25-04-2024 08:08 AM Jerusalem Timing

Assad affirme qu’il combattera jusqu’à la mort les forces étrangères

Assad affirme qu’il combattera jusqu’à la mort les forces étrangères

Pour la première fois, le Centre catholique de l’information parle de 164Chrétiens tués à Homs par les bandes armées.

  Le président syrien Bachar al-Assad s'est dit prêt à combattre et à mourir s'il devait affronter des forces étrangères.
   Dans un entretien publié dimanche par l'hebdomadaire britannique The Sunday Times, le président syrien, au pouvoir depuis 2000, affirme qu'il ressent du chagrin à chaque goutte de sang versée, mais que son régime doit faire respecter la loi face à des bandes armées.
  

"Mon rôle de président est dans l'action, pas dans des discours ou du chagrin", a-t-il déclaré. "La seule solution est (...) de chasser les bandes armées, d'empêcher l'entrée d'armes et de munitions depuis des pays voisins, d'empêcher le sabotage et de faire respecter la loi et l'ordre".

Le président Assad a accusé l'organisation panarabe de créer un "prétexte" à une intervention militaire occidentale qui provoquerait un "séisme" dans la région.
Il a souligné que "la Syrie ne s'inclinera pas" en dépit des pressions croissantes de l'Occident et des Arabes et la multiplication des appels à son départ. Il s'est dit aussi "tout à fait" prêt à combattre et à mourir s'il devait affronter des forces étrangères - "cela va sans dire et c'est indéniable".

Ces propos interviennent au moment où prend fin l’ultimatum de 3 jours lancé par la Ligue arabe concernant la décision d’envoyer quelques 500 observateurs. Sachant que la Ligue a déclaré ce dimanche avoir refusé les amendements réclamées par le gouvernement syrien, au motif qu’elles  "changeraient radicalement la nature de la mission, qui consiste à superviser la mise en œuvre du plan arabe pour mettre fin à la crise en Syrie et protéger les civils syriens".

Mouallaem: des états arabes ne veulent pas voir les bande armées

 

Lors d’une conférence de presse tenue à Damas suite à l’annonce de la l’institution pan arabe, le ministre syrien des affaires étrangères Walid Mouallem a révélé que Damas avait exigé comme modification le fait d’être tenu préalablement au courant des régions que les observateurs voudraient visiter pour leur assurer leur sécurité.

Indiquant avoir été informé la veille de la décision de la Ligue arabe, Mouallem a accusé certains pays arabes de vouloir utiliser la Ligue arabe pour saisir le Conseil de sécurité. Il a reproché à certains états arabes d’entendre parler de l’existence de groupes armés.
Et d’ajouter : «  s’ils nous imposent de combattre, nous combattrons, quoique nous essayons d’éviter ce choix ». Écartant que l’a Syrie est au stade de la guerre civile, il a déclaré qu’elle n’aura pas lieu en Syrie.

Interrogé par une journaliste syrienne sur les assassinats de civils qui ont lieu dans la ville de Homs, Mouallem a révélé pour la première fois que des groupes armés tuent les gens à la carte d’identité, c’est-à-dire en fonction de leur appartenance religieuse. Laissant entendre que des alaouites et des chrétiens en seraient les principales victimes.

Mère agnès: 164 Chrétiens tués à Homs par les bandes armées

Ces révélations concordent avec les informations annoncées lors d’une conférence sur les Chrétiens d’Orient organisée ce week-end à Beyrouth, dans le Centre catholique de l’information.

Selon Mère Agnès Marie la Croix qui a accompagné une délégation de correspondants occidentaux qui se sont rendus dans les différentes régions syriennes, « il y a pas moins de 164  Chrétiens tués à Homs seulement durant ces trois derniers mois».

«  Il a une grande désinformation sur ce qui se passe en Syrie, comme massacres et atteintes contre les citoyens. En tant que bonnes-sœurs, nous sommes au courant de la situation des Chrétiens autour de nous et nous assurons que 164 ont été tués parmi les Chrétiens, durant ces trois derniers mois, dans la région de Homs seulement. Ce qui veut dire que la situation est dangereuse, non seulement pour les Chrétiens, mais pour tout le monde. Mais les Chrétiens sont les plus menacés, parce qu’ils sont le maillon le plus faible », a-t-elle signalé, selon le site en ligne du Courant partiotique Libre (CPL), tayyar.org.

