25-04-2024 06:15 PM Jerusalem Timing

Syrie: les miliciens menacent de tuer les otages iraniens

Syrie: les miliciens menacent de tuer les otages iraniens

Et les Iraniens mettent en garde.

Les otages iraniens en SyrieLes miliciens syriens ont menacé de tuer des dizaines d'otages iraniens enlevés en Syrie depuis début août si l'armée ne se retire pas de la zone de Ghouta orientale, dans la banlieue ouest de Damas, a menacé un commandant rebelle vendredi.
   C'est la deuxième fois que les rebelles menacent de tuer leurs otages iraniens.
   "Nous avons donné au régime 48 heures à compter d'hier (jeudi) pour se retirer totalement de la région de Ghouta orientale", a affirmé à l'AFP via internet ce commandant du Conseil militaire révolutionnaire à Damas et sa province se présentant sous le nom d'Aboul Wafa.
   "Nous avons également d'autres exigences militaires secrètes (...) si le régime n'y répond pas, nous commencerons alors à tuer les otages", a-t-il ajouté.
  

Le 5 août, les rebelles avaient diffusé sur internet une vidéo montrant des ressortissants iraniens enlevés à Damas, les accusant d'être membres des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien.
   L'Iran avait alors affirmé qu'il s'agissait de pèlerins enlevés près de Damas sur la route de l'aéroport et demandait la libération des 48 otages.
 Sur une vidéo diffusee sur la toile, un milicien dit que les négociations qui ont eu lieu pour « la libération des prisonniers iraniens en échange des prisonniers détenus dans les geôles du régime syrien ont échoué à cause de l'inaction des régimes iranien et syrien".
Prévenant que dès l'expiration de l'ultimatum samedi, "Nous exécuterons un prisonnier iranien pour chaque martyr qui tombe".
   De violents combats opposent depuis des mois dans la zone de Ghouta orientale les miliciens à l'armée. Vendredi, les insurgés de la milice Abou – Al-Ashari ont dit qu’ils ont abattu un hélicoptère de l'armée.

Mise en garde iranienne 

En réponse à l’ultimatum, le ministre iranien des Affaires étrangères a demandé la libération immédiate des otages iraniens, avertissant que ces groupes seraient tenus responsables de leur vie, a rapporté samedi l'agence officielle Irna.
   "Les preneurs d'otages des pèlerins iraniens en Syrie ainsi que ceux qui les soutiennent sont responsables de leur vie", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, selon un communiqué du ministère.
   "La République islamique d'Iran demande aux organisations internationales d'empêcher de tels actes et de tout faire pour obtenir la libération immédiate de tous les pèlerins et ressortissants iraniens", a-t-il ajouté.
   
 

La Turquie bombarde des positions syriennes
   
 L'armée turque a une nouvelle fois riposté samedi matin à un nouveau tir d'artillerie venu de Syrie qui a frappé son territoire dans la province de Hatay (sud-est) sans faire de victime, a-t-on annoncé de source officielle.
   "Un obus de canon a atterri aujourd'hui (samedi) à 07H00 (04H00 GMT) à 50 mètres à l'intérieur du territoire turc dans un terrain vague situé à 700 mètres du village de Güveççi et à 300 mètres d'un poste de gendarmerie", indique un communiqué du gouvernorat de Hatay.
   L'armée turque a riposté par 4 salves de tirs de mortier à cette agression, souligne le texte qui ajoute que le tir, provenant d'une batterie des forces loyalistes, visait les rebelles syriens déployés à la lisière de la frontière turco-syrienne.
  Güveççi est situé juste à la frontière syrienne. Des combats opposent en face, dans le village syrien voisin de Khirbet al-Joz, les miliciens de l'Armée syrienne libre (ASL) à l'armée régulière syrienne, avait indiqué auparavant l'agence turque Anatolie.
   Des colonnes de fumée s'élevaient samedi de certaines habitations de ce village syrien, ajoute Anatolie.
   
  
Opération de grande envergure à Homs
  

L’armée syrienne effectue depuis vendredi une opération de grande envergure dans la région de Ksseir dans le gouvernorat de Homs, frontalière avec le Liban et  où plus de 200 syriens  ont été enlevés ces deux dernières semaines par les milices syriennes, selon le correspondant de la télévision Mayadine. Samedi, une vingtaine de cadavres mutilés ont été retrouvés dans le village de Houla. Selon des sources gouvernementales, ils font partie de 200 syriens enlevés pour des raisons confessionnelles alors que les miliciens accusent les soldats réguliers de les avoir massacrés. 

