C’est le commandant de l’unité Qods, force spéciale des Gardiens de la révolution qui l’a dit.

    
   Les mouvements de contestation qui secouent les pays du Proche-Orient ont créé de "nouveaux Iran" en Egypte, en Libye, au Yémen et à Bahreïn, a affirmé le général Qassem Soleimani, le commandant de l'unité Qods (force spéciale des Gardiens de la révolution), a rapporté jeudi l'agence Fars.
  
"Aujourd'hui il n'y pas plus un seul Iran dans la région. Plusieurs Iran sont nés dans la région. Aujourd'hui, l'Egypte est un nouvel Iran, que vous le vouliez ou non", a déclaré le général Soleimani, en s'adressant aux Etats-Unis et leurs alliés, lors d'un discours devant 50.000 bassidjis (combattants volontaires) réunis dans la province de Kerman (sud).
  
"Vous qui embrassiez de manière éhontée la main de (l'ex-dictateur libyen Mouammar) Kadhafi pour son pétrole (...) sachez qu'aujourd'hui la Libye, le Yémen et Bahreïn sont d'autres Iran" qui seront hostiles aux Etats-Unis et à l'Occident, a ajouté M. Soleimani, qui fait rarement des discours publics.
   "Croyez-vous que les peuples de la région vous soutiennent ?" a-t-il lancé.
  

Le général Soleimani est devenu la bête noire des Américains, qui l'ont accusé d'avoir soutenu les milices irakiennes hostiles à la présence des Etats-Unis en Irak.
   Washington a également accusé l'unité Qods d'être impliquée dans une tentative d'attentat visant à tuer, sur le sol américain, l'ambassadeur d'Arabie saoudite Adel al-Jubeir.

Ce que Téhéran a vigoureusement démenti.
  

Le général Soleimani a accusé les Etats-Unis d'avoir commencé il y a dix ans "une guerre sans limite (...) contre les peuples de la région et d'avoir envoyé 2,5 millions de soldats au Proche-Orient sous prétexte de lutter contre le terrorisme".
  

Il a également répondu à des experts militaires américains, dont Jack Keane, ex-chef d'État-major de l'armée de terre américaine, qui avaient suggéré fin octobre devant le Congrès américain que les Etats-Unis devraient entreprendre des assassinats ciblés de responsables des Gardiens de la révolution, notamment le général Soleimani.
   "A ceux qui croient nous effrayer par de telles menaces, je dis que je demande à Dieu de m'accorder (le bonheur, ndlr) de tomber en martyr en combattant pour lui", a-t-il affirmé.