Selon le site Wikileaks, Samir Geagea a demandé en 2008 des armes à Washington pour combattre le Hezbollah. Il a également dit craindre la domination sunnite dans la fonction publique.

Samir Geagea prêt à combattre le Hezbollah:

Le 9 Mai 2008, le chef des Forces Libanaises Samir Geagea a effectué une visite surprise chez la chargée d’affaires américaine au Liban Michel Sisson ( qui fut par la suite ambassadrice des USA au Liban jusqu'en 2010).
Au cours de sa rencontre, Geagea a demandé aux Etats-Unis de fournir des armes à ses combattants pour lutter contre le Hezbollah. « Je veux que les Etats-Unis s’assurent que les Forces Libanaises possèdent entre 7.000 à 10.000 combattants bien entrainés et prêts à agir. Nous pouvons combattre le Hezbollah, mais nous avons besoin d’armes pour ces combattants. Si l’aéroport reste fermé, nous pourrons acheminer les armes par la mer », a dit Geagea à l’adresse de Sisson.
 

« Il faut protéger le gouvernement libanais » :


Au cours de cette même visite, survenue à l’issue d’une rencontre de cinq heures entre le chef des FL et cinquante membres des forces du 14 mars, Sisson a qualifié le communiqué final de la coalition de « très bien ».

Samir Geagea a indiqué à la responsable américaine avoir envoyé sa femme pour exhorter le commandant de l’armée Michel Souleymane de protéger le grand Sérail. Il a par ailleurs sollicité Michel Sisson de soutenir le Premier ministre Fouad Siniora, et de parler à Saad Hariri et à Walid Joumblatt pour leur remonter le moral.

Geagea demande le déploiement de troupes arabes au Liban:

Samir Geagea a également proposé de demander à des pays arabes d’envoyer des forces militaires pour protéger la sécurité au Liban. Il a incité Sisson à faire pression sur l’Arabie Saoudite, l’Egypte, la Jordanie, la Tunisie et d’autres pays pour qu’ils envoient 5.000 soldats afin de protéger le gouvernement de Siniora. "Le déploiement des forces arabes acculera le Hezbollah au coin, et nous réaliserons ainsi la victoire"», a-t-il spéculé.

Geagea craint la domination sunnite dans la fonction publique :

Deux ans auparavant, le 29 juin 2006, Geagea avait exprimé devant l’ambassadeur américain Jeffrey Feltman les craintes chrétiennes face aux nominations de personnalités sunnites au département général des forces de sécurité. « Les sunnites possèdent des quotas plus qu’ils ne méritent dans la fonctions publique », s’est-il plaint.


« On peut traiter avec Hariri, mais le Premier ministre Siniora agit comme s’il était le chef de l’Etat. Siniora ne veut pas partager le pouvoir (…), il écoute les autres, mais lorsqu’il prend une décision, il est très entêté », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, Geagea s’est dit inquiet de l’intention de Saad Hariri d’élargir le département de renseignement affilié aux forces de sécurité intérieure, traditionnellement sunnite, pour concurrencer avec les services de renseignements de l’armée, traditionnellement chrétien .