27-04-2024 01:57 AM Jerusalem Timing

Syrie: le général Mood appelle toutes les parties à l’arrêt des violences

Syrie: le général Mood appelle toutes les parties à l’arrêt des violences

La Syrie qualifie les déclarations turques de "provocations"

  
Le général norvégien Robert Mood, à la tête de la mission d'observation de l'ONU en Syrie, a appelé toutes les parties à "arrêter la violence", à son arrivée dimanche à Damas.
  
"Pour permettre le succès du plan (de l'émissaire international Kofi) Annan, j'appelle tous à arrêter la violence et à nous aider à maintenir l'arrêt des violences armées de toutes les parties", a-t-il affirmé.
  
"Nous allons travailler à l'application complète du plan Annan en six points, accepté par le gouvernement syrien. Pour y parvenir, nous avons maintenant 30 observateurs sur le terrain, nous allons doubler ce chiffre durant les prochains jours", a-t-il ajouté.
 
Pour sa part, le ministère syrien des Affaires étrangères a qualifié samedi de "provocations" les récentes déclarations des responsables turcs selon lesquelles l'OTAN devrait intervenir en Syrie. Le ministère syrien a estimé que de telles déclarations ne pourraient qu'aggraver la situation en Syrie, et portaient atteinte aux relations entre les deux pays.

Dans un communiqué publié par l'agence de presse SANA, le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères Jihad Makdissi a indiqué que les déclarations du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et de son chef de la diplomatie Ahmet Davutoglu contredisaient l'esprit du cessez-le-feu négocié par Kofi Annan, l'envoyé spécial des Nations Unies et de la Ligue arabe pour la Syrie.

"Il est préoccupant que M. Erdogan menace de demander à l'OTAN de protéger ses frontières avec la Syrie, dans la mesure où protéger notre frontière commune ne demande guère plus qu'un respect sincère du plan Annan et une simple adhésion à une politique de bon voisinage", a souligné M. Makdissi.

Il a cependant assuré que la Syrie restait déterminée à maintenir de bonnes relations avec le peuple turc.

Par ailleurs, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé que la Russie et la Chine ont la même position à l'égard du règlement de la crise en Syrie, qui part de la nécessité de consolider les principes des relations internationales conformément à la charte des Nations Unies et à la loi internationale.

"Il est impossible de parvenir à un règlement de la crise en Syrie sans prendre en considération la position de la Russie et de la Chine", a souligné le chef de la diplomatie russe dans une interview accordée à la TV "Russie 24".

Aussi, le ministère russe des Affaires Etrangères a vivement condamné les actes terroristes commis en Syrie, imputant à l'opposition syrienne extrémiste la responsabilité des tentatives d'accentuer la violence dans le pays pour faire échouer le plan pacifique de l'envoyé international Kofi Annan.

"Les tentatives de l'opposition syrienne extrémiste de raviver la violence, même si c'était aux dépens du sang des syriens innocents, suscitent une vive inquiétude", souligne un communiqué publié aujourd'hui par le ministère russe des AE.

Le ministère affirme la nécessité de lutter avec fermeté contre les terroristes en Syrie, tout en appelant toutes les parties intérieures ou extérieures à ne présenter aucun soutien aux terroristes conformément aux résolutions du conseil de sécurité international qui condamnant le terrorisme.

"Moscou condamne vivement ces actes atroces qui ont fait des victimes dans plusieurs villes syriennes et présentent ses condoléances aux familles des victimes souhaitant prompt rétablissement aux blessés", ajoute le communiqué.


A Moscou toujours, le ministère chinois des AE a affirmé que les positions de Moscou et de Pékin sont 100% identiques sur la crise en Syrie, réitérant la position de Pékin à l'égard refusant l'intervention étrangère dans les affaires syriennes.

Cité par la chaîne de télevision russe, TVRussia Today, le ministre chinois des AE Quh Ping a déclaré, au terme des entretiens entre le président du Conseil d'Etat chinois Li Kah Chiang et les responsables russes à Moscou, que les positions de Moscou et de Pékin à l'égard de la crise syrienne sont 100% identiques.

Chiang a renouvelé l'opposition de son pays à toute forme de règlement de la crise syrienne par la force et à toute intervention étrangère dans les affaires internes de la Syrie ayant pour but le renversement du régime fustigeant la répétition du scénario libyen. Pour lui, tous les problèmes de la Syrie doivent trouver leurs solutions via le peuple syrien lui-même et le gouvernement doit prendre en considération les revendications du peuple en introduisant des réformes.