25-04-2024 09:57 AM Jerusalem Timing

Le camp Yarmouk assiégé, les négociations tardent la bataille

Le camp Yarmouk assiégé, les négociations tardent la bataille

Leila Khaled: il n’est pas permis de détruire la Syrieun partisan de l’insurrection tue son épouse car elle soutient le régime et Al-Nosrat nie la mort de son chef...

Préparation de guerre et efforts diplomatiques vont de pair autour du camp de Yarmouk, investi par les miliciens de l’Armée syrienne libre depuis la semaine passée.
Selon l’ONU, plus de 100.000 habitants (sur les 150.000) ont quitté le camp qui est assiégé de tous les côtés par les forces gouvernementales.
Le déclenchement la bataille dépend d'une décision politique, commente le journal libanais AsSafir


Des négociations ont lieu entre les différentes factions palestiniennes d’un côté et les miliciens de l’opposition syrienne armée de l’autre, dans le but d’en sortir tous les miliciens armés, syriens et Palestiniens et lui épargner une bataille. Sachant que le Front populaire pour la libération de la Palestine-Commandement général qui a été délogé par les miliciens a assuré avoir évacué tous ses combattants.

Des négociateurs palestiniens espèrent que « l’opposition va prendre une décision sage et humanitaire en sortant du camp pour lui épargner les destructions énormes qui vont lui arriver ». Dans la matinée, une manifestation a eu lieu dans le camp palestinien Yarmouk pour exiger le départ des miliciens armés.

Certains opposants laissent entendre que c'est impossible. Surtout que les miliciens considèrent le camp comme étant « le pont pour la bataille de Damas », comme l’a clairement signifié pour la chaine saoudienne AlArabiyya le chef du Conseil national syrien Georges Sabra. De surcroit, il n’est jamais arrivé que les groupuscules takfiris aient évacué une région, si ce n’est sous la force de feu de l’armée régulière.

Dans la journée, des médias ont diffusé que l'Armée syrienne libre a décidé de retirer ses milices du camp. Mais rien de pareil n'a été encore confirmé sur le tarrain.

Leila Khaled: il n'est pas permis de détruire la Syrie

Leila KhaledConcernant les combattants du FPLP-CG, selon la responsable Leila Khaled, ils n’ont pas encore quitté le camp, en dépit des ordres qui leur ont été donnés.
S’exprimant que la situation en Syrie pour le site jordanien « Al-Bawwaba » (le portail), cette militante qui jouit d’une grande estime au sein de toutes les factions palestiniennes assure : «  Les factions palestiniennes ont assuré dès le début des évènements syriens qu’il est du droit du peuple palestinien d’acquérir sa liberté et de déterminer son destin dans un contexte politique national. Mais en contrepartie, on ne peut en aucun cas soutenir le processus de destruction et de désintégration de la Syrie par des groupes armés soutenus par des parties étrangères ».

Mme Khaled a rendu hommage au régime syrien qui selon elle a accordé au réfugiés palestiniens tous leurs droits sociaux et civiques, a l’exception de la participation aux élections, «  par attachement du régime au droit de retour des Palestiniens», explique-t-elle. Rappelant également le soutien qu’il a accordé à tous les mouvements de résistance dans la région, surtout palestiniennes.
Selon elle, la Syrie est victime d’une violente attaque à tous les niveaux pour affecter son rôle régional. « Les groupes armés liés au Qatar, à l’Arabie saoudite, aux Etats-Unis et aux forces occidentales ont pour but de détruire la Syrie », a-t-elle affirmé.

Version AFP

((( Des milliers de Palestiniens sont revenus jeudi  dans le camp de réfugiés de Yarmouk à Damas en dépit de tirs sporadiques, ont affirmé à l'AFP des habitants.
   "Depuis 06H00 (04H00 GMT), des milliers de Palestiniens ont passé à pied les points de contrôle de l'armée à l'entrée du camp pour s'y réinstaller plutôt que dormir dehors, dans le froid et sous la pluie", a affirmé un membre d'une organisation d'aide aux Palestiniens.
  
