26-04-2024 07:49 AM Jerusalem Timing

Syrie: démission de 3 personnalités du Conseil national syrien

Syrie: démission de 3 personnalités du Conseil national syrien

Les démissionnaires ont accusé le CNS d’être "lié à des agendas étrangers qui cherchent à prolonger la bataille en attendant que le pays soit entraîné dans une guerre civile".

L'opposant syrien Haitham MalehTrois personnalités du Conseil national syrien, (oppposition soutenue par les arabes et les occidentaux), ont présenté leur démission en raison de "divergences" et de "l'inefficacité" du CNS, ont-ils annoncé mercredi sur leur page Facebook.

La démission des opposants Haitham al-Maleh et Kamal al-Labwani et Catherine al-Telli intervient au moment où l'opposition est critiquée pour son manque d'unité.

Un responsable du CNS contacté par l'AFP a confirmé sous couvert de l'anonymat la démission pour "divergences avec le conseil".
M. Maleh a justifié sa décision en évoquant "le manque d'harmonie et l'absence de travail institutionnel" au sein du CNS ainsi que "le monopole des opinions par Burhan Ghalioun", président du conseil.

Pour sa part, M. Labwani s'en est violemment pris au CNS, estimant que les trois personnalités démissionnaires ne voulaient plus être "complices du massacre du peuple syrien à travers les atermoiements, la tricherie, les mensonges, la surenchère et la monopolisation des décisions".

Il a même accusé le CNS d'être "lié à des agendas étrangers qui cherchent à prolonger la bataille en attendant (...) que le pays soit entraîné dans une guerre civile".

Mme Telli a dénoncé de son côté sur sa page Facebook l'"inefficacité" du conseil "à cause de certaines personnalités et courants politiques".

La fragmentation de l'opposition est l'une des causes avancées par les pays occidentaux pour justifier leur réticence à armer les rebelles qui cherchent à obtenir la division de la Syrie à l’instar de la Libye.

Mardi, le Qatar, l'un des pays arabes les plus critiques du régime syrien, a appelé les pôles de l'opposition à mettre de côté leurs divergences.

"Tout ce que nous souhaitons maintenant, c'est que les pôles de l'opposition se rassemblent, mettent de côté leurs différends et se concentrent sur la manière d'aider leurs frères à l'intérieur" de la Syrie, a estimé le Premier ministre Hamad ben Jassem ben Jaber al-Thani.