29-03-2024 04:06 PM Jerusalem Timing

L’Algérie refuse de classer Hezbollah comme une organisation terroriste

L’Algérie refuse de classer Hezbollah comme une organisation terroriste

le Hezbollah est "un mouvement politico-militaire qui fait partie du paysage social et politique du Liban et qui participe aux équilibres fragiles patiemment et laborieusement négociés dans ce pays"

L’Algérie a refusé de suivre les monarchies arabes sur la classification du Hezbollah comme une organisation « terroristes ».

De même durant la rencontre à Tunis, le mercredi 2 mars 2016, Alger a refusé la décision prise par les ministres arabes de l’intérieur, de considérer le Hezbollah avec l’ensemble de ses leaders et des organisations qui lui sont affiliées comme organisation terroriste.

Lors du vote, le Liban et l’Irak se sont abstenus.

Une source du ministère de l’Intérieur algérien a lancé un avertissement à ce propos signifiant que « n’importe quelle distorsion de la position algérienne sera considérée par l’Algérie comme une action pour l’engager dans des conflits régionaux », a rapporté le site algérien Réalités.

Selon un autre site algérien, Tout Sur l’Algérie (TSA) , la position algérienne sur cette question a été exprimée par la voix du porte-parole du ministère des affaires étrangères Abdel Aziz Benali Cherif qui a estimé ce jeudi que toute décision concernant ce mouvement doit émaner des Libanais eux-mêmes.

« L’Algérie pour qui la non-immixtion dans les affaires internes des autres pays est l’un des principes directeurs de sa politique étrangère s’interdit toute interférence dans ce dossier et refuse de s’exprimer en lieu et place des Libanais, dans une affaire qui les concerne d’une manière exclusive » a déclaré Benali cherif.

De plus Alger estime que le Hezbollah qui est membre de la Coalition gouvernementale et acteur au niveau du Parlement libanais se doit d’éviter toute implication dans la déstabilisation de son environnement, rapporte TSA.

Pour Benali Cherif, le Hezbollah est « un mouvement politico-militaire qui fait partie du paysage social et politique du Liban et qui participe aux équilibres fragiles patiemment et laborieusement négociés dans ce pays, notamment en vertu des accords de Taëf auquel il a été parti prenante ».