18-04-2024 10:00 AM Jerusalem Timing

Brexit: perspective économique "détériorée", mesures monétaires envisagées

Brexit: perspective économique

La Banque centrale a réitéré qu’elle se tenait prête à injecter 250 milliards de livres de fonds additionnels à travers ses outils monétaires existants.

  La Banque d'Angleterre (BoE) a indiqué ce jeudi qu'elle pourrait assouplir sa politique monétaire cet été pour faire face à des perspectives économiques "détériorées" après la décision des Britanniques de quitter l'UE.

   "De mon point de vue, et je ne préjuge pas de l'opinion des autres membres indépendants du CPM (le Comité de politique monétaire de la banque centrale britannique, NDRL), les perspectives économiques se sont détériorées et un certain assouplissement monétaire devrait être nécessaire cet été", a déclaré le gouverneur de la BoE Mark Carney.

   Son discours a immédiatement entraîné une baisse de la livre et une montée de l'indice vedette de la Bourse de Londres, les investisseurs tablant sur une baisse des taux d'intérêt et de l'attractivité de la livre.

   La BoE a réitéré qu'elle s'attendait à ce que le vote en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne modifie considérablement les perspectives pour la croissance et l'inflation britanniques.

   Le CPM fera un état des lieux initial de la situation lors de sa prochaine réunion, le 14 juillet prochain, et une étude complète, accompagnée de nouvelles prévisions suivront dans le rapport trimestriel de l'institution sur l'inflation et la croissance en août.

   Le CPM abordera également en août l'éventail des instruments disponibles.    "L'incertitude sur le rythme, la profondeur et l'échelle des changements (découlant d'une sortie de l'UE) pourrait peser sur nos perspectives économiques pendant un certain temps", a prévenu le gouverneur, dans sa deuxième allocution télévisée depuis la décision des Britanniques de quitter l'UE.

   "Toute cette incertitude a contribué à créer une sorte de +syndrome de stress post-traumatique+ dans les foyers et les entreprises ainsi que sur les marchés financiers, c'est-à-dire une sensibilité exacerbée" aux risques et une prudence accrue sur l'avenir, a observé Carney.

   La Banque centrale a réitéré qu'elle se tenait prête à injecter 250 milliards de livres de fonds additionnels à travers ses outils monétaires existants.
   En mars 2009, alors que l'économie britannique était en profonde récession suite à la crise financière de 2007-2008, la BoE avait abaissé son taux directeur au niveau historiquement bas de 0,50% et lancé un programme de rachats d'actifs. Ce taux directeur n'a pas bougé depuis.