"Les soldats ne laissent pas entrer les voitures et disent (aux habitants) qu'ils pénètrent à leurs risques et périls", a-t-il ajouté, alors que des tirs sporadiques étaient entendus dans le camp qui fut le théâtre de violents combats entre rebelles et soldats.
  
Beaucoup entonnaient des chansons palestiniennes et scandaient "Nous rentrons au camp Yarmouk", a affirmé un habitant. L'agence officielle Sana a fait état de "manifestations demandant le départ des groupes terroristes", qui dans LA terminologie du régime signifie les rebelles.
   Selon un autre Palestinien, "les milliers de combattants de l'Armée syrienne libre (ASL, rébellion) ont pratiquement disparu. Il y en a deux dans chaque ruelle qui boivent du thé et fument leur narguilé".
  
Mais, la "sanctuarisation" du camp est loin d'être réglée. Un combattant de l'ASL a affirmé que les rebelles "ne partiront pas avant que l'armée du régime en fasse de même".
   Des informations contradictoires circulaient sur un accord. Un dirigeant du mouvement palestinien Fatah, Azzam al-Ahmad, a affirmé à la radio "Voix de la Palestine" qu'un "accord préliminaire était intervenu la nuit entre toutes les parties à Damas pour le retrait des combattants de l'opposition et du régime".
  
Mais Anwar Raja, porte-parole du Front Populaire de Libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG, pro-régime) a démenti un tel accord.
"Il y a seulement eu une décision populaire des Palestiniens de rentrer car ils préfèrent mourir dans le camp plutôt que de connaître un nouveau déplacement ou un nouvel exil".
  
Des négociations avaient commencé mercredi pour faire sortir les rebelles du camp et le tenir à l'écart de la guerre en Syrie, après de violents combats entre pro et anti-régime, selon une association de secours palestinienne.
   Il s'agit de faire en sorte que les combattants de l'ASL tout comme les miliciens palestiniens pro-régime quittent le camp et que la sécurité soit confiée à des personnalités palestiniennes ne soutenant ni le régime ni la rébellion, selon cette source ainsi que des habitants et des militants.
   "Aucune des parties en conflit ne devrait pénétrer" dans le camp, a dit un négociateur.
   Quelque 100.000 des 150.000 habitants de Yarmouk ont fui le camp et un grand nombre d'entre eux se sont installés dans des jardins publics et des places à Damas, a indiqué mercredi l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA). Environ 2.800 ont gagné le Liban voisin, selon la Sûreté générale libanaise.
  
Dans les camps de réfugiés d'Al-Baddawi et de Nahr el-Bared dans le nord du Liban, des dizaines de réfugiés palestiniens, originaires de Yarmouk, ont manifesté devant les bureaux de l'UNRWA pour demander des abris et de la nourriture, a constaté un journaliste de l'AFP. )))

Un partisan de l'insurrection assassine sa femme pro Bachar

Dans un fait divers très symbolique, reflétant l’état d’âme particulièrement agressive des "révolutionnaires" et leurs partisans en Syrie, un aleppin partisan de l’insurrection syrienne a assassiné son épouse, parce qu’elle était sympathisante du président syrien Bachar el-Assad.

L’évènement a eu lieu au sud-est d’Alep, dans le quartier Mayssar. Mohammad, commerçant de vêtements de 30 ans a tiré trois balles dans la tête de son épouse, d’origine russe, après une altercation violente.
Comme le quartier en question est sous l’emprise des miliciens, Mohammad n’a pas été arrêté.

