05-05-2024 05:06 AM Jerusalem Timing

La conférence des Amis de la Syrie : pour sauver la face de l’opposition…

La conférence des Amis de la Syrie : pour sauver la face de l’opposition…

Cette deuxième conférence des Amis de la Syrie s’est tenue en présence de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, de plusieurs chefs de diplomatie européens et arabes, et des dirigeants du Conseil national syrien..

Scepticisme est le titre de la Conférence des Amis de la Syrien, tenue à Istanbul, où la Russie, la Chine, l’Irak et l’Iran, comme prévu, ne participent pas à la réunion.

Même Kofi Annan sera représenté par son assistant exécutif.

 Le Premier Ministre Erdogan a tenté de donner un message d’espoir au monde entier sur l'efficacité attendue de la réunion.

"La Syrie n'a pas tenu ses promesses (...) Avec cette tragédie humanitaire en Syrie, il est temps d'agir", a déclaré à l'ouverture des travaux le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

 Mais comme il n'est nullement question d'armer l'opposition syrienne vu la réserve de beaucoup de pays, ni même de remplacer  le président syrien Bachar alAssad, la conférence n'est qu'une tentative désespérée pour sauver la face d’une opposition syrienne profondément divisée..

 Et donc, les ordres du jour principaux de la réunion sont :  le plan d’Annan, le statut du Conseil National, l’aide humanitaire pour le peuple civil, et les discussions pour cessez le sang en Syrie.

Cette deuxième conférence des Amis de la Syrie s'est ouverte à 07H30 GMT dans un centre de congrès de la métropole turque, en présence de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, de plusieurs chefs de diplomatie européens et arabes, et des dirigeants du Conseil national syrien (CNS), principal regroupement de l'opposition.

Les Amis du peuple syrien vont reconnaître le Conseil national syrien (CNS), principal groupement de l'opposition, comme leur "principal interlocuteur" et appeler tous les opposants syriens à rejoindre cette coalition, a déclaré le ministre des affaires étrangères français  M. Alain Juppé.
 
Par ailleurs, la conférence va constituer un groupe de travail sur des sanctions à adopter contre le régime syrien, qui se réunira "à Paris sous quinzaine", selon M. Juppé.
  
Il faut soutenir le droit à la "légitime défense" des Syriens face à la répression si l'ONU n'agit pas, a renchèri le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan.
  
"Si le Conseil de sécurité (de l'ONU) manque une nouvelle fois une opportunité historique, il n'y aura pas d'autre choix pour la communauté internationale que de soutenir le droit à la légitime défense du peuple syrien", a-t-il dit.
  
Le chef de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a lui aussi appelé les participants à faire pression sur le Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'il mette en oeuvre des mesures "contraignantes" contre le régime de Bachar al-Assad.
  
M. Erdogan a averti que son pays refusait de soutenir un plan qui permettrait au régime syrien de se maintenir.
  
Mais au même moment, de Badgad, le Premier ministre irakien a assuré que le régime syrien ne tomberait pas, et que chercher à le renverser par la force ne ferait qu'aggraver la crise dans la région.
  
"Cela fait un an (que la crise dure) et le régime syrien n'est pas tombé. Il ne tombera pas et pourquoi devrait-il tomber? Nous sommes opposés à l'envoi d'armes (à l'opposition) et à tout processus menant au renversement du régime car cela aggraverait la crise dans la région", a prévenu Nouri al-Maliki


Le chef du CNS, Burhan Ghalioun, a appelé samedi la conférence à armer les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL).
 
"Le CNS exprime les demandes du peuple syrien. Nous avons appelé plusieurs fois à l'armement de l'Armée syrienne libre. Nous souhaitons que la conférence des amis de la Syrie accède à cette demande", a déclaré M. Ghalioun.
  
"Nous attendons de la communauté internationale des décisions concernant la défense des citoyens qui subissent des pilonnages quotidiens et la mort", a-t-il  ajouté.

Cette idée, écartée par les Etats-Unis et de nombreux pays arabes et occidentaux, est défendue par le Qatar et l'Arabie saoudite dont le chef de la diplomatie Saoud Al-Fayçal a déclaré à Ryad aux côtés de Mme Clinton qu'"armer l'opposition était un devoir".

 Mme Clinton s'est montrée sceptique sur une acceptation par la Syrie du plan de l'émissaire international Kofi Annan.


"Jusqu'à aujourd'hui, les forces du régime continuent à pilonner les civils, à maintenir le siège de quartiers et même à prendre pour cible des lieux de prière", a-t-elle dit.

Le plan Annan préconise la cessation de toute forme de violence par toutes les parties sous supervision de l'ONU, la fourniture d'aide humanitaire aux zones affectées par les combats et la libération des personnes détenues arbitrairement.