Le quotidien russe Kommersant citant une source au sein du Kremlin a rapporté que Moscou pourrait priver l’Iran de son soutien dans les négociations sur son dossier nucléaire si Téhéran ne renonçait pas à sa plainte!

Plusieurs médias et certains pays ont instrumentalisé la non-livraison des systèmes antimissiles S-300 à Téhéran afin de porter atteinte aux relations russo-iraniennes, a déclaré mardi à Téhéran le porte-parole de la diplomatie iranienne Ramin Mehmanparast.

"A l'heure actuelle, plusieurs médias, plusieurs pays et certaines mouvements politiques cherchent à porter atteinte aux bonnes relations entre l'Iran et la Russie en évoquant dans leur rhétorique la question de la livraison de S-300 à l'Iran. Je répète: la seule chose que nous voulons, c'est que le contrat en question soit honoré", a indiqué M.Mehmanparast.

Le contrat de livraison de systèmes antiaériens S-300 à l'Iran engageait la Russie à fournir cinq unités complètes de ces systèmes pour un montant d'environ 800 M USD. Or, l'exécution du contrat a été suspendue en septembre 2010 par le président russe Dmitri Medvedev, en application d'une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu interdisant la livraison d'armes conventionnelles à Téhéran.

Par la suite, le ministère iranien de la Défense a porté plainte auprès de la Cour internationale d'arbitrage de Genève l'exportateur d'armes russe Rosoboronexport. La République islamique cherche à obtenir 4 milliards USD de réparations.

La semaine dernière, le quotidien russe Kommersant citant une source au sein du Kremlin a rapporté que Moscou pourrait priver l'Iran de son soutien dans les négociations sur son dossier nucléaire si Téhéran ne renonçait pas à sa plainte.