26-04-2024 02:49 AM Jerusalem Timing

Syrie: les miliciens tuent 70 civils, une négociatrice et un acteur

Syrie: les miliciens tuent 70 civils, une négociatrice et un acteur

la "révolution syrienne" s’est fait remarquée par le massacre de civils sympathisants avec le régime, diabolisés en Chabbihas!

La citadelle de HaremLes massacres et les assassinats perpétrés par les miliciens de l'Armée syrienne libre (ASL) en Syrie ne connaissent pas de répit, ni de limites. Les insurgés syriens ne ménagent ni civils, ni femmes, et encore moins les soldats faits prisonniers. Tuer tout ce qui symathise avec le régime, est sans aucun doute leur credo sacré. Deux jours après l'assassinat de 28 soldats, dont 10 qui ont été faits prisonniers et n'étaient plus en mesure de combattre, (selon le constat de l'ONU qui évoque un crime de guerre), les miliciens de l'insurrection syrienne se tournent vers les civils.

 
Tuer les civils

Dans la province d’Idleb d'abord, ils ont massacré des dizaines de civils dans la localité Harem qu'ils ont assiégée et qu'ils tentent de prendre des mains des forces gouvernementales. Selon Syrian Documents, 70 civils connus pour leur soutien au régime syrien ont été mitraillés dans les deux quartiers al-Kalaa et Karma. Le massacre est survenu pour venger la mort d’un grand nombre de miliciens, (50 selon une première estimation) ayant sévi dans un pilonnage de l’armée régulière contre leurs positions situées aux périphéries de Harem.
Le 31 octobre dernier, le site Syria Truth avait révélé que les miliciens de la brigade d’al-Oumma (libyenne) et ceux du "bataillon Ahrar Sham" (les libres du Levant)  assiégeaient quelques 5 milles habitants de la localité de harem, connue pour sa sympathie pour le régime. Cette localité se trouve aux confins avec le gouvernorat d’Iskenderun, occupé par la Turquie.   

Tuer une kurde

Nujin Derek Dans la province d’Alep, c'est une une femme syrienne kurde qui est la victime de la barbarie des miliciens. Membre du parti de l’Union Kurde (PUK), la branche syrienne du PKK Nujin Derek connue sous le pseudonyme Chaha Ali Abdo, 42 ans avait été kidnappée depuis une semaine.
Derek commandait une unité chargée de défendre les quartiers à majorité kurde à Alep, en particulier dans les quartier Achrafiyyé et Cheikh Maksoud (où des accrochages ont éclaté depuis une semaine entre les éléments des Comités populaires kurdes et les miliciens, au cours desquels 32 personnes ont péri).

Derek, qui était aussi chargée des liens avec les miliciens de l’opposition syrienne, a été enlevée dans le cadre d’une mission d’échanges des cadavres tombés durant ces accrochages.
Elle s’était rendue dans le quartier Bani Zeid, occupé par les miliciens du bataillon de Salaheddine, et de Jabhat-Nosrat  (le front nosrat) d’Al-Qaïda. Samedi, des dizaines de milliers de kurdes ont manifesté dans les quartiers et les régions aleppins pour dénoncer l’assassinat de la militante.

Tuer un acteur

Le communication de revendication de l'assassinat de Mohammad Ahmad RafeaMohammad Ahmad Rafea dans le role d'Ibrahim dans le feuilleton bab al-HaraDans la capitale syrienne, c'est le jeune acteur syro-palestinien Mohammad Ahmad Rafea qui a été abattu devant sa maison. L’assassinat a été revendiqué par la milice « Bataillon des neveux de Siddik », au motif qu’il fait partie des Chabihhas (voyou) du régime, terme employé par les miliciens pour désigner tous les syriens pro gouvernementaux. 

Rafea avait joué dans un célèbre feuilleton syrien qui a fait long feu dans tout le monde arabe, intitulé «  Bab al-hara » (La porte du quarteir).

 

 

 

Terrain

Toujours à Damas, les cadavres de 5 personnes tués ont été retrouvés dans le quartier Qaboune périphérique de la capitale.
 Dans la province de Damas, les forces syriennes ont attaqué un rassemblement de miliciens dans la localité Hjayré , et leur ont infligé de lourdes pertes. Selon Syrian documents, un incendie s’est déclaré dans le bâtiment de l’agriculture à Douma après la chute d’un obus au matin de ce samedi. Les autorités et les miliciens se sont rejeté les accusations.

Le milicien Aws Ahmad tué dans des combats à damasDans la province d’Idleb, les forces régulières ont repoussé un assaut  milicien contre l’aéroport de Taftanaz , et détruit les voitures de leur convoi. Selon le site Arabs-Press, les forces gouvernementales avancent en direction de la ville de Mmaarat-Noemane et des villages qui l’entourent. Des bandes armées ont été traquées et de lourdes pertes leur ont été infligées. 30 engins explosifs ont également été démantelés. Des sources gouvernementales ont assuré pour le site que toute la région de Wadi Deif, convoitée par les miliciens depuis près d’un mois, est désormais sécurisée.
Les sources gouvernementales ont assuré s’être retirées de la ville de Sarakeb, conformément aux déclarations des insurgés, selon lesquelles la prise de cette localité va rendre difficile le passage d’armements aux forces régulières. 

