29-03-2024 09:41 AM Jerusalem Timing

Venezuela/Producteurs de l’Opep et non-Opep: le prix du pétrole n’est "pas bon"

Venezuela/Producteurs de l’Opep et non-Opep: le prix du pétrole n’est

L’Arabie Saoudite, chantre du statu quo ces dernières années, semble jusqu’ici vouloir rester sourde à ces préoccupations.

Le ministre vénézuelien des Affaires étrangères Rafael Ramirez a estimé mardi que le prix du pétrole brut n'était "pas bon" tant du point de vue des pays de l'Opep que des producteurs non membres du cartel, après une réunion à Vienne de représentants du Venezuela, de l'Arabie saoudite, de la Russie et du Mexique.

"Nous avons convenu que le prix du pétrole n'est pas bon" et "tout le monde est inquiet" de la chute des cours sur les marchés pétroliers, a déclaré M. Ramirez, dont le pays est membre du cartel, à des journalistes à l'issue de cette rencontre inédite.

Ces discussions se sont déroulées alors que l'Opep tiendra jeudi à Vienne sa plus importante réunion depuis des années, bousculée par la chute des cours du pétrole qui attise les divisions en son sein, entre partisans d'une baisse de production et défenseurs du statu quo.

Les ministres des douze états de l'Opep doivent revoir leur plafond collectif de production, figé depuis trois ans à 30 millions de barils par jour, soit près du tiers du pétrole brut extrait quotidiennement dans le monde.

Car la chute des cours (plus de 30% en cinq mois) pèse lourdement sur les recettes budgétaires de ses membres, et certains comme le Venezuela poussent ouvertement le cartel à réduire sa production, dans l'espoir de stabiliser, voire redresser les prix du brut.

L'Arabie Saoudite, chef de file du cartel dont elle assure à elle seule le tiers de la production, et chantre du statu quo ces dernières années, semble jusqu'ici vouloir rester sourde à ces préoccupations.

Le Venezuela et l'Arabie sont deux membres influents de l'Opep, tandis que la Russie et le Mexique n'en font pas partie.

"Nous avons décidé de rester en contact et nous nous rencontrerons de nouveau dans 3 mois", a ajouté M. Ramirez après son entretien avec le ministre du pétrole de l'Arabie saoudite, Ali al-Nouaïmi, le ministre russe de l'énergie, Alexandre Novak, le patron de la compagnie pétrolière russe Rosneft, Igor Setchine, et le ministre de l'Energie mexicain, Pedro Joaquin Coldwell.