25-04-2024 09:46 AM Jerusalem Timing

Les Arabes déboursent 15 milliards de dollars pour renverser Assad !

Les Arabes déboursent 15 milliards de dollars pour renverser Assad !

Brahimi est un toursite âgé, 5 nouveaux Turcs arrêtés, 20 mille Aleppins rejoignent l’armée, et le front al-Nosra prépare l’assaut sur Souwayda

Les pays arabes ont dépensé, au moins, 15 milliards de leurs pétrodollars, pour renverser le régime de Bachar al-Assad.
C’est le célèbre journaliste et écrivain égyptien, Mohammed Hassanein Heykal, qui l’a révélé, lors d’une interview avec la chaîne de télévision égyptienne, CBC, faisant allusion à l’intervention israélienne, en Syrie, et aux efforts contre le gouvernement syrien.

«Soutenus par l’Occident et la Turquie, les pays arabes ont dépensé, depuis le début des agitations, en Syrie, pas moins de 15 milliards de dollars, sans arriver, pour autant, à un résultat tangible. Dans le même temps, Israël, qui a tiré le plus grand bénéfice de ces événements en Syrie, est toujours présent, avec ses services de renseignements et d’espionnage, tels que le Mossad, dans toutes les régions aux alentours de la Syrie, voire, au sein même du pays», a rappelé

Heykal, affirmant que la prise de position différente de la Russie témoigne que cette dernière a tiré leçon des événements, en Lybie, alors que les Arabes n’ont encore rien compris, ni conclu des évolutions dans la région.

Brahimi : un "touriste âgé"
   
Les médias officiels syriens ont mené lundi une nouvelle charge contre le médiateur international Lakhdar Brahimi, le qualifiant de "touriste âgé" et lui demandant de renoncer à sa mission s'il n'a pas de solution à proposer pour le conflit en Syrie.
  
   "Lakhdar Brahimi ressemble à un touriste âgé qui fait une tournée plaisante dans des capitales autour du monde", écrit le quotidien As-Saoura. "Il n'a rien fait, sinon tenter de faire échouer les règlements politiques visant à sortir la Syrie de la crise".
   "Brahimi n'a jamais dénoncé les groupes terroristes armés et les pays qui les soutiennent. Il s'est écarté de sa mission (...) S'il n'est pas porteur d'un plan pour une solution, il vaudrait mieux qu'il laisse les Syriens tranquilles", ajoute le journal.
  
   Pour le journal du parti au pouvoir Al-Baas, M. Brahimi, même "s'il ne cesse d'évoquer 'la décision souveraine du peuple syrien', cherche à choisir pour ce peuple les parties qui devraient participer au règlement".
   Al-Baas dénonce "trois brèves visites à Damas" et le fait qu'"il ne se rendait pas dans les provinces syriennes pour sonder l'opinion des différentes catégories du peuple".
   "Brahimi se contente (de parler) avec les amis de Robert Ford", l'ambassadeur des Etats-Unis en Syrie, ajoute-t-il avec ironie. Les Etats-Unis, qui ont fermé leur ambassadeur à Damas, réclament un départ de M. Assad du pouvoir.
  
 

5 Turcs arrêtés

Le quotidien syrien Al-Watan, proche du pouvoir a révélé que les autorités syriennes ont arrêté 5 nouveaux Turcs dans un village de la province d’Alep au nord de la Syrie. Les ressortissants turcs se trouvaient dans les rangs de milices armés dans le village de Khan el-Assal . Ils sont tombés dans l’embuscade tendue par les forces gouvernementales, alors qu’ils tentaient de piller un dépôt dans la région.

Alep : 20 mille recrus

Dans la ville d’Alep, le nombre des recrus dans l’armée régulière s’est élevé ces derniers jours à plus de 20 mille soldats. Selon des sources militaires, l’appel avait été lancé depuis une semaine seulement. Le ministère de la défense venait de donner son consentement à une demande du comité sécuritaire de la préfecture d’Alep, exigeant de permettre aux nouveaux recrus de rejoindre directement les rangs de la brigade des gardes républicain, fer de lance dans les opérations militaires.

Sur le terrain, les dernières informations dans la capitale du nord syrien font état que les forces gouvernementales poursuivent la sécurisation de l’entourage de la citadelle, après avoir repris le contrôle le palais de justice, et tente d’assurer la route allant de la mosquée des Omeyyades à la citadelle.

L’armée poursuit également son avancée dans le quartier Boustane al-Kasr envahis par les milices djihadistes du front al-Nosra. Selon Syrian Documents, plusieurs bâtiments ont été endommagés dans un pilonnage des repaires de la milice de l’ASL dans ce quartier. De plus, les forces gouvernementales ont démantelé 6 charges explosives entre 30 et 80 kilos déposées dans l’entourage de l’hôpital Douwayraniyyé, situe dans la province d’Alep. Une unité de l’armée a décimé une bande de miliciens qui tentaient de piller la récolte de coton à Bab Mahlej alors que sur la route menant d’Alep à Rakka, à l’est, l’armée a arrêté une bande qui terrorisaient les gens et pillaient leurs biens.  