Mère Agnès a assuré que les groupes armés s’efforcent de défier et d’affronter les forces de sécurité parce qu’il veulent briser le prestige de l’état, et pour semer le chaos dans le pays.
«  je me suis rendu à Homs, à la localité de Karra, en passant par Al Kassir , Nahda’ et Bab Amr, et j’ai vu des cadavres déformés abandonnés par les hommes armés, à droite et à gauche », a ajouté mère Agnès, selon laquelle «  tout le peuple syrien est désormais l’otage, et cette région est le berceau d’homme armés inconnus qui ont des armes super-sophistiquées et de grandes quantités de munitions ».

Elle a affirmé que "le Centre catholique de l'information a entre les mains le nom de 500 personnes qui ont été tuées et égorgées et dont les corps ont été découpés dans les rues, puis leurs photos ont été utilisés pour dire que ce sont les forces de l'ordre qui les ont tués". 

" 372 d'entre eux ont été liquidés durant le mois d'octobre, et 800 membres des forces de l'ordre ont été tués aussi jusqu'à cette date", a-t-elle ajouté.

Mère Agnès a fustigé l'Observatoire syrien des droits de l'homme, (OSDH) dont le siège se trouve à Londres et sur lequel se basent les agences de presse internationales dans leurs informations sur le nombre des tués en Syrie. " Le Centre (catholique de l'information, ndlr) lui a demandé la liste des noms, et jusqu'à présent il n'a pas du tout répondu", a-t-elle souligné.   

Etaient présents à la conférence plusieurs correspondants d’agence de presse italienne, espagnole, belge, française et américaine. Ils s’étaient rendu en compagnie de mère agnès dans les régions syriennes les plus chaudes comprenant Damas, Rif de Damas, Maarat anNaamane, Homs, Hamas, AlKassir, et Banias, pour s’enquérir de la situation en général et des conditions des chrétiens en particulier.

Parmi ceux qui ont pris la parole, le journaliste d'investigation américain à l'institut Craig à Washington, Webster Griven Tarley: " Je voudrais dire à la BBC, à la CNN, et à AlJazeera de cesser leurs mensonges. Nous avons visité les villes de Homs, Banias, Tartous et autres et nous n'avons pas vu une armée en train de tuer son peuple. Mais nous avons vu des bandes d'hommes armés et encagoulés tuer les soldats de l'armée, et nous avons vu des snipers", a-t-il signalé.

A son tour, l'émissaire du journal français Le Libre, Marc Georges a déclaré: " Nous avons visité les villes de homs et de Banias et nous avons parlé aux soldats blessés, et nous avons vu les soldats tués. ce qui se passe sur le terrain n'a rien à voir avec ce qu'on dit dans les médias. Les seules manifestations que nous avons vues sont celles qui soutiennent le régime et non celles de l'opposition. Et les seuls martyrs que nous avons vus sont ceux des soldats de l'armee syrienne et non des civils". Selon lui, les chaines d'AlJazeera, AlArabiyya et la BBC relatent les évènements comme si elle récitent une leçon qui n'a rien à voir avec les faits.

Manifestation monstre de soutien à Bachar

Justement, et dans la capitale syrienne, une foule immense formée de dizaines de milliers de syriens s'est rassemblée une énième fois ce dimanche. Les manifestants scandaient des solgans qui condamnent la décision de la Ligue arabe et refusent toute ingérence extérieure. 

 

 

   
 Le CNS propose son programme  
  
Le Conseil national syrien (CNS), qui se déclare l'unique représentant de la révolution syrienne, a annoncé dimanche un projet de programme politique ayant pour objectifs la chute du régime et la tenue d'élections d'une assemblée constituante à l'issue d'une période transitoire d'un an.
  

Selon ce projet diffusé sur son site internet, le CNS proclame que "la chute du régime syrien et de tous ses symboles est l'objectif de ce conseil qui représente la majeure partie des forces politiques, des groupes de l'opposition et des mouvements dirigeant la contestation".
  

Une fois cet objectif atteint, le conseil "dirigera le pays avec l'institution militaire pendant la période transitoire afin de préserver l'unité et la sécurité du pays"
   "Un gouvernement temporaire sera formé et il sera chargé d'organiser des élections libres au bout d'un an sous une supervision arabe et internationale pour désigner une assemblée constituante avec pour mission d'élaborer une nouvelle Constitution", ajoute le texte.
  

La nouvelle Constitution sera soumise à un référendum et, une fois adoptée, des élections législatives seront convoquées dans un délai de six mois.
  

Le CNS, lancé officiellement le 2 octobre à Istanbul, n'a été reconnu jusqu'à présent que par les nouvelles autorités libyennes. Ses dirigeants ont toutefois été accueillis par le président français et par le Premier ministre britannique.