24-04-2024 02:59 PM Jerusalem Timing

Brahimi: le Conseil de sécurité doit agir d’urgence en Syrie

Brahimi: le Conseil de sécurité doit agir d’urgence en Syrie

Brahimi a fait valoir le risque de "contamination" du conflit dans les pays voisins qui accueillent des réfugiés.

Lakhdar BrahimiLa Syrie est "détruite petit à petit" par le conflit entre gouvernement et opposition armée et le Conseil de sécurité doit agir d'urgence, a affirmé mardi le médiateur international Lakhdar Brahimi.

Devant le Conseil, M. Brahimi a peint un tableau très noir du conflit en Syrie, selon des diplomates présents, déclarant qu'il avait atteint "des niveaux d'horreur sans précédent" et était en train de "briser" le pays.

La légitimité du président Assad a été "irrémédiablement discréditée" par le conflit, qui a fait 60.000 morts depuis 22 mois, a-t-il affirmé.

Le médiateur a aussi constaté qu'il n'y avait "pas de progrès" dans les efforts de paix menés en Syrie. "Je suis désolé d'avoir à me répéter comme un disque rayé", a-t-il dit.

"Le Conseil ne peut se contenter de dire +Nous sommes divisés, donc attendons des jours meilleurs+, ils (les membres du Conseil) doivent se saisir de ce problème maintenant", a en outre déclaré Brahimi à la presse après avoir rendu compte au Conseil de sa mission.

"Si on exerce un peu plus de pression (sur les protagonistes du conflit), il y aura peut-être un peu plus de progrès", a-t-il estimé.

Il a suggéré notamment que le Conseil "lève l'ambiguité" contenue dans la déclaration de Genève sur le sort à réserver au président Bachar al-Assad dans une transition politique.

Selon lui, le gouvernement de transition prévu par la déclaration de Genève "doit avoir les pleins pouvoirs exécutifs c'est-à-dire que tous les pouvoirs de l'Etat doivent aller à ce gouvernement", ce qui écarterait de fait le président Assad.

M. Brahimi a reconnu qu'il "n'avait pas fait beaucoup de progrès" mais a rejeté l'idée de renoncer à sa mission. "Je ne suis pas un lâcheur", a-t-il affirmé, prévenant cependant: "Dès que je me sentirai totalement inutile je ne resterai pas une minute de plus" dans ce poste.

Le médiateur a aussi fait valoir le risque de "contamination" du conflit dans les pays voisins qui accueillent des réfugiés.