20-04-2024 03:56 AM Jerusalem Timing

Exclusif: "La Syrie et la résistance ont vaincu le complot international"

Exclusif:

Le vice-secretaire général du Hezbollah C. Naim Kassem a toutefois affirmé que les pays comploteurs ne cesseront de guetter toute opportunité dans l’avenir pour renverser le régime d’Assad.

Le secrétaire général adjoint au Hezbollah Cheikh Naïm Kassem a annoncé l’échec du complot arabo-occidental contre la Syrie, grâce à l’unité du régime, au soutien de son peuple et à la faiblesse de l’opposition syrienne.

Cheikh Naïm Kassem et une délégation du site alManar

La Syrie a pu vaincre le complot international

S’exprimant sur la conjoncture régionale actuelle au cours d’une rencontre avec une délégation du site de la chaine alManar, cheikh Kassem s’est montré rassurant quant à la capacité du Président Assad et du peuple syrien de surmonter la crise provoquée par les grandes puissances.

« L’opposition armée n’a pas pu effectuer des changements dramatiques sur le terrain, et les pays occidentaux ont échoué dans leurs tentatives de renverser le régime d’Assad par la force. En même temps, le peuple a voté en faveur de la Constitution. Tous ces facteurs ont permis au régime syrien de tenir bon face à ce grand complot extérieur dont l’objectif primordial était d’éradiquer le choix de la résistance dans la région », a fait valoir cheikh Kassem.

Le plan Annan constitue un grand exploit

Pour lui, le plan de Kofi Annan représente le passage à une nouvelle phase complètement différente de la précédente. « Il s’agit de rechercher une solution politique au lieu de chercher à renverser le régime. Toutefois, cette solution politique nécessite du temps et il se peut que l’opposition ne réagisse pas positivement au plan Annan vu qu’elle n’est pas unie et que ses dirigeants sont en lutte pour le pouvoir », a-t-il prévu. 

Malgré leur échec, les pays arabes et occidentaux poursuivent leur complot

BiCheikh Naïm Kassemen que la solution politique gagne du terrain en Syrie, le secrétaire général adjoint au Hezbollah n’admet pas la fin du complot contre ce pays. « On appelle actuellement  à attendre les résultats des pressions économiques et de certains changements dans la région qui puissent être utilisés pour faire pression sur le régime syrien. Le complot contre la Syrie n’a pas pris fin, mais il s’est heurté à des obstacles, faisant ainsi reculer les comploteurs. C’est un recul tactique et le complot prendra d’autres formes dans l’avenir », a-t-il prévenu.

Et d’appeler l’opposition syrienne à traiter positivement avec la solution politique pour aider le peuple syrien à sortir de sa crise.

La lutte contre le trafic d’armes via la frontière relève de la responsabilité de l’armée

Au sujet du trafic d’armes du Liban vers la Syrie, Cheikh Naïm Kassem a indiqué que cette question relève exclusivement de la responsabilité de l’armée libanaise. « Le Hezbollah n’est  concerné ni dans le maintien de la sécurité à la frontière, ni dans les opérations militaro-sécuritaires qui y ont lieu », a-t-il confirmé, déplorant que certaines parties libanaises affichent clairement leur désir de transformer le Liban en un passage pour semer le chaos en Syrie et qu’elles acheminent argent et armes aux groupes armés dans ce pays.

Des obstacles entravent l’efficacité du gouvernement libanais 

Cheikh Kassem et l'équipe du site alManar

 Sur le plan libanais, Cheikh Kassem s’est exprimé franchement sur les raisons de l’inefficacité du gouvernement actuel, dont le Hezbollah fait partie. Il a alors expliqué que « la structure politique dans le pays, à commencer par les élections parlementaires, passant par la formation du gouvernement, la législation des lois… nécessite toujours l’accord de toutes les parties concernées. La prise de décisions s’avère compliquée vu qu’elle est soumise à des multiples considérations confessionnelles, sectaires, régionales et communautaires, sans oublier les intérêts personnels. Le Hezbollah n’a pas les mains libres. Il est plutôt partenaire avec un important groupe dans la prise de décisions. Donc, tout changement ou modification ou amélioration de la situation interne ne peut être effectué par une seule partie. Malheureusement, certains font obstacle à des décisions importantes au sein du gouvernement pour des calculs qu’ils considèrent corrects ».

La relation du Hezbollah avec le Hamas inchangée

Face à la position prise par le mouvement de résistance Hamas envers le régime syrien, cheikh Kassem a assuré que la relation entre le Hezbollah et le Hamas n’a pas changé.

Cheikh Kassem

« Cette relation est basée sur la lutte contre l’ennemi israélien. Nous ne nous ingérons pas dans les positions prises par les parties avec lesquelles nous sommes en contact. Ce qui nous importe est la présence de points communs sur des sujets essentiels et centraux », a-t-il dit, affirmant que les rencontres et les contacts avec le Hamas sont connus et annoncés publiquement.

Quant aux positions des Frères musulmans en Egypte ou dans d’autres pays sur la région en général, il a indiqué que celles-ci n’ont pas encore été définitivement élaborées. « Je ne pense pas que la position du Hamas ait été influencée actuellement par une quelconque position des Frères musulmans. Il est trop tôt de juger la politique des différents mouvements qui gouvernement actuellement le monde arabe », a-t-il conclu.