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Yémen-Syrie : quand les médias s’indignent et quand ils ne s’indignent pas

Yémen-Syrie : quand les médias s’indignent et quand ils ne s’indignent pas

Les médias dirigeants occidentaux n’informent pas leurs auditeurs et leurs lecteurs

« Le sang de plus en plus versé au Yémen est comme toujours du sang de civils. Mais ce qui est grave, c’est que dans les médias occidentaux il n’y a pas le moindre cri d’indignation. Ils se taisent alors que les gouvernements gagnent beaucoup d’argent avec cela parce qu’ils soutiennent les agressions de l’Arabie Saoudite contre son voisin du sud. Où est donc le journalisme occidental qui analyse cette horreur ? »

C’est ce que le journaliste irlandais Finian Cunningham a écrit dans un article qui a paru le 18 août 2016.

C’est une contre voix par rapport aux informations unilatérales et incomplètes des médias.

Cunningham décrit les événements au Yémen comme suit:

« Les nouvelles atrocités du lundi 15 août, c’est la mort de 10 patients civils et d’un membre du personnel de l’hôpital qui a été bombardé par l’Arabie Saoudite. L’attaque a été confirmée par l’association française Médecins sans frontières. C’est la 4eme fois qu’un bâtiment de Médecins sans frontières est bombardé cette année. Et seulement quelques jours avant, une école a été bombardée et 10 enfants ont été tués. Les Américains ont condamné l’attaque de cet hôpital et les Saoudiens ont démenti avoir bombardé une école.

La condamnation des Américains n’est que de la rhétorique vide. En octobre dernier en Afghanistan ils ont eux-mêmes bombardé plusieurs fois une clinique, faisant 30 morts. Si Washington voulait vraiment arrêter la destruction des hôpitaux et les dommages collatéraux envers les civils, pourquoi continue-t-il à accorder son soutien politique et militaire à l’Arabie Saoudite pour bombarder constamment au Yémen des hôpitaux, des écoles et des maisons ?

La semaine dernière Obama a vendu des armes à l’Arabie Saoudite à hauteur de 1,5 milliard de dollars. D’après le Washington Post, durant l’année passée les ventes d’armes par les USA à l’Arabie Saoudite se chiffrent à 20 milliards de dollars. L’Angleterre, la France et l’Allemagne ont aussi gagné beaucoup d’argent en vendant des armes à l’Arabie Saoudite en 2015. L’Angleterre à elle seule a vendu des armes à hauteur de 4 milliards de dollars au royaume béni par le pétrole. »

C’était un petit extrait de l’article du journaliste irlandais Finian Cunningham.

Ce qui est remarquable, c’est de voir avec quelle ampleur les médias occidentaux d’un côté condamnent les attaques aériennes russes pourtant demandées par le gouvernement syrien quand celles-ci ont prétendument bombardé un hôpital en Syrie. Il s’est avéré par la suite que c’était une fausse information.

Et comment d’un autre côté ces mêmes médias ne parlent presque pas des crimes de guerre commis au Yémen par la coalition militaire commandée par l’Arabie Saoudite. Finalement, selon ces médias, les adversaires du gouvernement destitué de Mansour Hadi seraient les responsables de cette escalade.

Ce qui n’est pas assez médiatisé, c’est que, dans la capitale du Yémen Sanaa, pour la première fois depuis 2 ans, le Parlement s’est réuni, comme l’a rapporté la chaîne de télévision RT Deutsch. Les députés ont soutenu le gouvernement en ce qui concerne l’alliance avec les houthis et l’ancien président Ali Abdullah Saleh. Mais l’Arabie Saoudite essaye toujours de mettre au pouvoir son ancien remplaçant Mansour Hadi, qui est soutenu par l’Occident.

Selon l’ancien présentateur de la radio de l’Allemagne du nord Einar Schlereth, ce qui est très significatif c’est que l’armée de l’air saoudienne ne pourrait pas bombarder des hôpitaux ou des écoles sans l’aide américaine. Car premièrement les avions de chasse ont été livrés par les USA, et deuxièmement l’armée de l’air saoudienne recevrait des USA toutes les coordonnées pour les attaques.

Sur ce point également, les médias dirigeants occidentaux n’informent pas leurs auditeurs et leurs lecteurs ; et ceci révèle clairement leur fonctionnement. Chers téléspectateurs, restez à l’écoute et n’arrêtez pas de propager nos émissions.


Sources: Einartysken; Réseau international