Signe de l’importance de cet appareil : l’administration américaine a envisagé de le récupérer ou le détruire, mais y a renoncé par crainte de déclenchement des hostilités.

Alors que les la position officielle américaine opte pour mettre en doute les déclarations iraniennes sur la confiscation du drone américain d’espionnage descendu dimanche à l’est de l’Iran, Téhéran a décidé de l’exposer prochainement devant les médias. C’est la première fois qu’elle décide de le faire. Quoique deux drones américains ont dans le passé été abattus, selon les déclarations de responsables iraniens.
 

«  Le drone qui a été amené à atterrir sur le sol iranien sera exposé prochainement » a révélé une source des Gardiens de la révolution-Pasdarans, à la chaine de télévision iranienne arabophone AlAlam.
Il a également indiqué que l’appareil de type RQ-170 a été descendu grâce aux efforts de l’unité d’embuscade de guerre électronique, affiliée aux Gardien de la révolution, corps d’élite de la République islamique.

Le RQ-170 Sentinel est un drone d’espionnage fabrique par l’US Air Force pour le compte de la CIA. Son existence n’a été révélée qu’en 2009 par des médias spécialisés et seulement en 2010 par l'US Air Force. Selon certains sites spécialisés, des appareils de ce type seraient déployés en Afghanistan, notamment pour obtenir des renseignements sur l'Iran et le Pakistan.

Par ailleurs, une source américaine officielle a dévoilé au Wall Street Journal (WSJ) que l’administration américaine a réellement envisagé de commanditer une opération commando pour récupérer les débris de cet appareil et qu’elle a finalement renoncé à cette idée pour éviter une confrontation avec l’Iran.

Plusieurs scénarios ont été mis au point : envoyer un commando en Afghanistan, demander à ses agents iraniens de le faire, s’infiltrer dans le territoire iranien pour faire exploser l’appareil, ou le bombarder par voie aérienne.

«  Les tentatives de récupération de l’appareil ou de sa destruction risquent d’être découverts par les Iraniens et pourraient donc se transformer en un évènement dramatique dans lequel les États-Unis seraient accusés de vouloir déclencher les hostilités », a écrit le WSJ, citant des sources militaires américaines.

Certains ont suggéré dans des réunions à huit-clos que l’avion s’est abattu dans une région lointaine de l’est de l’Iran et qu’il se peut très bien que les Iraniens ne l’aient pas encore récupéré.
Alors que les responsables américains craignent que l’Iran ne copie cet appareil, d’aucuns affirment qu’il n’a pas les capacités de le faire.

En juin dernier, le commandant des forces aériennes des Gardiens de la révolution le général Amir Ali Hajizadeh a déclaré que son pays est parvenu à copier les drones abattus dans le passé. Il a également affirmé qu’ils ont été montrés à des experts russes. Sachant que la Russie fait tout pour s’acquérir la technologie des drones que très peu de pays maitrisent. Dont Israël...