A Damas, l’armée poursuit son avancée dans plusieurs quartiers de sa province. Un bombardement violent s’est abattu sur des bâtiments du quartier Maadamiyyé, ou les confrontations battent leur plein depuis plusieurs semaines entre les forces gouvernementales et les milices. Des sources de l’opposition assurent que plus de 20 civils ont été tués dans ces bombardements, et l’OSDH prétend quant à elle que 8 enfants et 5 femmes ont péri. Alors que les sources officielles affirment quant à elles que les forces gouvernementales n’ont pris pour cible que des miliciens.
Selon la correspondante de la télévision Al-Mayadine, le quartier de Maadamiyyé est depuis plusieurs mois déserté par ses habitants.

Dans la province de Hama des miliciens de l’ASL ont été tués dans des accrochages qui se poursuivent depuis dimanche dans la localité Taybet-Imam, rapporte Syrien Documents.
A Homs, les forces de sécurité sont parvenues dimanche à libérer trois civils syriens qui avaient été kidnappé dans le village Kfar-Abad. Alors qu’à Deir Ezzor, des miliciens de l’ASL ont intercepté une voiture du Croissant rouge qui transportait de l’aide aux réfugiés de la ville de Boulkamal et ont dérobé toute la cargaison. Par ailleurs trois miliciens ont été tués dans l’entourage de l’aéroport militaire de Deir Ezzor.
Syrian Documents a aussi assuré que les gardes-frontières ont avorté une tentative d’infiltration des miliciens à travers la frontière libanaise.   
 
    
    
Souwayda : l’attaque se prépare

Dans le gouvernorat au sud de la Syrie, la milice d’Al-Qaïda du front al-Nosra se prépare pour lancer l’assaut contre la ville de Souwayda. Plus de 500 miliciens s’emploient sur sa frontière nord, dans le but de s’emparer des bois et les transformer en camp stable. Selon le site syrien Syria Truth, les miliciens sont descendus de la colline AlLajat où près de 3000 d’entre eux sont retranchés. Des bédouins qui ont longtemps été en litige historique avec les habitants de Souwayada auraient rejoint le rang des miliciens.
   
               

Les viols poussent de nombreuse Syriennes à fuir leur pays (IRC)
   
   Le viol est une principales raisons qui pousse des femmes et des jeunes filles syriennes à fuir leur pays, plongé dans un conflit sanglant depuis bientôt 22 mois, selon l'organisation International Rescue Committee (IRC).
   Le viol est un "phénomène important et inquiétant de la guerre civile en Syrie", estime l'IRC, ONG basée aux Etats-Unis, dans un rapport publié lundi et intitulé "Syrie: une crise régionale".
   "Au cours de trois enquêtes réalisées par l'IRC au Liban et en Jordanie, des Syriens ont cité le viol comme raison principale de leur fuite du pays avec leur famille", a indiqué l'ONG dans son rapport, appelant à agir d'urgence.
   "Beaucoup de femmes et de filles ont raconté avoir été attaquées en public ou chez elles, en général par des hommes armés. Ces viols, parfois collectifs, se déroulent souvent sous les yeux de membres de la famille", selon l'IRC.
   Des personnes interrogées par l'IRC ont également indiqué que dans certains cas, les victimes sont enlevées, torturées et tuées.
  

Les victimes qui survivent à ces attaques en parlent rarement, selon l'IRC, en raison "des normes sociales et du déshonneur que représente le viol pour les (victimes) et leur famille", précise l'IRC.
   De nombreuses victimes interrogées par l'IRC ont également évoqué la peur de représailles de la part de leurs assaillants, et la crainte d'être tuées par des membres de leur famille pour laver l'affront, ou contraintes de se marier très jeunes "pour protéger leur honneur", selon le communiqué.
   Mais les femmes qui fuient sont privées de suivi médical et de soutien psychologique, et font face à des "conditions de vie dangereuses dans les camps et à un haut niveau de violence domestique".
  

Le Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) a indiqué vendredi que le nombre de réfugiés syriens enregistrés dans les pays voisins et en Afrique du Nord avait augmenté de plus de 100.000 entre le 11 décembre et le 11 janvier, pour dépasser les 600.000.
   L'ONU s'attend à ce que le nombre de réfugiés atteigne 1,1 million d'ici à juin prochain si la guerre civile se poursuit en Syrie. En Syrie même, plus de 2 millions de civils ont été déplacés.
   L'IRC a appelé à "une augmentation urgente de (l'aide) de la communauté internationale" face à "un énorme désastre humanitaire", qui "très certainement va durer longtemps".