24-04-2024 06:15 PM Jerusalem Timing

Syrie: cessez-le feu maintenu malgré les provocations des insurgés

Syrie: cessez-le feu maintenu malgré les provocations des insurgés

L’opposition turque , dans sa majorité accuse le premier ministre Erdogan de préparer une guerre contre la Syrie,en entraînant des insurgés syriens dans les bases militaires turques..

Des insurgés syriens armés ont tenté de s’infiltrer en Syrie via la frontière turque ont été traqués par l’armée régulière syrienne, et des combats à la mitrailleuse lourde ont eu lieu.

Selon l’AFP, les combats qui sont les premiers depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu n’ont duré que quelques minutes selon la version de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui siège à Londres et diffuse parfois ses communiqués à Beyrouth. Ils auraient également pris fin sans faire de victime.

Selon le porte-parole de cette organisation, Abdel-Rahmane les insurgés armés sont des déserteurs de l’armée syrienne, sachant que cette organisation évite de signaler la présence d’homme armés dans les rangs des insurgés, et se contente de les qualifier des déserteurs.

 

 

Erdogan veut la guerre ?

Selon le journaliste turc et analyste turc Barakat Kar, l’armée turque est en train d’entrainer les insurgés syriens dans ses différentes bases. Lors d’un débat télévisé sur la chaine AlAlam, Kar a accusé le Premier ministre turc Recep Tayyeb Erdogan de vouloir faire avorter l’initiative de l’émissaire de l’Onu et de la Ligue arabe Kofi Annan. Cet avis est partagé par plusieurs partis de l’opposition turque. En l’occurrence le parti du peuple républicain Kamal Kilitchdar qui a accusé Erdogan de vouloir provoquer une guerre avec Damas, et lui a conseillé d’inviter à la place  le gouvernement syrien et les groupes de l’opposition au dialogue. Cet avis a été partagé par le parti du Mouvement nationaliste qui perçoit une guerre préparée par Erdogan avec l’aide des Etats-Unis.

A noter qu’Erdogan qui se trouve actuellement en Arabie saoudite où les tractations se feront sur la crise syrienne. 

Toujours sur le terrain, un officier de l’armée syrienne a été tué à bout portant, dans la nuit de jeudi à vendredi, par des « terroristes » a Jaramana, dans la banlieue de Damas, selon l’agence de presse syrienne Sana. 

 "Des terroristes ont sonné à la porte de l'officier qui a ouvert et a été aussitôt criblé de balles", a précisé Sana.

 


Les insurgés pendent un retardé mental

Et puis, selon le site en ligne de l’opposition de gauche syrienne Al-Hakika (La vérité),  un retardé mental a été exécuté par les insurgés d’une façon atroce dans la région de Douma, dans la province de Damas (Rif de Damas). Accusé d’être un fervent partisan du régime, et de se rendre aux points de contrôle des militaires pour leur exprimer son soutien, ce jeune homme connu par les habitants de Douma pour son handicap mental a d’abord été pendu sur la place publique avant d’être abattu devant quelques dizaines de rebelles. L’incident est le deuxième du genre dans cette localité. L’été dernier, les rebelles avaient pendu un partisan du gouvernement syrien. Ses images ont été diffusées sur la toile.

Par ailleurs, le site en ligne  « Syrian Documents » a fait part qu’une charge a explosée dans la région de BouKamal à Deir Zor blessant deux personnes.

 


Les manifestations en baisse, de plus en plus médiocres

Par ailleurs, plusieurs petites manifestations ont eu lieu dans différentes régions syriennes (dans 3 villages situés à la périphérie d’Alep, dans trois quartiers du gouvernorat de Homs, dans une petite localité d’Edleb).

Alors que l’OSDH parle de dizaines de milliers de manifestants, les images, mêmes celles diffusées par la chaine qatarie Al-Jazeera qui mène une campagne contre le régime syrien montrent une participation médiocre à ces manifestations. Jeudi, le Conseil national syrien coalition de l'opposition syrienne de l’étranger soutenue par l’Occident et les monarchies du Golfe, avait appelé à des manifestations massives. Le ministère de l'Intérieur avait réaffirmé que toute personne souhaitant manifester devait en demander l'autorisation officielle au préalable.

"Le vrai test sera s'il y a des tirs ou non quand la population va manifester", a affirmé Bassma Kodmani, porte-parole du CNS.
  
"Vous qui hésitez, sortez de votre silence ou taisez-vous à jamais", avaient appelé des militants dans une vidéo sur la page Facebook Sham News Network. Pour inciter les Syriens à manifester.

Signe que les appels du CNS restent lettre morte ! Il est vrai que les manifestations hostiles au régime syrien sont manifestement en baisse, et les plus grands rassemblements, demeurent encore ceux qui soutiennent le gouvernement.

L’OSDH parle pour sa part d’un manifestant  abattu vendredi par les forces de sécurité, dans la ville de Hama" (centre). Généralement, cette organisation diffuse ses informations sans présenter de preuves.

De plus, cette même organisation a recensé 10 morts jeudi, dont sept civils. Alors que le site « Syrien Documentary » qui répertorie les évènements et les victimes de la crise syrienne en a recensé 9, dont 6 membres des forces de l’ordre ou de l’armée, une femme, et deux jeunes hommes barbus, qui semblent être des insurgés.

 

La Russie envoie des renforts

La Russie, principal allié de la Syrie, a décidé de déployer des navires de sa flotte "en permanence" près des côtes syriennes, a indiqué l'agence d'Etat Ria Novosti, citant une source militaire haut placée.
 
"La décision a été prise d'avoir une présence en permanence de navires de la marine de guerre de Russie près des côtes de la Syrie", a déclaré cette source.

Elle a précisé qu'actuellement la frégate Smetlivy, qui dépend de la flotte russe de la mer Noire, s'y trouvait et qu'en mai elle sera relevée par un ou plusieurs autres bâtiments. La source n'a cependant pas indiqué quelle était la nature de la mission confiée à ces bâtiments. 

Cette décision intervient après que le Premier ministre turc a demandé l’aide de l’Otan pour soi-disant défendre ses frontières des tirs de l’armée syrienne, ce à quoi l’organisation atlantiste a immédiatement acquiescé, assurant être parfaitement engagée pour défendre ses membres.

Pourtant, son secrétaire général Rasmussen n’a cessé de répéter ces derniers temps que son organisation n’est pas disposée à s’ingérer militairement en Syrie !

 

Ankara qui se plaint du cout des refugiés syriens reçoit une aide internationale
 
Par ailleurs, la Turquie a commencé à recevoir de l'aide internationale pour les réfugiés syriens se trouvant sur son territoire, a affirmé vendredi le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoğlu. Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a acheminé 1.500 tentes et des couvertures en Turquie cette semaine, a déclaré à l'AFP une source diplomatique.

La Turquie accueille actuellement quelque 25.000 réfugiés syriens dans des camps répartis sur trois provinces, une opération que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan juge coûteuse.

"Nous avons déjà dépensé 150 millions de dollars (...) Qu'allons-nous faire si cet exode atteint 100.000 personnes ?", a-t-il déclaré mardi, appelant à l'aide de la communauté internationale.