Alep: 11 miliciens tués

File d'attente devant une boulangerie à HassakéDans un autre quartier de cette ville, Kallassé, situé au nord de la ville, un rassemblement populaire a eu lieu mercredi par les Aleppins exigeant le départ des miliciens.
Toujours à Alep, 11 miliciens ont été tués mercredi dans l’explosion d’une voiture piégée dans le quarteir Aziziyyeh, à l’entrée sud de la ville. 20 autres miliciens ont été blessés selon l’OSDH.
Par ailleurs, des combats violents ont lieu dans l’entourage du siège des renseignements aériens dans les quartiers Zahra et Layramoune, ainsi qu’à Sakhour et Jdeydé. Alors que les residences Hanano ont fait l’objet d’un pilonnage des forces gouvernementales, selon Arabs-Press.

A Damas, les combats se poursuivent ce jeudi à proximité de Ein-Terma, laquelle fait l’objet d’un bombardement des forces gouvernementales. Il est également question de combats sporadiques a proximité de Zmelka.
A Deraa, un milicien de l’ASL a été tué dans des affrontements, alors que trois autres ont été abattus dans la ville de Mork dans le gouvernorat de Hama. A Homs, des miliciens armés ont ouvert le feu contre un véhicule transportant des produits laitiers tuant une femme et en blessant d’autres.
Selon Arabs-Press, l’armée régulière a arrêté 3 miliciens dans le gouvernorat de Lattaquié.

Et à Idleb, la télévision syrienne a signalé que les forces gouvernementales ont perquisitionné les epaires des miliciens à Maaret-Noemane et dans les environs de Wadi-Deif dans la province. Plusieurs snipers ont été tués, indique Arabs-press.

Le chef de l'ASL: le ciquième d'al-Nosra sont des étrangers

Salim IdrissSur la situation à Alep, le chef-d’état-major du commandement militaire unifié le général Salim Idriss a estimé que « les forces syriennes ont perdu des territoires durant les quelques mois derniers, surtout au nord du pays, mais elles sont parvenues à empêcher les miliciens de de se déployer, à travers le bombardement aérien intensif qu’elles mènent ».

Selon lui, l’opposition armée peut vaincre l’armée régulière durant un seul mois si on lui fournit un armement anti aérien.
S’exprimant sur la milice d’Al-Qaïda, le front Nosra (Jabhat-Nusrat), il a assuré que ce n’est un mouvement terroriste. Indiquant que le cinquième de ses membres est formé d’étrangers, il a dit croire qu’ils quitteront la Syrie dès que le régime est renversé.

Le chef d'al-Nosrat nie la mort de son chef

        
Pour sa part, la milice du Front al-Nosrat (Jabhat Nusrat) a nié les informations faisant état de la mort de leur dirigeant militaire Abou Mohammad Joulani. Dans un communiqué, la milice assure qu’il est « bien vivant et jouit des dons de Dieu », selon ses termes.
A noter que l’information de la mort de ce chef militaire avait été diffusée sur les sites djihadistes jordaniens, lesquels avaient assuré qu’Abou Jilbeb a été tué dans des combats à Deraa et signale qu'ul successeur lui a été désigné. A cet égard, le communiqué du front signale qu'Abou Jilbeb n’a rien à voir avec Joulani.

Cheikh Hassoune : le changement doit être pacifique

Le mufti de la république syrienne cheikh Badreddine Hassoune a lancé un appel aux opposants du régime, en faveur d’un changement pacifique et non par la force. Dans un discours prononcé dans la Bibliothèque nationale d’el-Assad, à Damas, il a estimé que ceux qui prétendent être l’opposition de l’extérieur seront contraints en fin de compte de s’assoir autour de la table des négociations. «Vaut mieux qu’ils en prennent l’initiative eux-mêmes au lieu d’être forcés de le faire », a-t-il conseillé. S’adressant à tous ceux qui portent les armes, il les a sommés de cesser leurs exactions car d’après « le changement d’un régime ne peut se faire par la force ».

Cheikh Hassoune, dont le fils a été tué par des rebelles dès les tous débuts de l’insurrection, a demandé aux différentes factions de l’opposition de rentrer au pays et de ne pas demander l’aide à « des Etats connus pour leur hostilité historique pour la région et qui complotent contre elle ».