24-04-2024 02:03 AM Jerusalem Timing

Washington et ses alliés asiatiques frappent Pyongyang au portefeuille

Washington et ses alliés asiatiques frappent Pyongyang au portefeuille

Sans attendre l’issue des négociations au Conseil de sécurité sur de nouvelles sanctions.

Washington et ses alliés asiatiques ont riposté aux programmes balistique et nucléaire nord-coréens en visant les finances de Pyongyang, sans attendre l'issue des négociations au Conseil de sécurité sur de nouvelles sanctions.

Des centaines de camions sud-coréens ont traversé jeudi matin la frontière avec le Nord pour aller récupérer équipements et biens produits sur le complexe industriel intercoréen de Kaesong, que Séoul a unilatéralement décidé de fermer.

De son côté, le Sénat des Etats-Unis a adopté mercredi soir de nouvelles sanctions unilatérales, suivant une mesure similaire du Japon.

Séoul a qualifié d'"inévitable" la fermeture de la zone industrielle de Kaesong. Présentée à son ouverture en 2004 comme le symbole de la "réconciliation", elle était un des ultimes projets communs de coopération entre Nord et Sud.

Le gouvernement sud-coréen a accusé mercredi Pyongyang d'avoir utilisé des centaines de millions de dollars de devises recueillies à Kaesong pour financer ses programmes d'armements.

La fermeture du complexe a été jugée "injuste" par l'association représentant les 124 entreprises manufacturières sud-coréennes qui employaient à Kaesong 53.000 Nord-Coréens. Les chefs d'entreprises du Sud voyant leurs activités sacrifiées sur l'autel de la politique.

De leur côté, les sénateurs américains ont à l'unanimité voté mercredi soir un texte qui rend obligatoires des sanctions existantes contre toute personne ou entreprise aidant Pyongyang, notamment dans l'acquisition de matériaux pour fabriquer des armes de destruction massive.

"Ce régime dictatorial doit apprendre que ses actions auront des conséquences", a déclaré Paul Ryan, président de la Chambre des représentants, qui doit désormais approuver le texte.

Le Japon a également annoncé de nouvelles sanctions, notamment une interdiction d'accès aux ports japonais des navires nord-coréens, "y compris ceux à caractère humanitaire".

Les négociations entre Washington et Pékin sur une nouvelle résolution de l'ONU piétinent en raison des réticences de la Chine, principal allié de Pyongyang, qui redoute que l'effondrement du régime nord-coréen ne permette l'avènement d'une Corée réunifiée alignée sur les Etats-Unis.

Avec AFP