26-04-2024 02:51 AM Jerusalem Timing

Daesh annonce la mort de son porte-parole Abou Mohammed al-Adnani

Daesh annonce la mort de son porte-parole Abou Mohammed al-Adnani

Média de guerre a publié un résumé de sa biographie.

La milice wahhabite Daesh (Etat islamique-EI) a annoncé ce mardi la mort de son porte-parole, le Syrien Abou Mohammed al-Adnani, tué dans la province d'Alep, dans le nord de la Syrie.

Selon l'AFP, Abou Mohammed al-Adnani s'était illustré en exhortant les partisans de l'EI à passer à l'action dans leur pays d'origine en utilisant n'importe quelle arme disponible, couteau, pierre ou véhicule, contre les citoyens des pays membres de la coalition antijihadistes, un appel qui aurait inspiré des attaques en Europe notamment.
   
"Après un long voyage couronné de sacrifices, cheikh Abou Mohammed al-Adnani a rejoint les martyrs et les héros ayant défendu l'islam et combattu les ennemis de Dieu", selon un message de l'EI relayé par son agence de propagande Aamaq.
   
Le dirigeant jihadiste takfiriste est "mort dans la province d'Alep en inspectant les opérations militaires", a dit Aamaq sans préciser la date de sa mort.


Biographie

Né en 1977 à Sarakeb, dans la province d’Idleb, au nord ouest de la Syrie, il a déménagé en Irak, où il a vécu dans la province d’Al-Anbar.

Selon Média de guerre, instance médiatique de la Résistance en Syrie, il y a rejoint les rangs d’Al-Qaïda en l’an 2000, sous la direction du Jordanien Abou Moussaab al-Zarakaoui.

Le 31 mai 2005, il est capturé par les forces américaines après l’invasion de l’Irak et a été emprisonné pendant 6 années, au cours desquelles il a utilisé un faux nom, Yasser Khalaf Hussein Nazzal al-Rawi.

Après sa libération en 2011, et sur ordre d’Abou Bakr al-Baghdadi, qui a succédé à Zarkaoui dans la direction d’Al-Qaïda en Irak, il revient en Syrie en compagnie d’Abou Mohammad al-Joulani, Hajji Bakr qui est un ancien officier de l’armée de Saddam Hussein et d’Abou Ali Al-Anbari. Ils fondèrent à eux trois le front al-Nosra, sans déclarer leur affiliation à Baghdadi.

L’idéologue bahreïni de Daesh, Turki Benali lui a donné le surnom de « catapulte de l’Etat islamique », sachant qu’il était populaire au sein de la milice. Il s’était fait remarquer en contestant le dirigeant du front al-Nosra, al-Joulani, lorsqu’il a décidé de se séparer de Baghdadi…

Il était aussi connu pour ses critiques acerbes a l’égard du numéro un d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri.


Selon les renseignements américains, c’était lui qui avait supervisé les attentats de Paris en novembre 2015, et ceux de Bourj al-Barajneh, dans la banlieue sud de Beyrouth.

L’ayant taxé de « terroriste mondial », les Américains avaient promis une récompense de 5 millions de dollars en échange d’informations sur lui.