24-04-2024 09:15 AM Jerusalem Timing

Morsi: l’Iran pourra jouer un rôle actif dans le règlement de la crise syrienne

Morsi: l’Iran pourra jouer un rôle actif dans le règlement de la crise syrienne

Le président égyptien appelle les Etats-Unis à changer leur positon envers le monde arabe.

Mohammad MorsiLe président égyptien Mohammad Morsi a qualifié la relation avec l’Iran d’ « importante ». Lors de sa première interview avec une télévision égyptienne, Morsi a affirmé samedi que "L’Iran est un acteur principal, dans la région, qui pourra jouer un rôle actif et soutenir le règlement de la crise syrienne".

Il a dans ce contexte rejeté l’opposition des occidentaux à la participation de l’Iran au comité quadripartite censé de trouver une issue à la crise en Syrie.  

"La participation de l’Iran à ces négociations est nécessaire et vitale", a affirmé Morsi.

Le dirigeant égyptien, attendu à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU, rencontrera, en marge des réunions onusiennes avec son homologue iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré le conseiller du président égyptien, Seif Abdel Fattah.

 Les Etats-Unis appelés à réviser leur position

Sur un autre plan, le président égyptien a appelé les Etats-Unis  à changer leur positon envers le monde arabe.

« Les administrations américaines qui se sont succédées ont payé avec l’argent (les impôts) des Américains la colère et même la haine des peuples de la région, en soutenant les gouvernements dictatoriaux au détriment de l’opposition populaire, et en soutenant « Israël » aux dépens des Palestiniens », a-t-il dit dans une interview accordée samedi au New York Times. Pour Morsi, « les Etats-Unis doivent réparer leurs relations avec le monde arabe et réactiver leur alliance avec l’Egypte ».

«  Washington qui demande à l’Egypte de respecter l’accord de paix avec Israël, doit tout d’abord respecter son engagement envers Camp David en accordant une autonomie aux Palestiniens. Tant que la paix et la justice n'auront pas été rétablies dans les territoires palestiniens, l'accord (de camp David) restera incomplet », a-t-il ajouté.

Morsi a en outre félicité Obama pour son soutien aux révolutions du « printemps arabes ». Selon lui, « les Américains ont soutenu les droits des peuples à jouir des libertés à l’instar des Américains ».

Morsi a par ailleurs souligné que « l’Egypte ne sera pas hostile à l’Occident, mais elle ne lui sera pas soumise comme Moubarak ».

L'Egypte et les Etats-Unis

Interrogé pour savoir s'il considérait son pays comme un allié des Etats-Unis. La réponse de Morsi a été évasive, selon le New York Times.

"Cela dépend de votre définition d'un allié", a-t-il dit et d’ajouter que les deux pays étaient de "vrais amis".

Rappelons que le président américain Barack Obama, avait surpris, en affirmant à la mi-septembre que les Etats-Unis ne "considér(aient) pas (les Egyptiens) comme des alliés", ni "comme des ennemis".

Les relations entre l'Egypte et les Etats-Unis, délicates depuis la chute du dictateur Hosni Moubarak, ont été encore malmenées par l'entrée en force d'une foule de manifestants dans l'ambassade américaine au Caire, où ils ont déchiré le drapeau américain le 11 septembre.

Le dirigeant égyptien, attendu à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU, a souhaité rencontrer le président Obama à la Maison Blanche mais l'idée a été fraîchement accueillie par Washington et M. Morsi y a finalement renoncé, selon le New York Times.