26-04-2024 03:21 AM Jerusalem Timing

Syrie: l’opposition de l’étranger exige le départ du président Assad mort ou vif

Syrie: l’opposition de l’étranger exige le départ du président Assad mort ou vif

Les groupes de l’opposition soutenus par l’étranger insistent sur la "constitution d’un corps transitoire doté de tous les pouvoirs exécutifs" dans lequel le président syrien "n’a pas sa place".

A la veille de la reprise des négociations intersyriennes de Genève, l'opposition syrienne de l’étranger, soutenue par l’Occident et les pays du Golfe, a exigé samedi le départ du président syrien Bachar al-Assad, mort ou vif.

"Nous considérons que la période de transition doit débuter avec la chute ou la mort de Bachar al-Assad", a déclaré à deux agences de presse, dont l'AFP, le négociateur en chef de l'opposition syrienne, le chef wahhabite pro-saoudien Mohammed Allouche.

Cette transition "ne peut pas commencer avec la présence de ce régime ou avec le chef de ce régime encore en place", a-t-il ajouté au cours d'une interview dans un grand hôtel de Genève.

Conformément au processus de paix adopté par l'ONU, un gouvernement de transition et une nouvelle Constitution doivent être mis en place dans les six mois, à partir de la reprise des discussions de paix lundi à Genève.

Des élections législatives et présidentielle doivent ensuite être organisées dans les 12 mois suivants.

Le Haut comité des négociations (HCN), rassemblant plusieurs groupes de l'opposition soutenus par l’étranger et dont M. Allouche est le négociateur désigné, insiste sur la "constitution d'un corps transitoire doté de tous les pouvoirs exécutifs" dans lequel le président syrien "n'a pas sa place".

Pour cette opposition, ce corps exécutif gérera la Syrie jusqu'à des élections générales desquelles doit être exclu, selon elle, l'actuel président syrien.

Mais pour Damas, il est hors de question de discuter de la présidentielle ni du sort de Bachar al-Assad, qui "relèvent uniquement du syrien".

"Nous ne négocierons avec personne qui veut discuter de la présidence. Bachar al-Assad est une ligne rouge. S'ils (les responsables de l'opposition) veulent continuer avec cette approche, ce serait mieux qu'ils ne viennent pas" à Genève, a prévenu le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem.

Pour Damas, l'autorité de transition ne serait rien d'autre qu'un "gouvernement d'unité" élargi à des opposants mais toujours placé sous l'autorité du président syrien.