la délégué syrien à l’Onu s’est interrogé pourquoi il n’y a pas d’opposition armée modéréé active sur les territoires français, britannique et américain, parrainée par d’autres pays.
Dans un point de presse qu’il a tenu ce Lundi à l’issue de la séance de pourparlers avec l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, le chef de la délégation de la Syrie au dialogue inter-syrien à Genève, Bachar Jaafari, s'est interrogé " pourquoi le terrorisme en Syrie qui qui vise le peuple syrien est appelé " opposition moderée" ou " activité jihadiste" alors que ces terroristes quand ils retournent chez eux ils ont qualifiés de terroriste , ce n'est qu'en Syrie qu'un milicien est appelé un moujahed??", selon alAlam.
Et de poursuivre : " peu importe les nominations à travers lesquelles on définit les groupes terroristes, cela n'exclut pas le fait que ce sont tous des groupes terroristes". Ajoutant : " pourquoi il n'y a pas d'opposition armée modéréé active sur les territoires français, britannique et américain, parrainée par d'autres pays ?! .. Pourquoi cette discrimination contre le peuple syrien ?!"
Jaafari a fait savoir que la délégation avait expliqué à de Mistura les risques du soutien apporté par certains pays membres du Conseil de sécurité aux terroristes qu’ils envoient en Syrie via la Turquie et sous différentes appellations. Il a souligné que "l’idéologie extrémiste takfiriste est représenté par le wahhabisme qui constitue un danger pour le monde entier", notant que "l’idéologie d’Al-Qaïda est wahhabite".
Jaafari a précisé que la délégation n’a reçu aucun document officiel de la part des parties prenant part au dialogue: "Nous n’avons reçu jusqu’à présent aucune réponse des autres parties sur le document des éléments du règlement politique de la crise que nous avons soumis lundi dernier à de Mistura sachant que ce dernier nous a promis de nous donner une réponse mercredi ou jeudi".
Et d'ajouter : "Les propos de la délégation pro-soudienne concernant le président ne méritent aucune réponse, ce sujet est indiscutable et n’a été inclus dans aucun document".
"Nous nous étonnons d’écouter des propos irresponsables sur les élections législatives à travers lesquelles les Syriens élisent leurs représentants à l’Assemblée du peuple", a affirmé Jaafari.
Interrogé sur le fait que l’une des délégations de l'opposition compte des terroristes ses rangs et sur l’accord avec de Mistura sur la liste des réseaux terroristes, Jaafari a répondu : "Le fait que la délégation de l’opposition pro-saoudienne inclut des terroristes n’est pas notre problème, ni celui de de Mistura. Il est le problème du Groupe de Soutien international à la Syrie qui prétend être un groupe pour la Syrie, mais il ne l’est pas".
Jaafari a précisé que "la délégation syrienne ne connaît pas encore celui qui représente la délégation de l’opposition ni celui qui représente un expert ou un conseiller".
Quant à l’évaluation des pourparlers, Jaafari a fait savoir qu’il est prématuré de le faire : "Nous ferons une évaluation définitive à la fin du round".
Il a jugé "bon" le climat des discussions avec l’émissaire spécial de l’ONU, regrettant l'absence " de véritable interaction chez les autres parties".
"La délégation de la République arabe syrienne est sérieuse et a des instructions sérieuses de la part de la direction politique de prendre part au dialogue", a-t-il fait allusion.
A propos de la rencontre prévue entre les deux ministres des AE, Sergueï Lavrov et John Kerry, Jaafari a affirmé qu'elle est importante. "Mais ce dialogue doit être inter-syrien loin de toute ingérence étrangère", a-t-il objecté.
"Nous en tant que gouvernement et délégation de la République arabe syrienne, nous avons des instructions et un engagement moral et politique à contribuer à l’arrêt de l’effusion de sang, mais on ne peut pas le faire seul, car il y a des pays impliqués dans le soutien au terrorisme", a martelé Jaafari.
Jaafari a conclu que "le plan “B” est la poursuite de la guerre".