25-04-2024 07:08 AM Jerusalem Timing

Film anti-Islam : la rencontre ministérielle arabe peine à se réunir

Film anti-Islam : la rencontre ministérielle arabe peine à se réunir

les Etats arabes n’en ont cure du prophète et ne se soucient que de renverser Bachar el-Assad.

Le ministre libanais des Affaires étrangères Adnane Mansour a entamé les démarches diplomatiques afin de convoquer ses homologues arabes pour une réunion jeudi ou vendredi au siège de la Ligue arabe pour débattre de la question du film diffamatoire sur le prophète de l’Islam Mohammad (s).

Dimanche, dans son discours télévisé, Sayed Nasrallah avait demandé au chef de la diplomatie libanaise d’entamer une procédure via ses homologues arabes pour rédiger un projet de texte, interdisant les atteintes aux religions célestes et transmissible à la Ligue arabe ou aux instances internationales.

Ce film «constitue une agression flagrante contre les croyances d’un milliard et demi de musulmans dans le monde», avait alors dénoncé un communiqué du cabinet du ministre publié dimanche.

Les milieux du ministère libanais des Affaires étrangères restent discrets sur cette affaire. Mais une source diplomatique à la Ligue arabe a précisé qu’«aucune décision finale au sujet de cette réunion n’a encore été prise», ajoutant que M. Mansour, en sa qualité de président du Conseil ministériel arabe, a examiné cette question lors d’une conversation téléphonique avec le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Nabil al-Arabi. «La requête libanaise nécessite une demande officielle déposée au secrétariat général afin de convier les ministres arabes à une telle réunion», souligne la source précitée.

Le diplomate indique que si la réunion n’a pas lieu au siège de la Ligue arabe au Caire, elle pourrait être organisée en marge de la réunion annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies, au palais de Verre, le 26 septembre.
La même source ajoute que la Ligue arabe coordonne avec l’Organisation de la Conférence islamique au sujet de l’affaire du film pour une action conjointe aux Nations unies.

D’autres sources diplomatiques craignent que la requête libanaise ne puisse aboutir, notamment en raison du fait qu’«aucun communiqué de la Ligue arabe ne peut comporter de condamnation des Etats-Unis». De même que «certains grands pays arabes et islamiques ne peuvent admettre d’acquiescer positivement à une demande émanant de Sayed Hassan Nasrallah, même si le but est de défendre le prophète!»

Les mêmes sources indiquent que l’Egypte ne souhaite pas attirer l’attention sur les courants extrémistes qui existent dans le pays, de peur de provoquer le mécontentement des Occidentaux qui, jusqu’à hier, étaient encore convaincus que l’islam politique arrivé au pouvoir par les urnes était capable d’emprunter la voie de la démocratie.

Mais la principale raison derrière le refus des Arabes de se réunir pour le prophète est qu’ils souhaitent que l’attention de la communauté internationale reste focalisée sur la Syrie, qui doit demeurer le dossier prioritaire au menu de la Ligue arabe, concluent les sources diplomatiques.

Source: As-safir: journal libanais arabophone

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