09-05-2024 02:16 AM Jerusalem Timing

Syrie: l’oncle exilé de Bachar Assad se positionne pour prendre sa place

Syrie: l’oncle exilé de Bachar Assad se positionne pour prendre sa place

Rifaat Assad a prôné la création d’une alliance internationale qui négocierait la démission du président syrien en échange de garanties pour sa sécurité et permettrait de le remplacer par un membre de sa famille.

L'oncle exilé du président syrien Rifaat al-Assad a prôné dimanche la création d'une alliance internationale qui négocierait la démission du président Bachar al-Assad en échange de garanties pour sa sécurité et permettrait de le remplacer par un membre de sa famille.

Le frère cadet de l'ancien président Hafez al-Assad, a pris dimanche dans un hôtel parisien la tête d'un nouveau mouvement d'opposition, le Conseil national démocratique, dont la direction est composée essentiellement de membres de son propre parti l'Alliance nationale démocratique unie et d'ex-membres du parti Baas au pouvoir.

"La solution serait que les pays arabes garantissent (à Bachar al-Assad) sa sécurité à lui pour qu'il puisse démissionner et le remplacer par quelqu'un qui a un soutien financier et qui va assurer la survie des gens de Bachar après sa démission, c'est quelqu'un qui doit être de sa famille (...) moi ou un autre", a-t-il déclaré à l'AFP et au quotidien Le Monde.

Selon les assertions de Rifaat al-Assad, exilé entre Paris et Londres depuis 1984, "le régime est prêt à partir mais il veut des garanties pas seulement pour les personnes qui en sont membres mais aussi pour qu'il n'y ait pas de guerre civile après son départ".

Face aux divisions au sein de l'opposition, au Conseil de sécurité de l'ONU et à la Ligue arabe, "il faut une sorte d'alliance internationale ou arabe (...) qui pourrait elle-même entrer en négociations avec le gouvernement" et "être une vraie garantie pour les concessions que pourrait faire le régime", a-t-il prôné citant outre les pays arabes la France, la Grande-Bretagne, la Russie, ou l'Iran.

Rifaat al-Assad, qui avait tenté un coup d'Etat en 1983, se présente comme la troisième voix entre le Conseil national syrien, "un groupement de Frères musulmans qui se cachent derrière une personne que personne ne connaît en Syrie (Burhan Ghalioune)" et "qui veut le combat", et "l'opposition de l'intérieur qui veut (un) dialogue" qui n'a aucune chance d'aboutir selon lui.