29-03-2024 05:41 PM Jerusalem Timing

Réunions secrètes entre des responsables US et ceux du TSL

Réunions secrètes entre des responsables US et ceux du TSL

Selon des informations de presse, les dirigeants américains ont tenu plusieurs rencontres avec des responsables du TSL.

Jour après jour se dévoile l’ampleur de la politisation du tribunal international chargé d’enquêter dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et de l’ingérence américaine dans le déroulement de cette enquête.

Bien entendu, le contenu de l’acte d’accusation qui pointe du doigt le Hezbollah sert avant tout les intérêts d’Israël qui n’a pas réussi à écraser ce parti militairement. 

Autre facteur désavantageux, les visites et les rencontres américaines avec des responsables du Tribunal International qui font planer des doutes supplémentaires et sapent toute crédibilité et intégrité de l'action juridique entamée.

Suite au document révélé par Wikileaks et selon lequel le procureur général du TSL Daniel Bellemare a maintes fois visité les Etats-Unis, surtout en juillet dernier, et il y a tenu plusieurs rencontres secrètes avec des responsables américains et des diplomates européens, pour débattre de l’enquête et de l’accusation du Hezbollah,

Et suite aux réunions de coordination avec l’ambassadeur américain Jeffrey Feltmann, et l’ambassadrice Michel Sisson, comme l’a révélé également le site Wikileaks, le quotidien libanais Assafir a dévoilé que des contacts à haut niveau ont eu lieu dernièrement entre l’administration américaine et les responsables du tribunal international au lendemain de la défaite gouvernementale de Saad Hariri.

En effet, les Américains tentent d’investir l’acte d’accusation au profit de Saad Hariri pour en faire un outil de pression politique au Liban, en vue de le renommer au poste de Premier ministre.

 Selon des sources bien informées, le transfert du brouillon de l’acte d’accusation au juge de la mise en état Daniel Fransen en janvier dernier était un prélude à la publication imminente de l’acte d’accusation, et ce, à la base d’une demande américaine et des principaux dirigeants des forces du 14 mars.

Ces derniers avaient souhaité que l’acte d’accusation soit publié le plus vite possible, au cours de réunions avec certains ambassadeurs occidentaux accrédités au Liban. 
Mais le déclenchement des révolutions dans le monde arabe, surtout la chute du régime de Moubarak, a avorté tout le plan déjà préparé et visant avant tout à acculer le Hezbollah dans le coin.

Toutefois, la nouvelle conjoncture dans le monde arabe a changé les priorités américaines. Certes, la publication de l’acte d’accusation dans des conditions pareilles perdra tout effet escompté, et l’accusation du Hezbollah de terrorisme n’aura aucun sens.

A cet effet, des ambassadeurs occidentaux ont rencontré dernièrement des responsables des forces du 14 mars pour les informer que le sujet de l’acte d’accusation, tout comme le dossier libanais sont les derniers de leurs soucis en cette période. Ceci dit, la publication de l’acte d’accusation pourrait être reportée pour plusieurs mois.