19-04-2024 08:35 AM Jerusalem Timing

La Russie affirme détenir 110 fois les réserves mondiales de diamants

La Russie affirme détenir 110 fois les réserves mondiales de diamants

L’immense gisement de Popigaï est susceptible d’apporter "trois mille ans d’approvisionnement et une révolution industrielle dans la construction des avions et des automobiles".

Russie/DiamantLa Russie va-t-elle rebattre les cartes du marché mondial du diamant industriel ? » Nikolaï Pokhilenko, directeur de l'Institut de géologie et de minéraux Sobolev en Sibérie, a en tous les cas décrit le potentiel de l'immense gisement de Popigaï comme susceptible d'apporter « trois mille ans d'approvisionnement et une révolution industrielle dans la construction des avions et des automobiles ».

L'existence de cette mine aurait été gardée secrète pendant des décennies jusqu'au week-end dernier, quand les scientifiques ont publié des informations concernant cette mine située dans un cratère d'un diamètre d'une centaine de kilomètres formé par la chute d'un astéroïde il y a 35 millions d'années.

C'est dans les années 1970 que le gisement de Popigaï a été découvert dans une zone inhabitée de Sibérie orientale. Guerre froide oblige, le gisement a été considéré comme « réserve stratégique » de l'URSS et son existence entourée du plus grand secret.

Ultradurs, ces diamants « industriels » « se présentent sous forme de graines grises, bleues ou jaunes ressemblant à de la poussière », a déclaré à l'AFP Nikolaï Pokhilenko.

« Les réserves en carats des diamants du type de Popigaï, très utilisés pour les instruments de forage et des pièces d'aéronautique, sont 110 fois supérieures aux réserves mondiales de diamants », affirme-t-il.

En outre, les diamants de Popigaï seraient deux fois plus résistants que les traditionnels.

Que cette découverte soit de nature à modifier le paysage du diamant industriel donne déjà lieu à débat.

A supposer que le gisement existe vraiment, certains experts indiquent que ce qui compte dans ce secteur -ce qui n'est pas le cas dans le diamant pour la joaillerie -, c'est le coût de l'extraction.

Si ce dernier est trop élevé, quelles que soient les réserves, personne ne viendra les extraire...

L. BOI , Les Echos

(AVEC AFP)