26-04-2024 08:14 PM Jerusalem Timing

La Chine "ne peut accepter" les critiques de Clinton sur la Syrie

La Chine

Pékin accuse l’Europe et les Etat-Unis de faire semblant d’agir par souci humanitaire mais d’avoir en réalité des "ambitions hégémoniques cachées" en Syrie.

Pékin a jugé lundi inacceptables les propos de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton qui a appelé la communauté internationale à pousser la Chine et la Russie à "changer de position" sur la Syrie où ces deux pays "se mettent en travers des aspirations du peuple".

"Nous ne pouvons pas accepter cela (...) le monde extérieur ne devrait pas imposer son supposé plan de solution de la crise au peuple syrien", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaire étrangères, Hong Lei, lors d'un point de presse régulier.

"Nous pensons que la communauté internationale devrait pleinement respecter la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance de la Syrie", a ajouté Hong Lei. Le porte-parole chinois a rappelé lundi que "la Chine a appelé le gouvernement syrien et toutes les parties en Syrie à arrêter immédiatement, et pleinement, tous les actes de violence et à lancer un processus de dialogue
sans conditions".

"Nous soutenons la position des pays arabes (...) contre toute intervention militaire étrangère", a-t-il insisté.

Lundi le Quotidien du Peuple a aussi fustigé Clinton pour ses propos, estimant que "les Etats-Unis n'ont aucun droit de s'exprimer au nom du peuple arabe".

Samedi, au lendemain de la conférence de Tunis, l'agence officielle Chine nouvelle avait accusé l'Europe et les Etat-Unis de faire semblant d'agir par souci humanitaire mais d'avoir en réalité des "ambitions hégémoniques cachées" en Syrie.


Vendredi, Hillary Clinton a appelé à Tunis la communauté internationale à pousser la Chine et la Russie, qui ont bloqué début février une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la Syrie, à "changer de position".


"Il est plutôt désolant de voir deux membres (permanents) du Conseil de sécurité user de leur veto quand des gens sont assassinés", a-t-elle ajouté, tout en ignorant les vetos américains bloquant la condamnation des massacres israéliens en Palestine et au Liban.