Selon le site Arabs-Press, une centaine de miliciens ont été tués vendredi, dans des accrochages dans le quartier de Bab Houd dans la ville de Homs. Alors que 22 autres miliciens ont péri dans le bombardement de la région de Rasten

Dans la province d’Idleb, les Comités de coordination locaux ont fait état de la mort d’un chef milicien de l’ASL, Ala’ Kabkouni, ainsi qu’un certain nombre de ses hommes dans des accrochages avec l’armée à Jisr Choghour.

La jeune fille qui a été enlevée a Jdeidet ArtouzA Damas, les forces gouvernementales contrôlent désormais la région de Qadsia après trois jours de combats. Selon des sources officielles, les miliciens ont été soit tués soit délogés et des quantités d’armements ont été saisies. Auparavant, ils avaient attaqué le bâtiment de municipalité de la localité, ainsi que le centre des services sanitaires, et ont cassé les voitures qui étaient garées près des bâtiments et des magasins et ont brûlé la mosquée Omari, au centre de la localité. Les forces gouvernementales sont également parvenues à libérer des citoyens pris en otage et séquestrés dans les sous-sols de certaines maisons, selon l’agence Sana.
Ce samedi encore, une jeune fille de 17 ans a été kidnappée ce samedi matin de la localité Jdeidet Artouz située dans la banlieue nord de la capitale.  il est également question au sud de la capitale d’accrochages qui ont lieu ce samedi entre les milices de l’ASL et l’armée régulière dans la région de Kadam.

Dans le gouvernorat d’Alep : 4 turcs tués

L’armée syrienne contrôle désormais les hauteurs du quartier stratégique de Sakhour situé à l’est de la ville.
Selon le site Sham F M, plusieurs miliciens dont 4 de nationalité turque ont été tués dans le quartier Boustane kassir dans des opérations de l’armée régulière.
 Alors que plusieurs miliciens ont été blessés et tués dans le village de KfarNaya dans sa province, selon Syrian Documents.
Vendredi, le chef de la milice Fateh, Anas Ibrahim Obeid a été grièvement blessé au cou dans une tentative d’attaque contre le quartier Maydane.

Version AFP-OSDH

Les troupes syriennes ont bombardé samedi des fiefs rebelles dans la ville de Homs, tandis que cinq civils ont été tués dans des bombardements de la province de Homs, a rapporté l'Observatoire syrien des droitLa carte d'Alep: les quartiers en rouge sont occupés par les milicienss de l'Homme.
   Dans la ville même de Homs, le pilonnage du quartier rebelle de Khaldiyé s'est poursuivi samedi, et des affrontements ont éclaté lorsque l'armée du régime a tenté d'entrer dans plusieurs zones tenues par les insurgés, selon cette organisation basée en Grande-Bretagne.
   Ces attaques interviennent au lendemain de ce que l'OSDH a décrit comme la plus intense offensive sur Homs en cinq mois, au cours de laquelle le régime a pour la première fois mobilisé son aviation pour attaquer cette ville, la troisième de Syrie.
   Selon le chef de l'OSDH Rami Abdel Rahmane, il n'y avait pas d'avion de combat au-dessus de Homs samedi.
   Toujours dans la province de Homs, la localité" de Houla était la cible d'un intense bombardement de l'armée syrienne qui a fait cinq morts dans le village de Taybeh al-Gharbiyé et déclenché un exode massif des habitants.
Quelques heures auparavant, les rebelles avaient empêché des troupes du régime de pénétrer dans ce village.
   A Damas, les forces de sécurité étaient déployées en force dans le quartier des Mouhajirine (nord), où se trouvent également des tireurs embusqués, et perquisitionnaient les maisons, selon l'OSDH.
   Au sud-ouest de la capitale, les rebelles ont attaqué un point de contrôle tenu par l'armée sur la route menant à Deraya, tuant au moins deux soldats, poursuit l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de médecins et de militants.
   Et Alep, deuxième ville de Syrie, où se sont concentrés les combats depuis mi-juillet, a été bombardée par les troupes du régime de Bachar al-Assad, sans que l'OSDH ne puisse donner un bilan dans l'immédiat.
   Vendredi, au moins 133 personnes, dont 70 civils, 24 rebelles et 39 soldats, ont été tuées, selon l'OSDH.