiments de souci, non au rôle de maitre

Interrogé sur les dernières positions turques, le numéro un syrien a répondu : «  concernant les déclarations des responsables turques, et vu que nous ne savons les intentions qui les alimentent, serait-ce vraiment par souci, comme nous entendons dire de temps à autre, s’il en est ainsi nous sommes reconnaissants pour tous ceux qui se soucient pour la Syrie… serait-ce aussi par préoccupation de ce qui se passe en Syrie, et de ce qui pourrait en advenir comme conséquences en Turquie, ce qui est aussi normal ».

 

Mais il a toutefois tenu à signaler que lorsqu’il « s’agit de prendre le rôle de guide, ou de maitre, et de jouer un rôle au détriment de la cause syrienne, ceci est inadmissible, de la part de n'importe quel responsable du monde, y compris de la Turquie ».    
  

M. Assad a par ailleurs annoncé que les élections locales devraient avoir lieu en décembre et que les législatives se tiendront de "quatre à huit mois après la publication, peut-être jeudi, des décrets d'application sur la loi électorale, en tout cas au plus tard en février, afin de permettre aux partis de se constituer et d'avoir le temps de faire campagne".
  

Les sanctions ont toujours existé

Concernant les sanctions économiques décidées par les pays occidentaux, il a souligné que "le siège de la Syrie existe déjà". "Malgré les bonnes relations économiques que nous avons avec l'Europe, nous avons d'autres alternatives. On s'est orienté vers l'Est et nous continuerons à le faire", a-t-il dit.
Selon des diplomates, les mesures européennes visant le secteur pétrolier, notamment un embargo sur l'importation de pétrole brut syrien, pourraient être annoncées dès mardi. L'Europe achète 95% du pétrole exporté par la Syrie, ce qui représente un tiers des recettes du pays.
 Le président Assad a reconnu que la crise avait eu un impact sur la situation économique mais que "celle-ci commence à se rétablir depuis deux mois. Il faut garder le moral".
Selon lui, la Syrie n'aura jamais faim, vu qu'elle est auto-siffisante et grace à sa position gégraphique qui influe sur les autres pays de la région.  

Le complot visait à faire tomber la Syrie en quelques semaines

Interrogé sur la situation sécuritaire, le chef de l'Etat a précisé: "Nous avons commencé à enregistrer des succès et nous pouvons dire que la situation est à présent plus rassurante. Le complot (déjoué) visait à faire tomber la Syrie en l'espace de quelques semaines".
"Il n'y a pas de solution purement sécuritaire et toute solution sera forcément politique mais une solution politique ne pourra pas être mise en oeuvre si la sécurité n'est pas préservée", a-t-il souligné.
  

Non à la justice onusienne!

Alors que le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a indiqué vendredi qu'il y avait désormais des "preuves" de "crimes contre l'humanité" et a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à saisir la justice internationale, M. Assad a indiqué qu'il existait en Syrie "une commission d'enquête indépendante".
"Un nombre limité de personnes ont déjà été jugées sur la base de preuves irréfutables. Le principe est que quiconque, qu'il soit militaire ou civil, ayant commis un crime contre un citoyen sera jugé sur la base de preuves. Nous n'innocenterons pas un coupable et nous ne condamnerons pas un innocent", a-t-il dit.