Le batiment de l'agriculture incendié à DoumaDans le gouvernorat de la Lattaquié, les miliciens de l’ASL se sont retirés de la région d’al-Hiffa après un pilonnage intensif contre leurs positions. 
A Deraa un milicien appartenant à « Fedayyine  de Deraa » a péri dans un pilonnage contre leur barrage, selon Syrian documents.
A Hama, les forces régulières ont tué le chef d’une importante milice œuvrant dans la localité de Treimseh, ainsi que plusieurs de ses hommes.
A Alep, les forces régulières ont sécurisé la région de Khan el-Assal qui se trouve au sud-ouest de la ville sur la route la reliant  au poste frontalier avec la Turquie Bab el-Hawa. Selon Shukumaku, les forces gouvernementales poursuivent leur chemin en direction de la phase suivante, le village Kafarnaha ou les miliciens se sont retranchés.
A Homs, les forces gouvernementales poursuivent leur avancée dans la région de Qosseir . Selon le site Shukumaku, plusieurs tentatives d’infiltration de miliciens du Liban ont été avortées. Dans la localité chrétienne de Rableh, elles ont attaqué une position des miliciens et libéré 5 syriens qui avaient été kidnappés précédemment.

Omar ShawwafNouvelle défection au CNS

L’opposant syrien Omar Shawwaf a annoncé son retrait du Conseil nationale syrien, instance regroupant certaines factions de l’opposition syrienne à l’extérieur en crise de représentativité et qui devrait se réunir demain à Doha. S’expliquant sur les motifs de sa décision, Shawwaf a dénoncé l’hégémonie de certaines parties sur les décisions du CNS et la présence de certains « opportunistes et commerçants de révolution » qui selon lui se jouent du destin de la révolution syrienne  et de son avenir.  

Version AFP-OSDH

Syrie: les rebelles attaquent une base et un aéroport dans le nord (ONG)
    Les insurgés syriens ont attaqué une base aérienne et un aéroport militaire samedi dans la région d'Idleb (nord-ouest) et pris des bâtiments gouvernementaux dans la banlieue de Damas après des combats qui ont tué 21 soldats, rapportent des militants et une ONG syrienne.
   Dans la province d'Idleb, "les rebelles ont pris le contrôle pendant plusieurs heures de la base de la défense aérienne de Douila à l'issue de combats violents qui ont fait huit blessés parmi les rebelles et ont tué un officier des troupes loyalistes", a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
   Ils se sont emparés des armes et des munitions avant de se retirer lorsque l'aviation a commencé à bombarder le secteur, a précisé cette organisation.
   Ils ont toutefois laissé des missiles, trop lourds à transporter, et détruit des véhicules sur lesquels étaient installés des radars, selon des vidéos tournées par des militants sur place.
   Dans la même province, l'OSDH a fait état de "violents combats" aux abords de l'aéroport de Taftanaz, affirmant que les rebelles cherchaient à prendre cette base d'où décollent les hélicoptères qui mitraillent les villes alentour. Un rebelle au moins a péri dans ces affrontements, de même source.
   Un mouvement de militants sur le terrain, la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS), a rapporté "le début de l'opération de libération de l'aéroport militaire de Taftanaz".
   Une vidéo diffusée par des militants montre le Front islamiste Al-Nosra, dont les combattants sont présents sur la plupart des fronts syriens, généralement en première ligne, participe à l'attaque.
   Les rebelles concentrent leurs opérations contre les infrastructures de l'armée de l'air pour mettre fin aux raids, qui ont de nouveau tué samedi neuf civils dans des villages de la province d'Idleb, selon l'OSDH.
   Et à Douma, à 13 kilomètres au nord-est de Damas, "les rebelles ont pris vendredi le contrôle d'un poste de police, du bâtiment de la municipalité, d'un hôpital aux mains des troupes du régime", selon l'OSDH, qui précise que les violents combats ont fait vendredi au moins 21 morts parmi les soldats.
   L'ONG, qui se base sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays, cite des témoins sur place qui affirment avoir vu les cadavres des soldats devant la municipalité et le poste de police.
   Samedi, douze personnes, dont 10 civils, ont péri à travers le pays, selon un bilan provisoire de l'OSDH.
   La veille, 181 personnes ont été tuées, dont 61 civils, 61 soldats et 59 rebelles, selon cette même source.
   Plus de 36.000 personnes ont péri en Syrie depuis le début en mars 2011 d'une révolte populaire qui s'est militarisée face à la répression, selon l'OSDH.